Invitée d’Edmond Blattchen, le 13 décembre, Stéphanie Janicot, auteure de la Mémoire du Monde.

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         Sous le règne d’Aménophis III, la romancière française Stéphanie Janicot fait naître Mérit-Sophia, l’héroïne de sa trilogie La mémoire du monde. Dotée de l’immortalité, Mérit-Sophia traverse trois millénaires et rencontre nombre de dieux.

         Quoi de plus naturel qu’Edmond Blattchen – producteur de noms de dieux – reçoive l’ancien mannequin breton – née à Rennes la veille de 68. D’autant qu’en janvier 2015, parait  son essai intitulé  Dieu est avec vous … (sous certaines conditions) (1) à propos duquel Stéphanie Janicot déclare heureusement, j’ai une certaine capacité à faire les questions et les réponses. Autrement dit, je peux donner mes mots à Dieu, puisqu’Il en manque (.. .). Dieu n’est pas bavard, mais il a accepté que je le sois pour deux. Merci.  

        Stéphanie Janicot, invitée de noms de dieux (2) a choisi au chapitre image de l’émission : le bulldozer charriant les cadavres, extrait de Nuit et Brouillard. Au chapitre objet, elle présente celui qu’elle porte d’habitude à son majeur, une bague. Cette bague a toute une histoire qui en fait sa valeur.

        En fin d’émission alors qu’Edmond Blattchen remercie Stéphanie Janicot d’être venue sur le plateau de noms de dieux, celle-ci le félicite remarquables lectures et remarquables questions!

 

(1)    Dieu est avec vous … (sous certaines conditions) – Stéphanie Janicot – Albin Michel – à paraître le 11 janvier – 72 pages.

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(2)    Diffusion  le samedi 13 décembre 2014 sur « la deux » vers 22h45. Rediffusion dans la boucle de nuit  sur « la deux » du mardi 16 au mercredi  17 décembre vers 0h30. Sans oublier, la possibilité de voir l’émission durant une semaine sur le Net, en cliquant sur www.ladeux.be/revoir

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À noms de dieux, le 15 novembre, REZA, le photographe de l’âme.

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        Pour la première fois depuis sa création, noms de dieux reçoit (1) un photojournaliste, Reza Deghati mieux connu sous le nom de REZA. Originaire de Tabriz, une ville de plus d’un million d’habitants, chef-lieu de la province de l’Azerbaïdjan oriental, au nord-ouest de l’Iran, Reza est architecte de formation.

        Adolescent, au lycée il crée un journal L’Envol dans lequel il évoque la misère ambiante. Sitôt paru, la direction du lycée confisque tous les exemplaires et les déchire. Sous Mohammad Reza Chah Pahlavi, officiellement, il n’y a pas de misère. Reza est réprimandé. Il ne promet toutefois pas de s’amender. Jeune étudiant, il récidive. La misère du peuple – surtout celles des enfants – coexistant avec l’opulence indécente du pouvoir en Iran le révolte. En 1974, il est arrêté pour militantisme artistique contre le Chah par la SAVAK, organisme de police politique. Il est emprisonné durant trois ans dont cinq mois de torture.

        Il évoque, pour la première fois, un épisode de cette torture dans noms de dieux. Sous la direction du Guide de la Révolution, Rouhollah Khomeiny, la République islamique traque les membres de la SAVAK. En sa qualité de photographe du magazine Newsweek, Reza est convié à une conférence de presse où sont présentés des membres de la SAVAK. Reza reconnaît l’un de ses tortionnaires. À la fin de la réunion, Reza lui tend la main en l’appelant sous son nom de code. Ce geste a joué un rôle majeur dans la vie de Reza qui, en 1981, choisit l’exil. La tyrannie de la République vaut celle de la monarchie !  

        Le monde est mon champ de vision déclare Reza qui travaille pour les titres de presse les plus célèbres de la planète. Aux USA, la National Geographic Society – société savante fondée en 1888 – le reçoit comme membre en 1991. En préface d’une exposition de ses photos dans les Jardins du Luxembourg, à Paris, Reza écrit : les chemins multiples que j’ai pris depuis trente ans, m’ont conduit à la rencontre d’enfants, de femmes et d’hommes dont les destins, uniques, m’ont marqué. Proche de chacun d’eux, au point de sentir leur souffrance comme leur joie, j’ai raconté grâce à cet alphabet universel qu’est la photographie, leurs mémoires d’humains pris dans la tourmente du monde.

