… tout arrive !

        Au siècle dernier, début des années quatre-vingt,  il s’est raconté : Au rythme où la folie se répand, en 2014, le monde entier sera atteint. Mais y a pas de quoi s’affoler, personne ne s’en rendra compte car chacun sera fou. L’année 2014 écoulée, il est permis, en 2015, de constater  la réalité de ce propos !

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Les mosquées en Algérie.

     Se plaçant derrière les mosquées de la Mecque et de Médine, Alger ambitionne de construire la troisième plus grande mosquée du monde. Les cinq piliers de l’Islam – la chahada, la zakat, la prière, le jeûne et le pèlerinage – sont symbolisés par cinq branches s’élançant vers le ciel. La mosquée, construite au quartier Mohammadia dans la banlieue est de la capitale dans la baie d’Alger, face à la mer, comporte un minaret d’une hauteur de 215 mètres accessible par un ascenseur qui met la salle de prières à une minute du sommet. Cette mosquée et son esplanade peuvent accueillir jusqu’à 120.000 fidèles.

     Ce projet initié par le président Abdelaziz Bouteflika a pris du retard. Initialement, l’inauguration est prévue en 2009. Conscient que l’Algérie manquait d’une grande mosquée emblématique de la période d’après l’indépendance. Cette réalisation sera à la hauteur des ambitions du peuple algérien. Son emplacement est symbolique. Alger et sa baie ont été les témoins de la résistance à travers les siècles du peuple algérien face  aux envahisseurs venus de la mer, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah ( www.marwakf-dz.org ) a annoncé, fin octobre, que le nom de l’entreprise chargée de ce projet religieux sera bientôt connu. Effectivement, fin novembre, il a été procédé à l’ouverture des plis contenant les offres de 27 entreprises. 15 dossiers ont été retenus en provenance de 13 pays. Chinois et égyptiens sont les plus nombreux à avoir répondu à cet appel d’offre. Maintenant, il  appartient à l’Agence algérienne de réalisation et de gestion du projet de la Grande mosquée d’Alger d’opérer une nouvelle présélection avant  d’évaluer les offres techniques et financières. L’estimation de la construction  est de 1 milliard d’euros.

     Outre ce projet ambitieux, l’Algérie compte actuellement près de 15.000 mosquées dont la mosquée Emir Abdelkader de Constantine capable d’accueillir 10.000 fidèles. Sont en préparation, 3.400 autres dont une à Oran qui accueillera jusqu’à 60.000 fidèles. Toutefois, les travaux de cette mosquée Ibn Badis sont loin d’être achevées. Par ailleurs, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah a indiqué que 13 milliards de Dinars algériens (plus de 13 millions d’euros) sont dégagés afin de restaurer toutes les anciennes mosquées.

     Malgré tous ces lieux de culte, en juillet 2010, le ministre Bouabdallah Ghlamallah a dénoncé les attroupements qui se produisent le vendredi à l’heure des prières aux abords des mosquées. Seul l’intérieur des mosquées est fait pour les prières et si celui-ci est rempli de pratiquants, les autres fidèles n’ont qu’à prier chez eux et non pas dehors a déclaré le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs lors d’un point de presse à à Dar El Imam de Mohammadia. Le journal algérien Le Temps en rend compte sous le titre Interdiction formelle de la prière dans les endroits publics

 ( www.letempsdz.com/content/view/41852/1/  ).

     D’autres journaux qui ont assisté au même point de presse marquant  la clôture des deux journées d’étude auxquelles participent 140 imams  et morchidate nouvellement diplômés, préfèrent ignorer cette interdiction d’attroupement et mettent l’accent sur les propos ministériels sur le rôle des imans. L’imam doit  être conscient de la place qu’il occupe dans la société (…) proche de la culture de sa société (…) il n’est certes pas un historien mais doit se  référer, de temps à autre et lors de la célébration des dates nationales, aux  évènements nationaux et aux personnalités ayant marqué l’histoire du pays (…) il  incombe à l’iman d’unifier les rangs, de propager les valeurs d’amour, de ne pas imposer aux fidèles des modèles étrangers mais d’œuvrer à consolider  leur culture propre (…) l’hymne national « Qassaman » est un rappel du million et demi de martyrs et de tous les martyrs tombés au champs d’honneur pour ce pays depuis 1830.

 

D’un Liège effervescent à un Liège pétillant ?

