Avoir un bon copain Voilà c’qui y a d’meilleur au monde …

 

    En publiant, en octobre 2002,  Le monde de PAN sous-titré Histoire drôle d’un drôle de journal, notre confrère Pierre Stéphany conclut s’il n’existait pas, il faudrait l’inventer. Il faudrait seulement, aujourd’hui, qu’on le réinvente. Ce vœu pieux amène le calamiteux Ubu-PAN. Depuis le 14 avril, son éditeur John-Alexander Bogaerts a choisi de laisser choir Ubu, de cheminer sous le seul nom de PAN dont la destinée est confié au blogueur Marcel Sel promu rédacteur en chef.

     Marcel Sel dans son premier éditorial évoque les fondateurs en écorchant le pseudo de l’un d’eux Jean-Léo devenu Jo-Léo. À coup sûr, la parution du Numéro 3770 de l’hebdomadaire satirique est une non-information sauf aux yeux de François de Brigode, présentateur attitré du JT de la RTBF depuis deux décennies.

     À la trente-quatrième minute de son journal du 13 avril, les téléspectateurs apprennent que demain l’hebdomadaire satirique PAN va renaître de ses cendres. Il se veut piquant et salé et s’inscrit à présent dans la logique d’un Canard Enchaîné. À vérifier quand même sur papier et sur le net dès demain.

     La dernière phrase de ce texte – durée globale 12 secondes –  témoignant du scepticisme journalistique atteste que de Brigode est conscient d’avoir commis dans la première phrase une variante de pub  clandestine. Les tarifs de la Régie Média Belge pour une pub de trente secondes avant le journal avoisinent les 3800 € et le journal est exclu de l’offre publicitaire. Les propos peccamineux de de Brigode  ont pour base le copinage au sein du microcosme tel qu’il en existe dans chaque ville.

     PAN s’inscrit-il dans la logique d’un Canard enchaîné ? Pour le savoir rien de plus simple que de comparer la recension du livre Zinc parue dans le numéro 3770 de PAN et celle parue naguère dans le Canard. Autant celle-ci donne l’envie de lire l’ouvrage de David Van Reybrouck, autant celle de PAN est banale.

    Assurément, PAN  doit encore s’améliorer avant de retrouver les honneurs du CRISP (Centre de recherche et d’informations socio-politiques). PAN a reçu ces honneurs en 1961 lorsqu’il a été qualifié de phénomène psycho-social. Nous ne doutons point qu’il les retrouve lorsque se réalisera le vœu formulé par François de Brigode dans la rubrique Courrier du cœur du numéro 3770, à savoir ce que j’attends de Pan : du piquant et pas de délation(s). Bref, du journalisme !:).