Actuellement le temps de la décolonisation des espaces publics est à la mode. Mais lorsque l’air du temps était aux colonies et aux empires coloniaux, notre compatriote Georges Simenon se révélait être anticolonialiste.
Dans son ouvrage « Gaston Gallimard », Pierre Assouline narre l’évènement paru dans « Voilà », un hebdomadaire lancé par l’éditeur parisien. « En 1932, Georges Simenon y publie un grand reportage à la suite d’un voyage effectué l’année précédente en Afrique. Le retentissement de cette charge anti-colonialiste est tel auprès du public que, quelque temps plus tard, Simenon n’obtient pas de visa du gouvernement français pour retourner sur le continent noir. Il faut dire qu’il n’a pas été très tendre avec les partisans de l’Empire. »
À l’époque, au cinéma, était diffusé un film « L’Afrique qui parle » relatant la croisière noire de Citroën. Simenon sous-titre son article « L’Afrique vous parle, elle vous dit merde ». Conclusion de l’article : « Oui, l’Afrique nous dit merde … et c’est bien fait ! »