Au pays du péket est apparu un gin, le LièGin …

   Depuis trois ans, tous les derniers vendredis du mois, la Maison de la Presse et de la Communication convie ses membres et leurs invité.e.s à partager le pot du mois. Réunion conviviale agrémentée de la participation d’un viticulteur ou d’un brasseur local. Le champ s’est étendu à la découverte d’un alcool, le LièGin, créé par un Calidifontain Romain Jans (1). Hommage au péket, ce gin est à base d’arômes de fruits rouges et noirs.

   Tous les ingrédients figurent sur la bouteille Chiara qui contient le précieux liquide. Ceux-ci vont de l’angélique aux zestes de lime et d’oranges en passant par le genévrier, la coriandre, les myrtilles, les mûres, le cassis, la réglisse, etc. Ce gin est constitué d’ingrédients issus de l’agriculture biologique validé par Certisys, organisme de contrôle et de certification.

   Le LièGin est l’objet d’une quadruple distillation d’alcool de grains à la distillerie fondée en 1836 à Raeren par Pierre Radermacher. Disponible dans plus de soixante magasins spécialisés dont deux au Grand-Duché de Luxembourg, cet alcool  est apprécié sur les réseaux sociaux : parce que je suis une vraie liégeoise, parce que j’aime ma ville et parce que j’aime le gin, il était normal que je possède le LièGin

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(1) Romain Jans – 18 Route de l’Abbaye, Beaufays – Tél.: 0474  49 85 78 – www.liegin.be

Dix concitoyennes et concitoyens recoivent le titre de Citoyenne et Citoyen d’honneur de la Ville de Liège.

      

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         Al bone franquète al Violète, cinq mots pour résumer l’ambiance régnant en la salle des pas perdus de l’Hôtel de Ville à l’occasion de la remise de la distinction Citoyenne et Citoyen d’honneur de la Ville de Liège. La barre des cent récipiendaires a été franchie depuis la date – 2009 – à laquelle cette nouvelle appellation vu le jour. Auparavant, le Collège décernait la médaille de reconnaissance de la Ville de Liège à celles et à ceux qui – comme les Citoye(ne)s d’honneur aujourd’hui – ont contribué, amplifié ou redynamisé la réputation de la cité ardente, à la force de leur talent et de leur travail. Aujourd’hui le site officiel de Liège place dans la même rubrique Les citoyens d’honneur celles ou ceux d’avant ou d’après 2009. Parmi ceux-ci, David Goffin (2012),  Nafissatou Thiam Charline, Van Snick (2013). Innovation cette année dans l’attribution de ces récompenses, cette cérémonie de distinction sera désormais paritaire homme-femme. Le bourgmestre Willy Demeyer de mentionner, sans les hiérarchiser, les mérites des divers(e)s récipiendaires de la promotion 2016.  

        Une promotion qui fait la part belle aux consœur et confrères. Trois journalistes – Mamine Pirotte, Charles Ledent et Edmond Blattchen – reçoivent le titre de Citoyen(ne)s d’honneur. Jusqu’à présent, une seule journaliste Hadja Lahbib a été sacrée citoyenne d’honneur en 2011 tandis qu’en 2002 Jean-Marie Peterken a reçu la médaille de reconnaissance de la Ville de Liège. 

        Le bourgmestre de déclarer : Femme de caractère, femme jusqu’au bout des ongles et des convictions, Mamine Pirotte incarne une part de la renommée médiatique de Liège. L’édile qui souhaite voir débarquer dans sa ville Dimitri Boizot pour y mener une enquête racontée par Patrick Philippart, nom de romancier de Charles Ledent, constate que l’obstination et la passion sont les 2 qualités qui ont permis à Charles Ledent d’écrire plus d’une dizaine de romans en 15 ans tandis que les vertus d’Edmond Blattchen sont : Expliquer, décoder, transmettre, le monde et ses enjeux, représentent pour lui, une mission qui va bien au-delà de la mission de service public, c’est une œuvre personnelle. Pour ce faire, il a toujours préparé ses émissions avec minutie, curiosité et exhaustivité et cela va sans dire, probablement une certaine dose d’angoisse.

