Ville trois fois sainte aux yeux des trois grandes religions monothéistes, Jérusalem a retenu, cette semaine, l’attention des Présidents de Parlement de pays musulmans. La première conférence sur Jérusalem et ses défis actuels s’est tenue à İstanbul sous le haut patronage du Président Recep Tayyib Erdoğan.
Parmi les diverses interventions, retenons celle du Président de l’Assemblée nationale de Djibouti, un des plus petits pays musulmans. Après avoir retracé l’histoire de la ville sainte où Mahomet en compagnie de l’archange Gabriel a effectué son voyage nocturne, M. Mohamed Ali Houmed ajoute : à défaut d’être le berceau de la réconciliation, nous constatons avec regret que la ville sainte, compte tenu de sa profonde civilisation, est restée prisonnière de la politique arrogante d’Israël, et ce, au mépris des résolutions et chartes internationales.
Il en appelle, avant qu’il ne soit trop tard, à la solidarité des pays arabes et musulmans en vue de protéger l’identité islamique et arabe de cette ville sainte, la troisième après La Mecque et Médine.
En conclusion, M. Mohamed Ali Houmed déclare : Il est donc significatif pour nous tous de revaloriser le travail collectif arabe afin de mettre au point une véritable stratégie arabe commune dotée d’une vision appropriée, rénovée et des moyens d’actions adéquats capables de relever les défis autour desquels le mot et la décision arabes sauront s’imposer.
Cette première conférence sur Jérusalem et ses défis actuels du 28 novembre s’inscrit dans la ligne de l’adoption, le 18 octobre, par l’UNESCO d’un texte présenté par sept pays arabes (Algérie, Égypte, Liban, Maroc, Oman, Qatar, Soudan) visant à la sauvegarde du patrimoine culturel de la Palestine et du caractère distinctif de Jérusalem-Est.
Ce texte utilise exclusivement les termes arabes pour désigner ce patrimoine. Israël s’en est fâché tout comme la directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova qui a déclaré : Le patrimoine de Jérusalem est indivisible, et chacune de ses communautés a droit à la reconnaissance explicite de son histoire et de son lien avec la ville. Nier, occulter ou vouloir effacer l’une ou l’autre des traditions juive, chrétienne ou musulmane revient à mettre en péril l’intégrité du site (…) La mosquée Al Aqsa/ Al-Haram-al-Sharif, sanctuaire sacré des musulmans, est aussi le Har HaBayit – ou mont du Temple – dont le Mur occidental est le lieu le plus sacré du judaïsme.