        Convaincu que les peuples n’avancent vers la paix que via la liberté d’opinion, d’expression, Reza a fondé en 2001, l’ONG internationale AINA qui a, dans ses objectifs, la formation aux techniques de la communication les jeunes et les femmes. Cette ONG est notamment active en Afghanistan.

 

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(1)    REZA, le photographe de l’âme – Diffusion  le samedi 15 novembre 2014 sur « la deux » vers 22h50. Rediffusion dans la boucle de nuit  sur « la deux » du mardi 18 au mercredi 19 octobre  vers 0h40. Sans oublier, la possibilité de voir l’émission durant une semaine sur le Net, en cliquant sur www.ladeux.be/revoir

 

Selfie REZA et Pierre André         Copyright Webistan

Le Professeur Thomas Gergely est le 190e invité d’Edmond Blattchen à NDD !

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        Une semaine après la fin du Yom Kippour (1) –  le Jour du Grand Pardon  – Edmond Blattchen reçoit, pour son cent nonantième  noms de dieux, le professeur Thomas Gergely qui présente régulièrement,  à la RTBF.be, l’émission du Consistoire israélite de Belgique  Shema Israël – En quête de sens.

        Né à Budapest en 1944, Thomas Gergely échappe miraculeusement à l’âge de trois mois  à la déportation massive des Juifs ordonnée par Eichmann, exécutée avec la complicité de la gendarmerie hongroise.  Émigré en Belgique, il y devient professeur à la section de journalisme de l’ULB. Admis à l’éméritat, il y enseigne l’histoire juive et préside, à l’ULB, l’Institut d’étude du judaïsme Martin Buber, ce dernier étant un philosophe et théologien mort en 1965, à l’âge de 87 ans.

        En 2005, le Centre Communautaire Laïc Juif a attribué à Thomas Gergely le Prix du Mensch de l’Année. En yiddish, Mensch signifie Homme au sens de personne d’exception au comportement exemplaire.

       Pour l’émission noms de dieux, Thomas Gergely a choisi comme image, une photo de Juifs en marche vers le ghetto de Budapest en 1944, étape avant le camp d’extermination. Son symbole est une miniature du Temple de Jérusalem et son pari – parvenir à la paix – passe par le devoir de tous nous engager à être responsables les uns des autres.

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 (1) Diffusion  le samedi 11 octobre  2014 sur « la deux » vers 22h45. Rediffusion dans la boucle de nuit  sur « la deux » du mardi 14 au mercredi 15 octobre  vers 0h30. Sans oublier, la possibilité de voir l’émission durant une semaine sur le Net, en cliquant sur www.ladeux.be/revoir

Raphaël Enthoven – professeur de philosophie – l’invité d’Edmond Blattchen, ce mardi.

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       Demain mardi 22 avril, déjà le dernier Noms de dieux de la saison 2013-2014. Mais que les passionnés du service public – il y en a davantage que les programmes de la chaîne publique ne le laissent croire – se rassurent. Dès septembre, ils vont retrouver Noms de dieux pilotés par Edmond Blattchen.

       L’invité de ce mardi (1) est Raphaël Enthoven dont un ouvrage réalisé avec son père Jean-Paul, en 2013, est le dictionnaire amoureux de Proust qui a obtenu le Prix Fémina Essai. Ce livre a pour objectif de faire lire ou relire le plus grand écrivain de tout le temps. On trouve dans cet objectif, la vocation de celui qui est avant tout professeur de philosophie.

        Dès le premier chapitre de Noms de dieux – le titre de l’émission – Raphaël Enthoven se montre professeur de philosophie. Il écrit non de dieu qui montre un dieu qui sait dire non comme dit non un personnage apparemment secondaire – en réalité dieu – dans la pièce Le malentendu d’Albert Camus.