        Les sept autres récipiendaires ont eu droit également à une présentation maïorale personnalisée. À l’octogénaire Annie Massay qui s’initie dès son adolescence à l’athéisme, au socialisme et au féminisme. Trois valeurs qui marqueront profondément sa future carrière le bourgmestre évoque les luttes syndicales dont la grève des femmes de la FN en 1966 auxquelles elle a participé.

        Au quintuple papa – il contribue à lui seul à accroître la population liégeoiseGaëtan Servais qui avec Fabrice Lamproye a lancé Les Ardentes en 2006, Willy Demeyer souligne que celles-ci ont amené, de manière cumulative près de 700.000 personnes à Coronmeuse (…) situer Liège surla carte des festivals d’été. C’est aujourd’hui chose faite ! Pour les jeunes liégeoises et les jeunes liégeois, nés après  1990,  on  peut  même  parler  de  « génération Ardentes ».

        Ancienne élève du Lycée Léonie de Waha, Caroline Pholien exerce en tant qu’indépendante les métiers de peintre en décor du patrimoine et de doreur. Le maïeur cite quelques restaurations pour illustrer le talent de cette liégeoise : le Grand Foyer de l’Opéra Royal de Wallonie, les dorures du Palais du Gouverneur de Liège ou encore la restauration au Château de Versailles (dorures de la salle à manger de chasse et de l’antichambre des chiens) sans oublier que femme passionnée et passionnante, en 2011, elle ouvre une galerie d’arts « la Galerie Isabeau » où elle présente ses créations contemporaines.

        Chantal Van Laer est la troisième génération à la tête d’un magasin bien connu de nombre de Liégeois puisqu’il existe depuis 93 ans ! Installée au cœur du quartier d’Outremeuse depuis 1923, la Maison Van Laer, fut tout d’abord, sous l’égide de Florence, une confiserie. Avant que son mari, Henri Van Laer, n’y ajoute aussi du vin. Rapidement, l’enseigne s’est spécialisée dans le vin. Son fils José y ajoute une expertise du rhum et du whisky tandis que sa fille Chantal Van Laer va peu à peu, apprendre et partager la passion familiale avec cet objectif, retrouver le meilleur du terroir, la finesse des tanins.(…) Sa passion, elle la partage aujourd’hui avec ses clients au travers notamment des dégustations tant de vin que d’alcool. Goûter et conseiller avec la convivialité liégeoise représentent une belle manière de convaincre ceux-ci d’étoffer leur cave.

        Spécialiste du droit du travail, l’avocat Jean-Paul Lacomble est à la tête du Royal Football Club Liégeois – matricule 4 créé en 1892 – en 5 ans à peine, avec d’autres administrateurs liégeois autour de lui, Jean-Paul a réussi à assurer la viabilité financière du Club, accroître le nombre de ses spectateurs, recréer un esprit « Rouge et Bleu », progresser d’un échelon au niveau sportif et faire revenir, après 20 ans d’attente, le RFCL à Rocourt. Excusez du peu ! En un mot, le club a retrouvé sa crédibilité et ses racines. Et Jean-Paul Lacomble a voulu donner un sens à cet investissement dans le foot en assignant au club un projet social qui a pour objectif, au-delà de former des footballeurs, de « fabriquer » des citoyens. Cet engagement se matérialise notamment par la création d’une école de devoirs.

        Gaëtane Leroy est une amoureuse du cœur historique de Liège et ce, depuis ses études en Histoire de l’art à l’Université de Liège. (…) Cet embellissement de l’ancienne imprimerie Bassompierre, active au 18eme siècle, a été effectué avec respect afin de conserver l’âme du lieu. (…) Outre le caractère liégeois du bâtiment qui a été conservé, sa gérante propose des produits issus de la production et des commerces locaux ainsi que des séjours thématiques en collaboration avec ses nombreux voisins. Lorsqu’ils font le choix de séjourner dans cet hôtel, les touristes reçoivent ainsi un accueil personnalisé et effectuent une escale au plus près du cœur de la Ville.

