En moins de quatre mois, plus de vingt représentations de « L’Emmerdeur » à la Compagnie royale du Théâtre Arlequin.

       D’une citation de Molière, le Théâtre Arlequin a fait sa devise : C’est une étrange entreprise que de faire rire les honnêtes gens. Pour ce qui est de faire rire les gens – honnêtes par définition -, la Compagnie royale Théâtre Arlequin réussit à merveille avec L’Emmerdeur  (1) de Francis Weber. Un auteur dont les comédien(ne)s de l’Arlequin ont déjà joué Le dîner de cons avec le légendaire François Prignon.

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        Le public le retrouve avec plaisir dans son rôle de photographe de chiens écrasés dans une presse merdique (Alexandre Tirelier), déprimé en suite du départ de sa femme Louise (Marie-José Delecour), suicidaire, emmerdeur attitré du tueur en mission Ralph Milan (Serge Swysen). L’interprétation de ce dernier est hallucinante tantôt  ange gardien de Prignon, tantôt aux prises avec les piqûres malencontreuses du docteur Wolf (Pierre Ligot) ou le revolver du policier (Franco de Bartolomeo). Quant aux mimiques du garçon d’étage (Jean-Marie Gelon) découvrant les situations équivoques de ses clients, elles sont indescriptibles.

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        Dans une mise en scène tout en finesse de Marcel Kervan utilisant avec intelligence le décor de deux chambres d’hôtel élaboré par Valérie Urbain, la pièce L’Emmerdeur fait un malheur et ce n’est que justice.

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(1)  Trois dernières représentations: vend. 24, sam. 25 avril à 20h30 et dim. 26 à 15h00 – PAF 20€ – Location : Billetterie Forum et Arlequin, 12 Pont d’Avroy, lundi au vend. 11-18h, sam. 12-18h, tél. 04 223 18 18 ou par Internet www.theatrearlequin.be