       S’il est des profs et des philosophes qui n’est ça et le gros animal vous éloignent de la philosophie, Raphaël Enthoven vise à transmettre au plus grand nombre le goût de la véritable philosophie, par opposition à la philosophie à la mode qui procède par simplification démagogique et par imposture idéologique. Les téléspectateurs d’Arte, les auditeurs de France Culture et les lecteurs de Philosophie Magazine apprécient  le charme, l’érudition du professeur Raphaël Enthoven.  Et dieu sait qu’il en a …

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PHOTO © BRISTOLdernièresix

À l’issue de l’enregistrement de Noms de dieux, rencontre avec Raphaël Enthoven. Il nous a confié son estime pour le professionnalisme de l’équipe animée par Edmond Blattchen et le réalisateur Jacques Dochamps et … son goût pour la tarte au riz, une découverte pour lui.

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(1) En TV, mardi 22 avril sur La Deux de la RTBFbe vers 22h 50 – Rediffusion dans la boucle de nuit, sur La Deux, du jeudi 24 au vendredi 25 avril, sur La Deux vers minuit..

 Sur le Net, rubrique Revoir, durant une semaine à partir du mercredi 23 avril.

25 mars, Noms de dieux prend le large avec Isabelle Autissier

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          Noms de dieux prend le large. Edmond Blattchen reçoit Isabelle Autissier (1) la première femme à accomplir un tour du monde à la voile en solitaire. Un tour  du monde à l’âge de 35 ans accompli, en 1991, par une Parisienne qui a découvert la passion de sa vie trente ans plus tôt en Bretagne. En 1999, elle renonce à la course lorsque, engagée dans une compétition en solitaire, elle chavire. Pendant quatre jours, Isabelle est portée disparue. Une expérience qu’elle n’a nulle envie de revivre.

         Des courses, elle en a gagnées. Ainsi en 1994, elle pulvérise à la tête de son équipage le record de la course New-York-San Francisco via le Cap Horn.  De formation d’ingénieur agronome, elle se spécialise dans l’halieutique. Puis s’intéresse à l’Antarctique, publie Salut au Grand Sud (2006), L’Amant de Patagonie (2012).

         En 2009, Isabelle Autissier est nommée Présidente de la branche française du WWF, le World Wildlife Fund. Un organisme qui dans son logo a choisi, bien avant la vague de pandamanie, un panda. Outre que cet animal reflète bien les objectifs du WWF, le panda est source d’économie pour le WWF. À l’impression des documents WWF, le panda noir et blanc évite de recourir à la couleur !   

 

(1) En TV, mardi 25 mars sur La Deux de la RTBFbe vers 23h – Rediffusion dans la boucle de nuit, sur La Deux, du jeudi 27 au vendredi 28 février, sur La Deux vers 23h55.

 Sur le Net, rubrique Revoir, durant une semaine à partir du mercredi 26 février.

Noms de dieux renonce au jour du Seigneur…

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          Traditionnellement l’émission noms de dieux a été diffusée le dimanche. À présent, elle sera à l’antenne le mardi. L’horaire n’est pas modifié. Noms de dieux est réservée en primeur aux couche-tard. Il en a été ainsi pour les 185 premières émissions. Il en est de même pour la 186ème avec la poétesse Lydie Dattas, invitée d’Edmond Blattchen (1).

          Lydie Dattas a vécu sa prime enfance sous le buffet d’orgue de Notre-Dame de Paris dont son papa maîtrise le clavier. Ensuite, l’ensemble de sa famille  – papa, maman (comédienne), ses deux frères et Lydie – s’en va vivre à Londres. Les enfants Dattas étaient des prodiges, comme les assiettes de Bernard Palissy. Pour nous avoir, nos parents avaient jeté tous leurs biens dans les flammes rougeoyantes de leur amour. Terrifiés par les papiers administratifs,  ils préféraient perdre de l’argent que remplir un formulaire. Leur goût exquis nous épargnait l’enfer des jouets, nous transmettant toute l’excellence des siècles écrit Lydie qui a suivi les cours au Lycée Français.

        Premiers poèmes dès l’adolescence. Par la suite, les commentaires  des milieux littéraires sont de plus en plus enthousiastes. Ainsi, Pierre Assouline (auteur notamment d’une biographie de Georges Simenon et de l’Autodictionnaire Simenon) analyse La Foudre – paru au lendemain du divorce de Lydia – en ces termes : Un vrai choc que cette suite de brefs chapitres sans titre, deux pages à peine chacun, mais si puissamment tressés, où les phrases sont nouées entre elles avec une telle intensité, que l’on ralentit la lecture pour retarder l’instant de la fin.