           En 1992, Guy Stockis a repris l’établissement créé quai sur Meuse par Julien Lequet. Y manger son premier boulet constitue une sorte de rituel de passage incontournable pour le néo-liégeois. Un rite savamment perpétué par les principautaires, un sourire de connivence aux lèvres, avec un plaisir encore accru si l’initié du jour ne présage rien de l’accueil à la liégeoise… Car le lieu doit beaucoup à la personnalité de son patron. Cabochard, grande gueule, il met autant de générosité dans ses apostrophes que dans sa cuisine. Bref, en prélude aux festivités mariales du 15 août, une sympathique cérémonie al bone franquète al Violète

la photo, premier rang, de gauche à droite : Guy Stockis, Chantal Van Laer, Jean-Paul Lacomble, Mamine Pirotte, Gaëtan Servais,      deuxième rang, de gauche à droite : Edmond Blattchen, Annie Massay, Caroline Pholien, Gaëtane Leroy, Charles Ledent.

 

Oufti, on ne l’aurait pas cru, encore heureux qu’on l’ait lu !

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        Parmi les centaines d’articles proposés par Colruyt figure du Saumon Atlantique fumé de marque Everyday. Le prix ? 2 €96 les 200 grammes. Au verso de l’emballage, une notice indique comment se répartissent les 200 gr : 97% saumon Atlantique (Salmo salar, élevé en Norvège), sel  et l’endroit et le manière dont le produit est conditionné en Lithuanie et sous vide. Et afin que l’acheteur n’ignore rien de l’article vendu, la notice précise en lettres orange Contient du poisson

1+1=11, une formule neuve de réseautage estampillée « STANDARD »

        La météo du 19 novembre est franchement dégueu… Le 1+1=11 club d’affaires comptant le plus grand nombre de membres adhérents du pays a connu son baptême sous un déluge d’eau. Les initiateurs de 1+1=11, Bruno Venanzi, président du Standard et Alexandre Grosjean, président de la Chambre de commerce et d’industrie Liège-Verviers-Namur (CCILVN) sont aux anges. La philosophie du projet de réseautage (cfr Liège 28 du 3/11/2015) répond aux attentes des pros des milieux économiques, industriels et politiques venus de plus de cent kilomètres à la ronde.

CCI_LANCEMENT_11-WEB-0013.jpg         Plus d’un demi-millier de personnes ont pénétrés sur la pelouse par le couloir des joueurs. À la différence de ceux-ci, tou(te)s ces participant(e)s ont pu se munir d’un parapluie (au choix : blanc ou rouge) pour franchir les quatre-vingt mètres qui les séparent de la tribune d’où suivre, sur le podium en forme de demi ballon de foot, l’entretien du jour mené par la journaliste Christine Schréder.

        Celle-ci ne peut qu’évoquer le dicton mariage pluvieux, mariage heureux en recevant ces deux invités devenus partenaires de 1+1=11. Bruno Venanzi explique son souci de mieux exploiter l’infrastructure du stade, d’assumer l’exploitation de la marque Standard à l’image des grands clubs européens. Il annonce, notamment, qu’une marque de grande distribution compte s’installer au stade. Alexandre Grosjean dont la CCILVN est la première à utiliser, dès avril prochain, le Standard comme siège de ses activités ne sera point seule à le faire. Deux jeunes entreprises (1) sont invitées – en 90 secondes – à faire connaître leur savoir-faire. C’est surprenant et magique !

        La partie ludique est confié à Martin Charlier, alias Kiki L’Innocent, un supporter comme seul Sclessin en produit et à un tir de pénalty en direction des filets défendus par Arnaud Bodart, le neveu de l’autre. Le président du Standard montre dans ce botté qu’il a le foot tant dans les pieds que dans la tête et le cœur.