        En inaugurant le 31 mai 2005 la salle académique de l’Ulg rénovée, le Recteur Willy Legros s’est félicité d’avoir lancé ce chantier. Désormais, chaque siège est pourvu d’accoudoir. Fini la belle époque des banquettes rouges qui ont servi de lit lors de l’occupation par la contestation étudiante en hiver 68-69.

        Lieu symbolique par excellence, la salle académique a servi, début de semaine, de cadre à la présentation de l’ouvrage collectif Le tournant des années 70 – Liège en effervescence , coordonné par Nancy Delhalle, Jacques Dubois et Jean-Marie Klinkenberg.

        Parmi le public, nombre d’anciens occupants se remémorant avoir déposé quasi religieusement des pavés devant la porte du recteur Marcel Dubuisson dans l’ignorance que celui-ci est à même de quitter les lieux par une porte dérobée. A croire que les étudiants d’où qu’ils soient ont des rapports difficiles avec les pavés. Nous avons  souvenir du soir du 10 mai 1968.  À l’angle de la rue Racine et du boulevard Saint-Michel, juché sur une barricade, Daniel Cohn-Bendit harangue les étudiants leur conseillant d’en ériger d’autres tout en veillant à ne pas s’enfermer entre deux barricades.

        Le livre ne se veut pas nostalgique. Que du contraire. Sa sortie coïncide avec de bonnes nouvelles relative à la RTBFbe et à RTC révélées cette même soirée

        À l’automne prochain, la nouvelle troisième chaîne RTBFbe retrouve une émission culte du temps de l’effervescence, Vidéographie. Le nom évolue en Vidéographie 21be.

        À l’automne prochain, doté d’un troisième car de captation, RTC ouvre – sauf blocages politiques ou financiers – un deuxième canal RTC21be axé sur la vie culturelle liégeoise. Du pétillement en perspective.

        Le 21 dans les dénominations indique la volonté ferme de s’inscrire dans le siècle d’aujourd’hui. Un peu à l’image du 28 de ce blog qui peut paraître désireux de s’inscrire dans le vingt-huitième siècle en caressant l’espoir que ce dernier soit pour le troisième millénaire ce que le dix-huitième a été pour le deuxième millénaire, le Siècle des Lumières !

        Le be est un rappel des domaines évoquant le Net. Le be a été préféré au eu digne d’une ville se présentant comme la vitrine des capitales européennes de la culture. Pourquoi ? Mystère. Faut-il y voir l’expression d’un nationalisme petit-bourgeois selon un langage très tendance en Mai 68 ?

 

Quand entendra-t-on aux Guillemins ; « Un billet aller-retour pour Pékin, côté fenêtre, svp » ?

        Les pertes économiques colossales et les perturbations chaotiques dans la vie de centaines de milliers de personnes provoquées par l’éruption du petit volcan islandais Eyjafjallajokull remettent dans l’actualité l’article d’un Liégeois paru dans le bulletin n°405, Janvier-Février 2007 de Science et Culture.

        Au risque d’apparaître  une fois de plus comme un utopiste, voire un farfelu aux yeux de certains journalistes,  Jean Englebert, professeur émérite de l’Université de Liège propose de réaliser un Paris-Pékin en Maglev. Tout comme Bernie Ecclestone dont la devise est Go East, Jean Englebert considère que les pays asiatiques sont en plein développement. Ceux-ci et l’Europe ont tout intérêt à ce nouveau moyen de transport intercontinental.

        Assuré par Maglev un train à lévitation magnétique que les Japonais mettent actuellement au point près d’Otsuki, doit atteindre les 500 km-heure. Soit nettement plus que les Shinkansen circulant au Japon et dont le Vietnam va se doter entre Hanoi et Hô-Chi-Minh-Ville. Jean Englebert a eu l’occasion de voir le prototype du Maglev qui s’inscrit dans la lignée d’un système inventé par l’Allemand Herman-Kemper en 1922 !

        La liaison Paris-Pékin  – près de 10.500 km – via Bruxelles, Berlin, Moscou, Sverdlovsk, Novosibirsk, Yrkutsk, Ulab-Batot dure  21 heures soit 6 de plus que l’avion. C’est écologique car  les réseaux aériens grands consommateurs de kérosène sont grands producteurs de CO2 . C’est concurrentiel alors qu’avec ses 9 jours le Transsibérien ne l’est pas. En effet, le Maglev offre  du confort, du plaisir de vivre les paysages, de la liberté de mouvement, des possibilités de travail, de la sécurité…. !

