Dix concitoyennes et concitoyens recoivent le titre de Citoyenne et Citoyen d’honneur de la Ville de Liège.

      

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         Al bone franquète al Violète, cinq mots pour résumer l’ambiance régnant en la salle des pas perdus de l’Hôtel de Ville à l’occasion de la remise de la distinction Citoyenne et Citoyen d’honneur de la Ville de Liège. La barre des cent récipiendaires a été franchie depuis la date – 2009 – à laquelle cette nouvelle appellation vu le jour. Auparavant, le Collège décernait la médaille de reconnaissance de la Ville de Liège à celles et à ceux qui – comme les Citoye(ne)s d’honneur aujourd’hui – ont contribué, amplifié ou redynamisé la réputation de la cité ardente, à la force de leur talent et de leur travail. Aujourd’hui le site officiel de Liège place dans la même rubrique Les citoyens d’honneur celles ou ceux d’avant ou d’après 2009. Parmi ceux-ci, David Goffin (2012),  Nafissatou Thiam Charline, Van Snick (2013). Innovation cette année dans l’attribution de ces récompenses, cette cérémonie de distinction sera désormais paritaire homme-femme. Le bourgmestre Willy Demeyer de mentionner, sans les hiérarchiser, les mérites des divers(e)s récipiendaires de la promotion 2016.  

        Une promotion qui fait la part belle aux consœur et confrères. Trois journalistes – Mamine Pirotte, Charles Ledent et Edmond Blattchen – reçoivent le titre de Citoyen(ne)s d’honneur. Jusqu’à présent, une seule journaliste Hadja Lahbib a été sacrée citoyenne d’honneur en 2011 tandis qu’en 2002 Jean-Marie Peterken a reçu la médaille de reconnaissance de la Ville de Liège. 

        Le bourgmestre de déclarer : Femme de caractère, femme jusqu’au bout des ongles et des convictions, Mamine Pirotte incarne une part de la renommée médiatique de Liège. L’édile qui souhaite voir débarquer dans sa ville Dimitri Boizot pour y mener une enquête racontée par Patrick Philippart, nom de romancier de Charles Ledent, constate que l’obstination et la passion sont les 2 qualités qui ont permis à Charles Ledent d’écrire plus d’une dizaine de romans en 15 ans tandis que les vertus d’Edmond Blattchen sont : Expliquer, décoder, transmettre, le monde et ses enjeux, représentent pour lui, une mission qui va bien au-delà de la mission de service public, c’est une œuvre personnelle. Pour ce faire, il a toujours préparé ses émissions avec minutie, curiosité et exhaustivité et cela va sans dire, probablement une certaine dose d’angoisse.

        Les sept autres récipiendaires ont eu droit également à une présentation maïorale personnalisée. À l’octogénaire Annie Massay qui s’initie dès son adolescence à l’athéisme, au socialisme et au féminisme. Trois valeurs qui marqueront profondément sa future carrière le bourgmestre évoque les luttes syndicales dont la grève des femmes de la FN en 1966 auxquelles elle a participé.

        Au quintuple papa – il contribue à lui seul à accroître la population liégeoiseGaëtan Servais qui avec Fabrice Lamproye a lancé Les Ardentes en 2006, Willy Demeyer souligne que celles-ci ont amené, de manière cumulative près de 700.000 personnes à Coronmeuse (…) situer Liège surla carte des festivals d’été. C’est aujourd’hui chose faite ! Pour les jeunes liégeoises et les jeunes liégeois, nés après  1990,  on  peut  même  parler  de  « génération Ardentes ».

        Ancienne élève du Lycée Léonie de Waha, Caroline Pholien exerce en tant qu’indépendante les métiers de peintre en décor du patrimoine et de doreur. Le maïeur cite quelques restaurations pour illustrer le talent de cette liégeoise : le Grand Foyer de l’Opéra Royal de Wallonie, les dorures du Palais du Gouverneur de Liège ou encore la restauration au Château de Versailles (dorures de la salle à manger de chasse et de l’antichambre des chiens) sans oublier que femme passionnée et passionnante, en 2011, elle ouvre une galerie d’arts « la Galerie Isabeau » où elle présente ses créations contemporaines.

        Chantal Van Laer est la troisième génération à la tête d’un magasin bien connu de nombre de Liégeois puisqu’il existe depuis 93 ans ! Installée au cœur du quartier d’Outremeuse depuis 1923, la Maison Van Laer, fut tout d’abord, sous l’égide de Florence, une confiserie. Avant que son mari, Henri Van Laer, n’y ajoute aussi du vin. Rapidement, l’enseigne s’est spécialisée dans le vin. Son fils José y ajoute une expertise du rhum et du whisky tandis que sa fille Chantal Van Laer va peu à peu, apprendre et partager la passion familiale avec cet objectif, retrouver le meilleur du terroir, la finesse des tanins.(…) Sa passion, elle la partage aujourd’hui avec ses clients au travers notamment des dégustations tant de vin que d’alcool. Goûter et conseiller avec la convivialité liégeoise représentent une belle manière de convaincre ceux-ci d’étoffer leur cave.