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        Le prochain 1+1=11 a lieu jeudi 17 décembre 2015 (2). Même objectif, le réseautage – arriver avec cent cartes de visites identiques, repartir avec cent cartes de visites différentes selon le mot d’Alexandre Grosjean -, même moyen, joindre une information sérieuse, utile dans un climat agréablement ludique.

LIEGE Arab.jpgLes invités du 17 décembre sont Philippe Limbourg – patron pour la Belgique et le Luxembourg du guide Gault & Millau qui attribue tant toques que notations aux restaurateurs – et Arabelle Meirlaen – créatrice de la cuisine intuitive – qui cumule les honneurs gastronomiques (Lady chef 2008, une étoile Michelin, prix de cheffe de l’année 2014 Gault & Millau) pour son restaurant Restaurant Arabelle Meirlaen Cuisine Intuitive (3). La cuisine n’est pas une discipline de règles et des lois, à chacun son style. Ici c’est une cuisine de femme, combinaison de mes intuitions et de ma créativité, élaborée en symbiose avec la nature, selon mes cueillettes du moment (…) Ma cuisine, je l’imagine comme la vie : belle, goûteuse, croustillante, pleine d’’émotions et d’amour…           

CORRECTIF ajouté le vendredi 4 décembre 2015

L’Union belge ayant décidé que le match de quart de finale de Coupe « STANDARD – COURTRAI » se déroule à SCLESSIN le jeudi 17 décembre, 1+1=11 reporte au jeudi 25 février 2016 le rendez-vous avec Philippe Limbourg et Arabelle Meirlaen.

1+1=11 reçoit le jeudi 28 janvier 2016 Éric Gerets qui s’entretiendra avec Michel Lecomte (RTBF). Et Martin Charlier, alias Kiki l’innocent, trépigne lui aussi déjà d’impatience de rencontrer ce mythe du football belge…

                 

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un plus un égale onze … tout compris au réseautage !

        En septembre, l’Association des Liégeois travaillant à Bruxelles (ALTB) a reçu un de ses membres, Bruno Venanzi, devenu le propriétaire du Standard. Il a confié les raisons de cette acquisition : valoriser ce potentiel que représente cet outil. Ce jour-là, Venanzi n’en a pas dit davantage.

       En ce début de novembre, le patron du Standard et le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Liège-Verviers-Namur (CCI LVN) ont présenté leur nouvelle entente qui va dans le sens de valoriser l’infrastructure de Sclessin.

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       Dès le 19 novembre, les deux partenaires lancent le 1+1=11. Cette formule  présente chaque mois aux membres du CCI LVN et du Standard une activité de réseautage inédite (1). Le président du CCI LVN Alexandre Grosjean la résume ainsi : imaginez-vous pénétrer sur la pelouse de Sclessin par le couloir des joueurs. Au programme, un débat animé sur le terrain par une personnalité médiatique avec des invité(e)s renommé(e)s issus de différents milieux (économie, sport, culture,…). Cet entretien décalé organisé en tribunes sera teinté d’humour pour offrir à la fois plaisir et contenu à des chefs d’entreprises issus de Wallonie, de Bruxelles et de Flandre.

        Après la prestation sur le terrain, le réseautage se poursuit en dîner assis ou debout dans l’espace affaires du stade Maurice-Dufrasne. Il est à noter que cette formule inédite est le fait d’institutions nées au XIXème siècle. Les chambres de commerce et d’industrie trouvent leurs origines officielles le 1 nivôse an XI (mercredi 24/12/1802) et le Standard a été créé en 1898. Mais comme le dit Alexandre Grosjean : notre démarche est prospective et anticipative (…) évitons de rester attentistes : nous préférons créer le futur plutôt que de le subir.

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       Début avril 2016, le CCI LVN sera, sous la tribune T3, dans ses nouveaux bureaux – de style Google c-à-d créatif – répondant au vœu de Bruno Venanzi qui a la volonté de développer l’extra sportif et de créer un pôle économique à Sclessin. Des fenêtres des bureaux du CCI LVN, la vue donne sur ce qui reste du terril verduré et, bientôt, sur le tram (11 ?).    