        Quel est le coût de l’infrastructure ? Jean Englebert répond  je sais que le coût de la construction d’une telle ligne serait très élevé, probablement du même ordre de grandeur que celui du transsibérien à l’époque de sa construction.

 

Invitée d’honneur du FIFPL, la France joue les prolongations.

        Depuis la création du Festival international du Film policier de Liège (FIFPL), Didier Reynders en est le Président d’honneur. Normal.  Le Ministre des Finances  n’est-il pas à la tête d’une administration dont la tâche est de veiller à ce que les impôts, les droits et les taxes soient récoltés de manière correcte et équitable ? Tâche nécessitant de traquer, sans défaillance, le crime de fraude fiscale. Un crime susceptible d’être commis par des millions de contribuables de ce pays !

        Une conférence de presse-bilan de 4ème FIFPL s’est tenue ce dimanche midi dans la salle du Conseil communal à la Violette. L’Échevin de la Culture Jean-Pierre Hupkens a reçu au nom de la Ville Jury, journalistes et festivaliers. Sur les bancs du Collège ont pris place les membres du Jury. Son président Guy Marchand occupe le fauteuil du maïeur, l’humoriste Laurent Gerra la place habituelle de l’échevin de la Culture. Un des organisateurs du FIPPL, le conseiller communal MR, Gilles Forêt siège également sur les bancs du Collège. Anticipation ou pulsion irrésistible ? Les festivaliers se sont égaillés dans les travées du Conseil. Le critique cinématographique Pierre Germay – notaire de son état – est  assis au banc de Didier Reynders.

        Il ressort de cette conférence de presse-bilan que le 4ème Festival FIFPL a été une réussite fabuleuse. En outre, le Jury est tombé sous le charme de Liège. À présent, il est temps de penser au 5ème Festival. Après la France, invitée d’honneur 2010, les organisateurs hésitent entre deux pays. Suspense donc… En 2011, un nouveau sponsor tel Rolex, Breitling ou Rodania est le bienvenu. Histoire de respecter mieux les horaires. Prévue à midi, la conférence de presse-bilan a commencé à une heure moins quart !

        Toutefois, le 4ème FIFPL se prolonge durant un mois au Consulat général de France. A l’initiative de Zair Kedadouche, Consul Général de France, une exposition de Portraits-robots de stars de polars, portraits-robots dus au talent de Tibet.  Parmi la quarantaine d’œuvres présentées- cela va d’Eddie Constantine, Jean-Paul Belmondo, Jean Gabin à Charles Bronson, Kirk Douglas,  Burt Lancaster et bien d’autres – se trouve la caricature de Georges Simenon.

        Merveilleuse caricature. Cependant, se retrouver parmi les stars du polar ne doit guère enthousiasmer notre concitoyen  En effet, Georges Simenon a toujours exécré le terme polar lui préférant celui de policier !

         Parce qu’il adore ça, le dessinateur de BD Tibet s’est lancé dans la caricature de célébrités aimées ou admirées. Il en est résulté ce qu’il a appelé sa tibetière. Quelques quatre cents croquis aimablement ironiques. Troisième groupe français d’édition, Média-Participation  va faire paraître une sélection de ces caricatures. Sous le titre La Tibetière, les éditions du Lombard dépendantes de Média-Participations vont publier un album fin de cette année. 

        Visible sur  rendez-vous pris au 04.230.58.30, l’exposition au Consulat Général de France constitue une avant-première de cet album et permet de voir les planches originales de ce maître Tibet, né à Marseille et ayant fait brillante carrière chez nous.

 

Le droit à la parole des lecteurs …

        Aujourd’hui, il est de bon ton tant sur les sites des journaux que sur les blogs dont « Liège 28 » d’ouvrir la porte aux commentaires des lecteurs. De la sorte, l’information se partage et n’est plus considérée comme un monopole.

        Cependant, afin d’éviter des abus, journaux et blogs ont opté pour la modération des commentaires qui sont plus ou moins nombreux. Il est des articles dont la nature et l’importance sociétale en suscite beaucoup.

        Notre confrère La Libre.be a résolu le problème d’une manière originale. En dessous d’articles susceptibles de provoquer abondance de réactions telle la pédophilie ecclésiastique,  La Libre.be insère cet avis : Cet article génère un nombre très important de commentaires qui doivent être tous revus en raison du sujet abordé. Il ne nous est matériellement pas possible d’assumer cette charge additionnelle. En conséquence, cet article ne sera pas ouvert aux commentaires. Veuillez nous en excuser. Merci de votre compréhension. La modération.

