Durant la semaine du Sommet Action Climat, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié un nouveau rapport spécial portant sur les océans et la cryosphère. On y apprend que durant le vingtième siècle, le niveau des océans a augmenté de quinze centimètres. Cette hausse va s’accroitre durant des siècles.
Le GIEC prévoit que, fin de ce siècle, pour autant que les températures n’excède pas une augmentation de 2 degrés, le niveau des océans est prévu de s’élever de trente à soixante centimètres. La vice-présidente du GIEC, l’américaine Ko Barrett met en garde : Les changements rapides dans les océans et les parties gelées de notre planète forcent les citoyens des villes côtières jusqu’aux zones reculées de l’Arctique à modifier fondamentalement leurs modes de vie.
Les prévisions du GIEC sont encore moins optimistes si le réchauffement atteint les trois degrés. La hausse de la mer dépasserait le mètre. Le risque de submergement de la Vlaamse Kust et même d’Anvers est pratiquement certain. La superficie de la Belgique descendrait en dessous des 30 688 kilomètres carrés actuels.
Dès avant la parution de ce rapport spécial du GIEC, la sensibilité artistique a perçu cette évolution. Ainsi, à Chaudfontaine, lors d’une exposition intitulée Le rendez-vous des artistes, une toile de Suzanne Denooz (photo en-tête) montre trois toitures caractéristiques des villas de Knokke-Le Zoute. L’œuvre est sobre. N’émergent de la vaste étendue d’eau que les toits et les sapins appelés à disparaître.