  

 (1) 1+1=11 – renseignements : Frédéric Van Vlodorp (fvv@ccilvn.be) Christophe Mausen (cm@ccilvn.be)

Sur la rive gauche, la Terrazza Martini temporaire, sur la rive droite deux terrasses permanentes, à Li P’tite Couhène et La Taverne des Vennes.

        La météo prévoit du soleil ce dimanche à Spa-Francorchamps. Comme dans la dernière décennie du 20ème siècle, les supporters allemands se sont déplacés en masse au temps de la splendeur de Schumacher, cette année, on attend une déferlante néerlandaise autour du circuit ardennais venue soutenir leur compatriote Max Verstappen, âgé de 17 ans. Rien n’est joué entre l’écurie Mercedes-AMG et la Scuderia Ferrari d’autant que les pilotes de Williams Martini Racing sont susceptibles de jouer les trouble-fête.

       Jeudi soir, à la soirée VIP organisée à la Terrazza Martini, Valtteri Bottas et Felipe Massa n’ont rien révélé de leur boulot dominical  Jeudi soir, le boulot a été promo de Martini sans possibilité de poser des questions ou de se faire photographier avec eux. Connue pour sa gioia di vivere  (joie de vivre italienne), Martini – et sa Terrazza temporaire – fait découvrir l’univers de la F1 dans quatre villes de Grand Prix. Liège a été choisie pour installer Boulevard Frère-Orban, en bord de Meuse l’impressionnante terrasse, à l’accès gratuit  vendredi 21 et samedi 22 aoûtet l’on y sert aux non-VIP un mélange irrésistible de cocktails à base de … Martini !

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        Mais si cette Terrazza en rive gauche est temporaire, sur la rive droite, il est deux établissements qui offrent, en tout temps, le charme de leurs terrasses. L’un, La Taverne des Vennes (1) située au milieu du Boulevard de l’Automobile, sur la petite place aux catalpas, l’autre Li P’tite Couhène (la petite cuisine) (2) au bout de ce même boulevard, à l’ombre de la Médiacité.

        La Taverne des Vennes est un établissement populaire comme le quartier en a compté beaucoup lorsque des industries tel Cuivre et Zinc y ont prospéré.  La Taverne des Vennes, c’est un microcosme qui permet de rêver a écrit notre confrère Jean-Pierre Keimeul. Les habitués occupent le zinc. Aux murs, des reproductions de l’exposition universelle de 1905. Un des rares établissements à y être vraiment attentifs. Cela garde le cachet d’une vieille brasserie. Dans le vaste jardin fleuri, à l’arrière, Marcus mitonne une petite restauration chaque midi du lundi au vendredi, tandis que le patron, Charlie met à la disposition de sa clientèle un barbecue et une piste de pétanque. Derrière le comptoir, officie notamment  la jolie Joanna, à l’accent du français de Beyrouth.

LIEGE Ista.jpgGeorges Ista, journaliste, militant wallon

        Li P’tite Couhène est la seule enseigne commerciale de la rue d’Harscamp en forme d’un gigantesque sachet de frites. Éric les prépare et le sert dans des cornets tels qu’utilisés au temps où les fritures s’appelaient, comme Georges Simenon l’écrit dans Mémoires intimes, encore fritures et non friteries !

        Attenant au comptoir est le restaurant qui donne accès à une belle terrasse arborée de vignes et de figuiers. L’Eden en pleine ville. La carte est courte, gage de qualité, auquel s’ajoutent deux suggestions hebdomadaires. L’une propose un tour de monde sous forme d’hamburger, les USA avec sauce BBQ maison, bacon, cheddar, laitue, tomates, l’Italie avec  mozzarella, tomates séchées, pesto, roquette, olives, la Grèce avec tzatziki, tomates séchées, feta, olives noires.