        En d’autres termes, le lecteur a certes la parole – cause toujours, tu m’intéresses – mais uniquement sur les articles de moindre importance !

 

Un stade digne du RFCL à l’Espace Tivoli ?

        Il y a une pierre, une très grosse pierre dans le soulier de Willy Demeyer. Mieux qu’une pierre, c’est une stéle érigée à la mémoire d’Oscar Flesch, promoteur en 1920 du Stade-Vélodrome de Rocourt. Ce stade a abrité le Royal Football Club Liégeois jusqu’en 1994.

        La stèle a été transférée, il y a quelques années à Alleur, face au Vélodrome.  C’est à cet endroit qu’un nouveau stade aurait du voir le jour en 2007. Papa Daerden l’a promis-juré, si je mens, je vais en enfer.

        Aujourd’hui, la stèle se trouve, couchée sur le trottoir, entre la Violette et le Perron. Envisage-t-on de la laisser là le temps de construire un stade sur l’Espace Tivoli ? La première pierre est proche du chantier …

 

Heurs et malheurs de la presse.

        Un tableau tiré de Journalistes organe de l’Association des Journalistes Professionnels (AJP) donne une idée claire de la crise que traverse la presse francophone de notre pays. Dressé à partir de chiffres du Centre d’informations sur les médias (CIM), ce tableau montre notamment, qu’entre 2000 et 2009, l’Écho est passé de 28.131 exemplaires à 17.002 (- 38,50 %¨), Le Soir de 122.533 à 85.282 (-30.40%).

        Quant à la RTBF.be, elle n’hésite pas à afficher, sur les Decaux, le visage des ses quatre journalistes  mousquetaires de  Matin-Première en alternance avec une pub proclamant se lever tôt est un délice !

        Par ailleurs, les malheurs futurs de la presse se trament dans l’Illinois, à Evanston. Dans cette localité, des chercheurs américains créent, dans le secret de leurs laboratoires, des techniques journalistiques révolutionnaires. Articles ou journaux télévisés sont conçus par des ordinateurs nous dit l’envoyé spécial du Temps,  notre confrère suisse Yves Eudes.

        Dans son article publié ce matin Le Temps www.letemps.ch Yves Eudes nous révèle tout sur Stats Monkey.  Ce programme d’intelligence artificielle vous rédige n’importe quel article très rapidement. Le tout en deux secondes chrono, qui dit mieux? Le rêve de tout chef de service: un journaliste rapide, pas cher, sans états d’âme.

        Déjà, celui qui s’est vanté d’être World’s Greatest Newspaper, le Chicago Tribune s’intéresse de près au développement de Stats Monkey. L’attitude des dirigeants de ce journal nous fait croire qu’ils n’ont pas lu Lénine !

 

Quand les Richelieu investissent le Palais provincial

        Le 8 juillet 1985, en nous appelant  « mon cher confrère », Georges Simenon nous a écrit : « beaucoup d’écrivains ont débuté par des contes et des nouvelles. Je vous signale cependant, ayant passé par cette école, que la nouvelle est un des genres littéraires les plus difficiles sinon le plus difficile ».

        En juillet 85, il n’y a encore point de Richelieu Georges Simenon et moins encore, il n’est question d’un concours de nouvelles. La situation est toute différente en mars 2010. Le Richelieu Georges Simenon en est à la septième édition de son concours de nouvelles. À Liège où quantité de générations ont répété Chez Colson, tout est bon , cette phrase s’est encore avérée lors de la proclamation des résultats au Palais provincial, le jour du quarantième anniversaire de la Francophonie. La lauréate est  Maryse Colson de Fexhe-le-Haut-Clocher.

        Présentée par son collègue Philippe Jacquemin, la Personnalité Richelieu de l’année Edmond Blattchen dans ses remerciements d’une haute spiritualité a choisi, à l’instar de ses invités de Noms de dieux, l’objet auquel il attache le plus de sens ; le brassard de Résistant de son papa Edmond. La Personnalité Richelieu de l’année a aussi évoqué la mémoire de sa maman dont le cabas a été fouillé par les soldats allemands sans y découvrir la presse clandestine dissimulée en double fond.