        Spécialiste du droit du travail, l’avocat Jean-Paul Lacomble est à la tête du Royal Football Club Liégeois – matricule 4 créé en 1892 – en 5 ans à peine, avec d’autres administrateurs liégeois autour de lui, Jean-Paul a réussi à assurer la viabilité financière du Club, accroître le nombre de ses spectateurs, recréer un esprit « Rouge et Bleu », progresser d’un échelon au niveau sportif et faire revenir, après 20 ans d’attente, le RFCL à Rocourt. Excusez du peu ! En un mot, le club a retrouvé sa crédibilité et ses racines. Et Jean-Paul Lacomble a voulu donner un sens à cet investissement dans le foot en assignant au club un projet social qui a pour objectif, au-delà de former des footballeurs, de « fabriquer » des citoyens. Cet engagement se matérialise notamment par la création d’une école de devoirs.

        Gaëtane Leroy est une amoureuse du cœur historique de Liège et ce, depuis ses études en Histoire de l’art à l’Université de Liège. (…) Cet embellissement de l’ancienne imprimerie Bassompierre, active au 18eme siècle, a été effectué avec respect afin de conserver l’âme du lieu. (…) Outre le caractère liégeois du bâtiment qui a été conservé, sa gérante propose des produits issus de la production et des commerces locaux ainsi que des séjours thématiques en collaboration avec ses nombreux voisins. Lorsqu’ils font le choix de séjourner dans cet hôtel, les touristes reçoivent ainsi un accueil personnalisé et effectuent une escale au plus près du cœur de la Ville.

           En 1992, Guy Stockis a repris l’établissement créé quai sur Meuse par Julien Lequet. Y manger son premier boulet constitue une sorte de rituel de passage incontournable pour le néo-liégeois. Un rite savamment perpétué par les principautaires, un sourire de connivence aux lèvres, avec un plaisir encore accru si l’initié du jour ne présage rien de l’accueil à la liégeoise… Car le lieu doit beaucoup à la personnalité de son patron. Cabochard, grande gueule, il met autant de générosité dans ses apostrophes que dans sa cuisine. Bref, en prélude aux festivités mariales du 15 août, une sympathique cérémonie al bone franquète al Violète

la photo, premier rang, de gauche à droite : Guy Stockis, Chantal Van Laer, Jean-Paul Lacomble, Mamine Pirotte, Gaëtan Servais,      deuxième rang, de gauche à droite : Edmond Blattchen, Annie Massay, Caroline Pholien, Gaëtane Leroy, Charles Ledent.

 

Cordiale bienvenue à GALLINARO notre village petit, mais accueillant …

 

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        Gallinaro est une commune italienne à mi-chemin entre Rome et Naples. D’une étendue de dix-sept km², à une altitude moyenne de 555 mètres,  elle compte près de 1300 habitants. On y trouve trois cafés, deux églises – Saint-Gérard et Santa Maria – et deux maisons y sont actuellement mises en vente dont une à 75000 €.  Il y a un vin du pays à base de cabernet auquel Gallinaro et ses ami(e)s font fête le 13 août avec la famille Visochi qui l’élève sur un sol volcanique.  Le code postal de Gallinaro est 03040 mais il ne suffit pas pour un courrier adressé rue Apruzzese. Il convient de distinguer rue Loreto Apruzzese et rue Domenico Apruzzese !

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        La proximité de l’abbaye de Montecassino fait que ce sont trois Français natifs de l’Auvergne, Gérardo, Stefano et son frère Pierre ont édifié la première église de Gallinaro en 1058. L’histoire millénaire de la commune est riche.  Elle a fait partie du Royaume de Naples. Sa devise fidélité inébranlable, elle l’a emprunté au roi Ladislas le Magnanime et à la reine Giovanna.

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        Le sindaco de Gallinaro, Mario Piselli, recevant le Corps consulaire de la Province de Liège (CCPLg) a tenu à évoquer quelques épisodes de cette histoire millénaire. Vous avez rendu un service utile à l’Italie  et aux Italiens qui, pour des raisons de travail, ont décidé, dans le temps passé,  de prendre le chemin de l’émigration et, parmi tant de nations, ont choisi la Belgique. La reconstruction de l’après-guerre, la reprise et le développement ont fait apparaître un besoin de charbon et d’acier, indispensables au progrès et au développement économique. Tant de nos pères, au  retour des divers fronts d’Europe et d’Afrique, ont  trouvé du travail et parfois la mort dans les mines à extraire  du charbon dans des conditions  précaires comme celles qu’ils  avaient connues durant le guerre et dans des ambiances pénibles  pour qui était habitué à vivre au soleil et à l’air libre. Vous, Consuls honoraires, vous avez représenté  et représentez ce qu’il y avait de mieux  à espérer à ces héros qui ont donné à la seconde  moitié des années  dix-neuf cent  la prospérité et la paix.