        Les autres suggestions hebdomadaires ? Variées telles salade César (blanc de poulet, romaine, parmesan, bacon…), anneaux de calamars et salade grecque, filets de rougets, légumes du Sud grillés et boulghour, bœuf bourguignon, médaillon de porc aux deux pommes, sauce crémeuse au cidre, filet mignon de porc miel-gingembre. L’eau à la bouche. Voisine à Media rives, la RTBF a fait de Li P’tite Couhène une de ses cantines. Mojito, sangria, splitz sont préparés maison. En prime, à l’issue du repas, le patron Éric offre toujours un péket au melon, un régal !

        Inutile de le dire – mais cela le vaut bien – que tant à Li p’tite couhène qu’à La taverne des Vennes, les prix sont ultra-démocratiques.

(1)   La Taverne des Vennes, place Georges Ista 17, tél. 04.343.91.47. Ouvert 7 jours sur 7, www.tavernedesvennes.be

(2)   Li P’tite Couhène, rue d’Harscamp 48, GSM 0492 639 514. Ouvert du mardi au samedi de 11h30 à 21h00.

Un calendrier riche de jours fériés en mai, autant de raisons supplémentaires d’admirer les richesses du Château de HARZÉ !

       Si l’avènement de Charlemagne a laissé entrevoir un IXème siècle radieux dans nos régions, rapidement la population a déchanté. Les invasions normandes et hongroises ont amené les habitants de Harzé à se protéger en édifiant une maison forte sur un piton rocheux. L’histoire n’a pas retenu le nom du seigneur à la base du projet mais des historiens (1) se passionnent pour ce territoire.

        Enclavé dans la principauté de Stavelot-Malmedy, le pays de Harzé fait partie du comté devenu duché de Luxembourg qui ne sera Grand-Duché que réduit à son format actuel.  La guerre de Trente ans (1618-1648) qui divise l’Europe, pire la déchire, et oppose initialement catholiques et protestants, puis États à États,  joue un grand rôle dans l’érection du Château de Harzé.

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        Dès le début du conflit, tout comme  nombre de Wallons dont Ernest de Suys, le seigneur de Harzé Albert de Ligne s’est engagé dans les troupes catholiques sous commandement de Jean ‘tSerclaes en soutien de Ferdinand II. Tous bataillent tant et plus, ils sont à la Montagne blanche et en bien d’autres lieux. Ernest de Suys prend du galon au point  de devenir  général d’artillerie en tête de l’arsenal impérial. En avril 1629, l’empereur Ferdinand II de Habsbourg le nomme baron de Tourabel.

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        Un mois plus tard, Albert de Ligne vend la seigneurie de Harzé à Ernest de Suys, baron de Tourabel. Ce guerrier est aussi un entrepreneur et homme de goût. Il tient la première de ces vertus de son aïeul savoyard Guido Suisse qui, le premier édifie aux Pays-Bas des digues en plantant des pieux à l’aide de maillets et la seconde de son grand-père Jacques – Jacobus Susius – humaniste, poète latin, ami de Juste-Lipse.  Ernest de Suys entreprend de remplacer la maison forte par un château dans un style de Renaissance mosane, classé, en 1965, monument historique par  la Commission royale des Monuments et sites.

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        Le blason inspiré des ouvrages de l’aïeul figure sur les murs du château et la devise familiale imaginée par le grand-père Portat constantia palmam se retrouve sur un tableau représentant le comte Ernest de Suys. Car  la constance à guerroyer de celui-ci lui mérite ce titre de comte du saint empire romain  germanique  attribué par l’empereur Ferdinand III de Habsbourg, le lundi 11 avril 1639.  Tandis que le guerrier se déploie sur les champs de bataille, sa maman Georgine de Lynden veille à l’édification du château de Harzé. Château où le comte séjourne peu, il est toujours en guerre ! Il y trouve la mort le jeudi 3 août 1645 à Nördlingen où les troupes françaises emmenées par Condé et Turenne infligent la défaite aux troupes impériales. Le corps du comte est ramené de Souabe à Stavelot où Ernest de Suys a souhaité être inhumé.