          En épousant  le trapéziste  Alexandre Bouglione, elle entre dans la grande famille du cirque et des gitans. Son symbole à noms de dieux ?  Une griffe de tigre en pendentif. En 1994, elle fonde avec son mari, le cirque Lydie Bouglione devenu par la suite le cirque Romanès. Elle et Alexandre ont eu comme voisin et ami l’excrémentiel Jean Genet. Ne partageant point l’opinion de François Mauriac, elle publie en 2006, chez Gallimard, La chaste vie de Jean Genet.   

          Poétesse, Lydia Dattas confie au dernier chapitre de noms de dieux, le pari. En substance, elle déclare : Les « grandes âmes, les « voyants » (Rûmi, Rimbaud) peuvent nous aider à trouver la lumière, parce que l’intuition des poètes et des créateurs est plus utile que la raison des scientifiques.
Des propos qui rappellent ceux de Saint-John Perse, récipiendaire du Prix Nobel de Littérature en 1960.

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1) En TV, mardi 25 février sur La Deux de la RTBFbe vers 22h50 – Rediffusion dans la boucle de nuit, sur La Deux, du jeudi 27 au vendredi 28 février, sur La Deux vers minuit trente-cinq.

 Sur le Net, rubrique Revoir, durant une semaine à partir du mercredi 26 février.

Julia Kristeva, hôte de Noms de dieux, ce dimanche 26 janvier.

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         En recevant Julia Kristeva citoyenne européenne, d’origine bulgare, de nationalité française et d’adoption américaine, Edmond Blattchen reçoit dans noms de dieux (1) une personnalité qui est linguiste, sémiologue, philosophe, psychanalyste et écrivaine.

         Elle est, depuis 1966, l’épouse de l’écrivain Philippe Sollers. Cependant, Julia Kristeva n’est pas madame Sollers. Sans sombrer dans le people et autres chichis qu’affectionne la chaîne publique francophone, l’explication est simple, Sollers est un pseudonyme. Joyaux est son nom et  Julia Kristeva est, aux yeux de la législation française, madame Joyaux. Jamais, l’état-civil n’a mieux exalté les diverses facettes de l’hôte de noms de dieux, hôte qui a conservé le nom de son papa!

        Athée, Julia Kristeva a reçu une invitation du pape Benoît XVI à participer à la tête d’une délégation de non-croyants, en 2011, aux Rencontres d’Assise, mouvement visant à un dialogue inter-religieux. Le pape y a défendu l’idée nécessaire d’affirmation de sa foi en préalable à tout dialogue avec l’autre en vue d’atteindre la paix. Julia Kristeva a plaidé pour un nouvel humanisme qui respecte à la fois les valeurs de l’héritage gréco-judéo-chrétien et celles des Lumières.

       Il faut savoir que parmi la quarantaine d’ouvrages publiés – ouvrages qui lui ont valu d’être première récipiendaire du Prix Holberg (le Nobel des sciences humaines, du droit et de la théologie doté de 4 500 000 de Couronnes norvégiennes), le Prix Arendt, le Prix Havel sans compter les Doctorats Honoris Causa décernés par de multiples Universités – Julia Kristeva en a consacré plusieurs aux religions notamment Cet incroyable besoin de croire, Thérèse mon amour.

       De son origine bulgare, Julia Kristeva a gardé une passion pour Cyrille et Modeste qui lui ont légué le goût de l’alphabet. Chaque année, le 24 mai, comme la majorité des Bulgares, elle célèbre la journée de l’alphabet slave et la culture bulgare, communément appelé la fête de l’alphabet. Le 24 mai, chacune et chacun arbore une lettre. Le hasard des rencontres permet de composer des mots et ensuite des phrases…  C’est un jour de fête officielle populaire intelligente. Notre concitoyen, Émile de Laveleye, professeur d’économie politique à l’Université de Liège, spécialiste des Balkans, ami de la Bulgarie, a été contemporain de la création de cette fête au XIXème siècle.

