Liège compte une nouvelle rue : rue Jean Gol.

 

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        Vingt ans, jour pour jour, après son décès, le Ministre d’État Jean Gol a une rue à son nom à Liège. Ainsi en a décidé le 18 septembre 2015 le Collège communal, sur proposition de Julie Fernandez-Fernandez, estimant que Jean Gol est toujours resté attaché à la Ville de Liège, raison pour laquelle un hommage lui est rendu.

        Étudiant, Jean Gol a été actif au sein de diverses associations wallonnes de gauche où il milite notamment avec Guy Mathot, Roger Dehaybe, Jean-Marie Roberti, Urbain Destrée et d’autres. Co-fondateur du Parti wallon des travailleurs (1964), du Parti wallon (1965), du Rassemblement wallon (1968), du Parti des Réformes et de la Liberté de Wallonie (1976) qui prend nom en 1979, de Parti réformateur libéral dont il assume la présidence. Visionnaire d’une patrie francophone, il s’allie avec le FDF aux élections européennes de 1994. Le PRL-FDF a trois élus dont Jean Gol et Antoinette Spaak alors que le nombre de sièges à pourvoir a été réduit de onze à dix.

        Une déclaration de Jean Gol de janvier 1976 : au-delà de s’affirmer Wallon, il convient « d’agir wallon ». Le fédéralisme n’est pas une solution miracle (…) Les problèmes wallons ne seront résolus que grâce à une modification profonde des mentalités en Wallonie, (cfr p. 270 – Encyclopédie du Mouvement wallon – Tome IV)

        La vie de Jean Gol est avant tout une vie politique. Pour preuve, la réponse obtenue par l’historien Joseph Tordoir de Rosita Winkler et de Carine Lescot :il était quasiment impossible de différencier l’homme privé de l’homme public, tant la politique avait rythmé sa vie depuis son adolescence (cfr Liège 28 du 24/11/2005).

        La rue Jean Gol se situe dans le quartier des Guillemins. Elle constitue le prolongement de la rue Bovy et relie la rue de Sclessin à la rue de Fragnée, juste derrière la Tour des Finances. Ce qui ne manque pas d’humour si l’on se souvient que Jean Gol a inventé l’expression la rage taxatoire à l’encontre de tous les gouvernements dont son parti ne faisait pas partie.

       Dans le morceau du quartier des Guillemins dont la toponymie était consacrée à des libertés accordées à Liège par le prince-évêque Albert de Cuyck et des militaires qui les ont défendues en 14-18, on assiste à un glissement politique. La rue Auguste Buisseret, l’esplanade Pierre Clerdent, voici la rue Jean Gol, tous libéraux de qualité sous les yeux même du local du cdH, voisin d’un sex-shop, situé rue Paradis. En vue d’apporter un baume au cdH, disons que parmi les distinctions honorifiques de Jean Gol figure la grand-croix de l’ordre d’Isabelle la Catholique !

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