L’Académie française décerne le Prix Eugène Carrière au Liégeois Pierre-Yves Kairis.

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Autoportrait de Bertholet Flémal – Ville de Liège

        Histoire de Liège (1) a inscrit à son programme 2017 une conférence le 18 mai de Pierre-Yves Kairis sur le thème de Lambert Lombard à Léonard Defrance : la peinture à Liège du XVIe au XVIIIe siècle. Nul doute que la conférence connaisse un beau succès d’autant que Pierre-Yves Kairis a reçu, le 1er décembre, au Quai Conti, le Prix Eugène Carrière

      L’académicienne Mme Danièle Sallenave dans son discours sur les Prix littéraires de l’Académie française a déclaré : Prix Eugène Carrière M. Pierre-Yves Kairis, pour Bertholet Flémal (1614-1675). Le « Raphaël des Pays-Bas » au carrefour de Liège et de Paris. Bertholet Flémal, le plus grand peintre de Liège au xviie siècle, méritait une réhabilitation. Pierre-Yves Kairis s’y livre dans cet ouvrage, après avoir été l’auteur d’une découverte, celle d’un tableau de Poussin, La Mort de la Vierge, miraculeusement retrouvé dans l’église Saint-Pancrace de Sterrebeek en Belgique.

        Le Liégeois est le cent-vingt-cinquième récipiendaire du Prix Eugène Carrière. En 2016, il est l’unique lauréat, par contre en 1956, il y a pas moins de douze !  Parmi les récipiendaires, deux sont devenus membres de l’Académie française : René Huyghe, élu en 1960 au fauteuil n° 5, lauréat en 1953 pour son ouvrage Le Carnet de Gauguin. Le culte Mahorie et René de Castries, élu en 1972 au fauteuil n° 2, lauréat en 1956  pour son ouvrage Le Maréchal de Castries.

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©musée Eugène Carrière, Gournay sur Marne

        Qui est Eugène Carrière ? Réponse : peintre, lithographe, penseur né en 1849 à Gournay sur Marne où il a son musée, mort à Paris en 1906, trois ans après avoir fondé le Salon d’Automne.

       Peintre : Art de suggestion par excellence, l’œuvre (…) évolue vers une monochromie de terre et d’ocre, inspiratrice de Picasso, qui ne retient que les jeux d’ombre et de lumière.  Son art est salué par Gauguin et Maurice Denis mais reste incompris du grand public.

    Lithographe : en 1898, il crée l’affiche de lancement de L’Aurore, un journal où toutes les opinions libérales, progressistes, humanitaires, si avancées qu’elles fussent, puissent être librement exposées. Ami de Rodin dont il partage l’amitié et les conceptions esthétiques; le sculpteur lui confie l’affiche et la préface du catalogue de son exposition de 1900, au Pavillon de l’Alma.

     Penseur : il participe aux mouvements des idées : défense de Dreyfus au côté de Clémenceau et de Zola, émancipation féminine, réflexion sur la peine de mort, l’art de la démocratie, etc … Jamais dogmatique, il défend un humanisme qui place les droits de l’homme au premier plan.

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Autoportrait © collection particulière

(1) Histoire de Liège programme 2017 sur le site histoiredeliege.be – informations info@histoiredeliege.be

04 221 93 67 ou 04 221 93 75