1) En TV, dimanche 26 janvier sur La Deux de la RTBFbe vers 23h05 – Rediffusion dans la boucle de nuit, sur La Deux, du mercredi 29 au jeudi 30 janvier, sur La Deux vers minuit.

 Sur le Net, rubrique Revoir, durant une semaine à partir du lundi 27 janvier.

Noêl princier pour Noms de dieux recevant, ce dimanche 22, la princesse Esmeralda de Belgique.

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        Ce dimanche 22 décembre, Edmond Blattchen reçoit la princesse Esmeralda de Belgique à l’émission Noms de dieux (1). Davantage qu’une princesse, Edmond Blattchen reçoit une consœur. En effet, Esmeralda est licenciée en journalisme de l’UCL. Elle fait son stage à La Libre au temps où celle-ci porte fièrement le titre de La Libre Belgique, quotidien qui a été le plus ardent défenseur du papa d’Esmeralda tout au long de la durée de la Question royale.

       Pour les Éditions Racines, Esmeralda a réalisé une série d’entretiens avec diverses personnalités dont Mikhaïl Gorbatchev, Isabelle Autissier, Maria Neira, Ferran Adria, Christine Ockrent, Mario Vargas Llosa, Youssou N’Dour, Jeffrey Sachs, Oscar Rodriguez Maradiaga, David Attenborough, Christian de Duve, Tareq Oubrou, Alain Hubert. Ces trois derniers ont, par ailleurs, été des invités de Noms de dieux. Ces rencontres avec des personnalités émanant de divers milieux et de continents différents sont l’objet d’un ouvrage intitulé Terre ! Agissons pour la planète, il n’est pas trop tard… (2).

       Esmeralda a interrogé notamment un cardinal, un iman, un rabbin, des sages tolérants et ouverts au dialogue. Mais elle redoute les extrémistes des religions monothéistes car les plus vociférants sont justement les extrémistes. On a l’impression que c’est le dogme qui, pour le moment, régit tout. Et avec le dogme, on ne peut pas discuter. Il n’y a pas de dialogue.

        Le mot majeur de cet entretien aussi princier que journalistique est responsabilité, un terme qu’il convient de ne pas confondre avec culpabilité. La responsabilité conduit à l’anti consumérisme que l’on peut pratiquer sous forme de sobriété heureuse à moins que l’on ne préfère l’expression québécoise de simplicité volontaire.

       Auteur du Chant de la fleur – documentaire tourné en Amazonie équatorienne relatant la lutte du peuple de Sarayaku pour sa survie –  le réalisateur attitré de Noms de dieux, Jacques Dochamps, a illustré cette cent quatre-vingt-troisième émission de nombreux clichés amazoniens extraits du livre Léopold III photographe, un autre ouvrage de la princesse Esmeralda de Belgique.     

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(1) En TV, dimanche 22 décembre sur La Deux de la RTBFbe vers 22h45 – Rediffusion dans la boucle de nuit du mercredi 25 au jeudi 26 décembre, sur La Deux vers 1h15.

 Sur le Net, rubrique Revoir, durant une semaine à partir du lundi 23 décembre.

(2) Terre ! Agissons pour la planète, il n’est pas tard… – Esmeralda de Belgique – Éditions Racine – 2010 -192 pages – couverture brochée de Cécile Bertrand – format 16cm x 24cm. 

Javeau, une île, un intellectuel gouailleur à Noms de dieux de Blattchen, ce dimanche.

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       En 1880, Littré définit le javeau – terme d’eau et forêt – comme une île formée de sable et de limon par un débordement d’eau. En 1940, naît à Liège Claude Javeau qui va se révéler depuis l’Université libre de Bruxelles, une île intellectuelle – une référence en sociologie.   

      Ce dimanche, Claude Javeau est l’invité de Noms de dieux (1). Cette émission est  dédiée à François Perin, un autre intellectuel – race rare en notre Fédération Wallonie-Bruxelles. Gouailleur, provoquant, polémiste, pamphlétaire, Claude Javeau est d’une grande rigueur scientifique – vertus appréciées de François Perin qui les a également pratiquées.