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         L’Administration communale que je représente en tant que Sindaco (Bourgmestre), et toute la population sont conscients que la rencontre d’aujourd’hui est un événement significatif à adjoindre  aux  annales de notre histoire ultra millénaire. Le 10 août 2001 nous avons souscrit un pacte de jumelage entre les Communes de Gallinaro et Waremme. Dans ce pacte, il est dit qu’en Belgique vit une notable quantité  de nos nationaux qui, grâce à leur capacité de travail leur créativité remarquable,  ont atteint des positions sociales éminentes. Dans cette mention il y avait la reconnaissance  de votre travail et de votre rôle insigne. Cela concerne non seulement Gallinaro avec Waremme mais aussi Frosinone avec Liège, en concordance de sentiments, d’efficience, de concorde et de paix entre les deux peuples.(…)

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         En France, cela est motif de fierté, après  1877 et ensuite dans les années qui précédèrent la première  guerre mondiale, nos modèles poseront  dans les ateliers des peintres et sculpteurs les plus en vue : Matisse, Cézanne, Rodin. Les modèles  Domenico Bevilacqua, Carolina Carlésino, Gerarda Apruzzese, Cesidio Pinatelli, n’en sont que quelques exemples.

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         Le maire Piselli et la population de Gallinaro ont été fiers d’accueillir le CCPLg dont est membre un de leur concitoyen il cavaliere Gerardo Apruzzese, console onorario. Le premier consul honoraire d’Italie à Liège en 2012 a été en effet le citoyen d’honneur de Liège, Gérard Apruzzese, né le 30 décembre 1942 à Gallinaro. Aux fêtes de Wallonie de 2011 dont l’Italie est l’hôte d’honneur, Gérard Apruzzese a pris la parole au nom des Wallons d’origine italienne. Son activité est débordante tant sur le plan économique, social au point qu’un chapitre lui est consacré dans le livre (1) du diplomate Ugo Colombo Sacco di Albiano qui célèbre cent-cinquante ans d’amitié italo-belge.

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(1)    Oltre 150 anni di amicizia italo-belga attraverso luoghi e protagonisti della diplomazia bilaterale –  Ugo Colombo Sacco di Albiano – Roma 2014 – Édition Carlo Colombo – 450 pages – 15 €   

Photos : panorama de Gallinaro  – rue de Gallinaro  – le sindaco de Gallinaro, Mario Piselli et le CCPLg (de g. à d. Georges Pire, vice-président du Conseil provincial de Liège, Fernand Goffioul Doyen du CCPLg, consul honoraire d’Espagne, Mario Piselle, sindaco,  le professeur Vacana, Gérard Apruzzese, premier consul honoraire d’Italie, Jean-Marie Roberti, SG adjoint du CCPLg, consul honoraire du Mexique)  – idem dans un ordre différent avec en plus Esther Rospella Camillo, secrétaire du dernier consul général d’Italie à Liège, Marco Riccardo Rusconi  – « Jeune Italienne à table » Paul Cézanne 1895-1900, The J. Paul Getty Museum, Los Angeles, USA – vue de Gallinaro  – Gérard Apruzzese et son épouse Carla Franchi.

Le vin libanais à la conquête du monde.

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         Hier matin, notre confrère libanais l’Orient- Le Jour relate un événement – la mise en place de l’Institut national de la vigne et du vin – qui s’est déroulé au ministère de l’Agriculture. Le ministre Hussein Hajj Hassan est absent. Il est représenté par Gebran Bassil ministre de … l’Eau! 

       Un paradoxe? Non. La vigne demande de l’eau. De plus, il faut savoir qu’il s’en est coulé de l’eau sous les ponts du Nahr Aouali, du Nahr Damour et autres rivières du Liban depuis le vote de la loi instituant l’Institut national de la vigne et du vin et sa mise en place. Douze ans pour mettre en œuvre la loi qui réglemente les divers aspects de la production et de la commercialisation de vin au Liban.

       Entretemps, la réputation du vin libanais n’a cessé de croître et la superficie des vignes d’augmenter. À la mi-mai 2013, Parisiennes et Parisiens ont découvert les mille et une facettes du vin libanais. Actuellement, une quarantaine d’entreprises vigneronnes sont sur le marché. Dans un proche avenir, elles seront une cinquantaine. L’an prochain, le vin libanais se lancera à l’assaut du Brésil pays de la plus importante diaspora libanaise au monde. Cette diaspora est estimée à près de 10 millions d’émigrés ou descendants d’émigrés. Cette présentation à Saô Paulo ne portera ses fruits que si le Liban parvient à négocier avec le Brésil une réduction des droits de douane. Handicap actuel, le gouvernement libanais de Mikati est démissionnaire et se limite à gérer les affaires courantes.

« Le lapin et le raisin » … fable qui nous prive de vin!

 

A en croire notre confrère Sud-Ouest d’aujourd’hui, les lapins sont une menace pour les vignobles du Bordelais. En effet, la sécheresse a contraint les lapins, à défaut d’autre nourriture, à manger les feuilles, voire les grappes des vignes dont ils rongent les pieds. De plus, la sécheresse ayant fait fuir les moustiques, les lapins échappent à la myxomatose et prolifèrent à qui mieux, mieux.

De surcroît, les vignerons ne peuvent compter sur l’appui des chasseurs. C’est une chasse à laquelle nous n’étions plus habitués. Le lapin n’est pas facile à viser.