Un demi-siècle en qualité de journaliste professionnel

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© photo Antonin Corto Cauwe

      Il y a un demi-siècle – jour pour jour – le Premier ministre Paul Van den Boeynants a, notamment, signé le document selon lequel M. André, Pierre A.J.G. est admis à porter le titre de journaliste professionnel conformément à la loi du 30 décembre 1963.

   Publiée au Moniteur belge – deux jours avant que je ne commence à travailler à la RTB, premier journaliste engagé au CPL (1) par Robert Stéphane – cette loi stipule cinq conditions à remplir pour  être admis à porter le titre de journaliste professionnel.  Une commission d’agréation dont les membres sont nommés par le Roi veille au respect des cinq conditions dont deux prévoient la participation à la rédaction de journaux à titre de profession principale et moyennant rémunération et ce pendant deux ans au moins. En ce qui me concerne la décision porte le numéro F585.

    Un demi-siècle est un bail d’autant plus que, depuis l’âge de 17 ans, le virus journalistique s’est emparé de moi. Réaction immédiate, rhétoricien, j’ai fondé le journal ronéotypé Cinq barres en référence au collège épiscopal Saint-Bart. L’essentiel de ma carrière s’est déroulée à la RTB et à la RTBF. Le 1er octobre1968, à 8h30 j’ai été la première voix de Liège-Matin. En 1972, lauréat du Grand prix de journalisme de la CRPLF (2), grâce à mon reportage consacré aux Fourons les auditeurs canadiens, français et helvètes ont découvert les enfants de la chorale de Rémersdael répétant le Valeureux Liégeois note par note !

   Quand sonne l’heure de la retraite et que le virus journalistique est toujours là, autrefois au XXème siècle, et encore aujourd’hui, des journalistes professionnels ont négocié le droit de tenir épisodiquement une chronique dans leur journal sans se soucier de prendre de l’espace aux actifs et aux jeunes en quête d’activité.

   Au XXI siècle, la solution est de se tourner vers les technologies nouvelles. À Liège, le premier journaliste professionnel era (en retraite active) à le faire a été Gaston Lecocq. Au lendemain d’une restructuration à La Meuse, Gaston Lecocq a lancé, le 1er septembre 2000, Proxi-Liège, un journal publié exclusivement sur Internet. Le premier à Liège et en Région wallonne à être réalisé sur  la « toile » par un journaliste professionnel qui travaille, avec d’autres journalistes professionnels, dans le respect de la déontologie journalistique… Durant plusieurs années, Proxi-Liège a été le seul organe de presse à faire rayonner Liège et le Pays de Liège à travers le monde. En une série de 26 épisodes, j’ai retracé l’Expo universelle de Liège comme si Proxi-Liège y était allé.  La série est toujours disponible sur le site proxiliege.net

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(1) CPL sigle de Centre de Production de Liège. La loi du 18 mai 1960 dite Loi Harmel instituant la RTB a permis, dans un premier temps, la création de Centre de Production à Liège, à Mons et à Namur.  

(2) CRPLF sigle de Communauté des radios publiques de langue française regroupant à l’origine, en 1955, les radios publiques de Belgique (INR), du Canada, de France et de Suisse romande. Depuis janvier 2016, la CRPLF est fondue dans l’association des Médias francophones publics.  

 

2 commentaires sur “Un demi-siècle en qualité de journaliste professionnel

  1. Félicitations Pierre !
    Une vie journalistique bien remplie et peu banale.
    Je suppose que tu vas fêter cet anniversaire comme il se doit.
    N’oublie pas la « Bestiale » !!
    Je t’embrasse.
    Claire.

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  2. Proficiat ! Je crois que ce sont des Arcades que l’on érige pour les cinquantenaires ? Non?…hihihi
    50 bises amicales pour l’occasion n, Magaïe

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