      Claude Javeau est un auteur prolifique. Une quarantaine de titres, aussi bien des ouvrages scientifiques tels que Comprendre la sociologie paru chez Marabout ou aux Presses Universitaires de France Sociologie de la vie quotidienne et autres  Paradoxes de la postmodernité que des essais dont La France doit-elle annexer la Wallonie ?. Début du XXIème siècle, il publie L’Éloge de l’élitisme, une œuvre dans laquelle il constate – pessimiste humaniste – que l’élite est une espèce en voie de disparition. On ne voit pas pourquoi, à l’instar des bisons, des bonobos ou des saumons, on ne se préoccuperait pas de la protéger. Le biotope global serait sensiblement appauvri si cette espèce venait à s’évanouir.

       Dans l’élite, il range les intellectuels. Mais, aux yeux de Claude Javeau, être un intellectuel nécessite des exigences dont sont dépourvus quantité de ceux qui se rangent dans cette catégorieÊtre un intellectuel et par surcroît dans un pays qui du reste n’en est pas vraiment un, la Belgique (…) n’est pas chose aisée. J’entends bien être un intellectuel dans la lignée de ceux que les anti-dreyfusards, au début de l’autre siècle ont désignés comme tels, c’est-à-dire ces lettrés qui avaient choisi de s’opposer au sens commun et aux passions communes, et non pas être de ces « organiques » dénoncés par Gramsci, qui ne font qu’accorder une légitimation symbolique à l’air du temps. Pour ces derniers, les médias sont leur terrain de chasse privilégié (…) Des intellectuels de ce type, qui tout au plus ne pourraient prétendre qu’au statut de demi-solde de la pensée, sont légion : de Philippe Geluck à B.H.L., on ne peut manquer de les croiser dans toutes les pages et sur toutes les ondes. On n’est certes pas obligé de les lire, les regarder ou les écouter.

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(1)                  En TV, dimanche 24 novembre sur La Deux de la RTBFbe vers 22h45 – Rediffusion dans la boucle de nuit du mercredi 27 au jeudi 28 novembre, sur La Deux vers minuit trente.

 Sur le Net, rubrique Revoir, durant une semaine à partir du lundi 25 novembre

Bernadette Legros.jpgEn collaboration avec Nathalie Lenaerts,  la Liégeoise Bernadette Bawin-Legros – docteur en sociologie – a publié Claude Javeau, témoin de son temps, un intellectuel très souvent iconoclaste, à juste titre.

Noms de dieux ce dimanche 27 octobre : José Le Roy ou « Vivre sans tête »

Ernst Mach bis.pngAutoportrait Ernst Mach – 1886

     

         Le prochain Noms de dieux (1) est terriblement décoiffant. L’invité d’Edmond Blattchen est José Le Roy à la chevelure toute crollée comme on dit chez nous. Sous ses cheveux frisés, se trouvent un scientifique et un philosophe. José Le Roy est en effet titulaire d’un diplôme d’ingénieur et a été reçu à l’agréation de philosophie, matière qu’il enseigne dans un lycée de France.

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Appelé comme tous les invités à écrire le titre de l’émission, José Le Roy le fait de manière telle qu’apparaît clairement la philosophie qui est sienne. Philosophie inspirée de son maître spirituel, Douglas Harding, inventeur de la Vision sans tête qui permet d’accéder à  l’Éveil conçu par Adi Shankara.

       Découvrir sa véritable nature a été de tout temps, l’obsession de personnes éprises de philosophie depuis le connais-toi toi-même de Delphes au Ne t’en vas pas au dehors, rentre en toi-même : au cœur de la créature habite la vérité du Berbère Saint Augustin sans omettre les propos du physicien-philosophe Ernst Mach à ceux de l’architecte-philosophe Douglas Harding Je ne suis Rien et en même temps, parce que je ne suis rien, je suis tout.

       Durant l’émission, José Le Roy convie les téléspectatrices et téléspectateurs à réaliser une pratique tirée de son livre 54 Expériences de spiritualité quotidienne. Un grand moment – deux minutes vingt secondes – de télévision inoubliable !

 

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(1)               En TV, dimanche 27 octobre sur La Deux de la RTBFbe

vers 22h45 – Rediffusion dans la boucle de nuit du mercredi 30 octobre sur La Deux vers minuit quinze.

 Sur le Net, rubrique Revoir, durant une semaine à partir du lundi 28 octobre.

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