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        Depuis 1973, la Province de Liège a acquis le château de Harzé et ses dépendances. Elle en a confié la gestion à une ASBL  DTLV  qui regroupe  les Domaines touristiques du Vallon de la Lembrée. Des dépendances, DTLV  en a fait le Musée de la meunerie et de la boulangerie (2) et du Château, un lieu luxueux de séminaires résidentiels (3). Une partie de caves voutées abrite un restaurant La Ptite Auberge  (4) qui dispose d’une splendide terrasse.

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        La P’tite Auberge  est une halte le dimanche à l’heure du goûter pour les promeneur(e)s de ce beau pays de Harzé célébré par le poète Lucien RadouxC’est Harzé la jolie au fil de ses virages / Qui gerbe la culture en prisme de mirage / C’est pavillonchamps et ses versants de clarté / Où le bonheur s’égaille en reflets d’aparté / C’est Fy la solitaire à l’abri de ses chênes / Qui sourit toute seule en silence et sans gêne / C’est Priestet la sainte assise au mamelon / Qui domine partout les ombres des vallons.

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(1)    Citons notamment le docteur Louis Thiry (Histoire de l’ancienne seigneurie et commune d’Aiwaille et de la région d’Ourthe-Amblève),  Amédée Pollet  (HARZE dans le passé ou mille ans d’histoire), Pierre Ninane (Harzé, mon village – http://harze.e-monsite.com)

(2)     De mai à octobre, dimanche et jours fériés 14-18h. Ajout du samedi,  en juillet et août,  ouvert  13-18h et démonstration par des artisans.

(3)    info@chateau-harze.be  – Tél. 32 (0)4 246 63 63 

(4)    La P’tite Auberge – Tél: 00 32 (0)4 246 63 53 – Restaurant du mercredi midi au dimanche soir (sauf samedi midi). 

Bravo les neveux … un cinquième magasin ANDRÉ à Embourg, Voie des Ardennes.

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        En 1928, Alphonse André et son épouse Laurence ont quitté Rettigny, leur village natal des Ardennes pour le 37 en Gérardrie, à Liège. Ils y ouvrent un commerce d’alimentation. Installé à proximité des grands magasins Vaxelaire et Grand Bazar, Papa et Maman innovent. À la demande du personnel de ces entreprises – en majorité des jeunes femmes – ils préparent des tartines beurrées et garnies de jambon. À l’époque, ils sont l’unique magasin liégeois à offrir ce type de service à la clientèle.

        Durant la guerre, Papa et Maman traversent des années noires. En effet, ils se contentent  de délivrer – moyennant des timbres de ravitaillement – des aliments rationnés. Après la guerre, la relance a été lente car des mesures de restrictions ont perduré. Le ministère du ravitaillement a subsisté jusqu’en novembre 1948.

        Mon frère Henry, actif dans les associations  de commerçants, a succédé à Papa. Ensuite, mes neveux Étienne et Luc ont repris l’entreprise et ont essaimé en ville. Gardant le magasin en Gérardrie, ils ouvrent à l’identique des commerces d’alimentation rue Saint-Paul, rue Puits-en-Sock et rue Saint-Gilles (cfr Liège 28 25 novembre 2006).

        Récemment, en entrepreneurs dynamiques, ils ont  installé, extra-muros,  un cinquième magasin presque à l’identique. La porte d’entrée est placée au milieu et non à droite de la vitrine.  Comme le 37 en Gérardrie, le nouvel établissement est proche d’une grande surface, le Carrefour market  d’Embourg et est situé, au 62  …Voie des Ardennes !

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Osons DISON et son Centre Culturel !

 

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        Commune limitrophe de Verviers, la troisième ville de la province de Liège, Dison, fusionnée avec Andrimont en 1976, a une longue histoire qui la voit accueillir, au début de la révolution industrielle, des entreprises tout en conservant des pâturages. Pas étonnant qu’aujourd’hui sur son site Internet, Dison se présente entre ville et campagne. Située dans le département de l’Ourte (numéroté 96), Dison est érigée en commune en 1797. La première administration s’installe au premier étage de la sacristie de la chapelle vouée à Saint-Fiacre.

