AVIS DE RECHERCHE DE VOUS QUI AVEZ ETE MEMBRE DE LA JEUNE CHAMBRE ECONOMIQUE DE LIEGE.

        L’idée de regrouper les jeunes en dessous de la quarantaine, entrepreneurs et leaders remonte à près de 100 ans. Elle émane de l’Américain  Henri Gissenbier. Il l’a eue en 1915. Mais la métamorphose en Junior Chamber International (JCI) date de fin 1944.

        Quelques cinq ans plus tard, à Liège, une Jeune Chambre Économique se constitue. Ses membres s’appellent jaycee et se tutoient. Le premier président du club liégeois  a été Jean Drossart.  Trente deux personnes peuvent se prévaloir du titre d’ancien(ne)s  président(e)s  de la  JCI de Liège. La première présidente s’appelle Véronique Hustin à fin du XXème siècle, de 97 à 99, la deuxième Carine Jobé est à cheval sur deux siècles, de 2000 à 2002. À peine 6 % !  Les études les plus récentes démontrent pourtant la pertinence et l’intérêt de la présence des femmes au sein  des institutions. La présidence est actuellement assumée par Christophe Van den Broeck.

        Pour l’anecdote, la JCI de Liège a été fondée cinq ans avant celle de Paris due à l’initiative d’Yvon Chotard. Celui-ci a notamment présidé le Conseil d’administration de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) au temps où Michel Hansenne, ancien jaycee de Liège, est, depuis 1989, Directeur général du Bureau International du Travail, organe permanent de l’OIT.

        Pour marquer les soixante ans bien sonnés de son existence, la JCI de Liège a décider de réunir toutes celles et tous ceux  qui en ont été membres. Il y des nonagénaires, des octogénaires tel Jean Englebert. La JCI est en train de chercher à remettre une adresse sur chaque ancien jaycee afin de l’inviter le  samedi 15 mai 2010, au Manège de la Caserne Fonck. Avis de recherche est donc lancé sous forme de courriel à info@jciliege.be .

        Au cours de la soirée, les anciens vont faire connaissance de jeunes venus spécialement de Washington, Lausanne, Heidelberg, Bergse-Maas, Macon, Montpellier, Odense, Viljandi et de Liège.

        Une occasion unique de se remémorer comment les Liégeois se sont soulevés contre les projets pharaoniques de l’échevin Jean Lejeune. Cela s’est passé en novembre 1964, Léo Wéry est président. La JCE, selon la terminologie de l’époque, a invité des conférenciers tels Rotival, professeur à Yale, Le Ricolais, professeur à Philadelphie, Secrétain, maire d’Orléans, Moles, professeur à Strasbourg, Claudius-Petit, ministre de la reconstruction en France de1948 à 1953. Le futur professeur d’université – il l’est devenu en 1966 -, Jean Englebert y présente un plan global de développement pour Liège, métropole régionale. Ce plan mieux connu à l’étranger que chez nous, demeure d’actualité. Les travaux du colloque ont fait l’objet d’un livre aux éditions Desoer, « Demain, nos villes ».

        La soirée du 15 mai 2010 est aussi l’occasion  de savoir qu’en « mars 1969, la contestation connaitra un moment capital avec la publication d’un document remarquablement argumenté : le Mémorandum sur le plan particulier d’aménagement de la place Saint-Lambert et de ses abords » (1).

        Si Michel Hansenne a tenu la plume, ce mémorandum est l’œuvre d’une réflexion collective de la JCE que préside Jacques Hansenne.  

        Dans l’introduction de ces 24 pages mémorables, on peut lire : « un plan d’aménagement est sous-tendu par une certaine idée que l’on se fait de la ville ; il est guidé par une volonté de modeler le visage de la ville de telle ou telle manière. En fin de compte, suivant les choix effectués, les habitants seront conduits à y vivre de telle ou telle manière. Bien loin d’être simplement technique, le choix est POLITIQUE, au sens le plus élevé du terme ; il décide de la ville que l’on veut avoir et – partant – du type de civilisation que l’on veut promouvoir. Conditionnant la vie de tous, le choix doit être l’œuvre de tous ».

 

(1) « Le tournant des années 1970 – Liège en effervescence » – page 222.