        En 1830, des Disonnais participent à la Révolution de septembre. Ce qui vaut à Dison l’honneur de recevoir le drapeau 1830  aux nouvelles couleurs nationales. Ce drapeau est distribué avec parcimonie. Sur les 2739 communes que compte le Royaume à l’époque, 98 seulement reçoivent l’étendard rappelant leur courage et leur détermination à faire triompher la Révolution.

        En 1914, la palme du plus jeune volontaire de guerre semble devoir être attribué au matricule 156/7674 du 6e Régiment d’Artillerie, Joseph Meessen, né à Dison le 6 décembre 1900. À son retour de guerre, son papa, distillateur à Thimister, crée le Bitter de la Victoire.

        Dison est une commune où il fait bon vivre, dont la population  y croît. En 2004, 13.961 habitants dont 8%61de non-Belges, en 2013, 15.368 habitants dont  12%59 de non-Belges. Le Bourgmestre Yvan Ylieff, en charge du mayorat depuis la fusion en 1976 mais déjà bourgmestre d’Andrimont depuis 1972 est le fils cadet d’un Bulgare immigré. Yvan Iliev Brastinkoff, contraint à l’exil suite à l’insurrection du 23 septembre 1923 à Sofia, expulsé de France, entré tôt en résistance contre le fascisme et le nazisme,  époux d’une Liégeoise catholique de gauche qui lui donne cinq enfants dont Yvan, licencié en histoire de l’ULg, député et ministre.

        Dison a un centre culturel (1) aux activités variées tel un itinéraire 14-18, dans la région avec Georges Zeyen dimanche prochain ou en octobre, découverte de  Bruges sous un angle original : la vie des soldats de la Première guerre Mondiale.

        En collaboration  avec le CRVI et l’ADL, le Centre Culturel de Dison organise Des Hauts Débats (2). Le premier invité n’est autre que François Gemenne qui face à la presse verviétoise aborde le thème Immigration, problème ou solution? François Gemenne est chercheur en science politique à l’université de Liège (CEDEM) et à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (CEARC). Il est expert associé au CERI (Centre d’études et de recherches internationales). Associé au CNRS depuis 1967, le CERI est devenu en 2002 une Unité mixte de recherche (UMR) sous la double tutelle de Sciences Po et du CNRS. François Gemenne a la réputation – depuis un certain passage a Salut les Terriens – de ne pas pratiquer la langue de bois. Dison, un régal, le 18 septembre !

 

(1)    Centre Culturel de Dison – 2 rue des Ecoles B-4820 Dison –  087 / 33 41 81

(2)    Jeudi 18 septembre 2014 – 19h – Salle Le Tremplin (rue du Moulin, 30a – 4820 Dison – à côté de l’Intermarché)  – P.A.F. : 2€ – Infos et réservations : 087/33 41 81 – info@ccdison.be

Le Magnette-Prevot, un gouvernement wallon ultra-Chirac !

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        Lors de la campagne présidentielle de 2007, le candidat Jacques Chirac a demandé aux Françaises et Français de manger une pomme. La demande a été exaucée et Chirac a été réélu.

        Fort de cette réussite, aujourd’hui, le gouvernement wallon de Paul Magnette –Maxime Prévot demande aux Wallonnes, Wallons, Bruxelloises, Bruxellois, Flamandes, Flamands et aux 75716 Germanophones de manger non seulement une pomme mais d’y ajouter une poire.

        Belgicaine à souhait, la RTBF a divisé le nombre de poires produites dans l’ensemble du pays par toute la population du Royaume. Le quotient donne 1 poire 3. Moralité, un gros quart de la production reste excédentaire.

        Que faire ? En appeler à une consommation  accrue auprès de l’Ukraine de l’Ouest … ou auprès des affiliés du Boerenbond !

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