Compagnie royale L’ARLEQUIN met à l’affiche L’ETRANGER d’Albert Camus.

 

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        L’assassinat de Georges Wolinski par les frères Kouachi a été ressenti comme un drame personnel au théâtre Arlequin. Par trois fois, Georges Wolinski est venu, la saison 1985-86, voir, à l’Arlequin, l’adaptation à la scène de son album À bas l’amour copain. En ce temps-là, l’adaptation et la mise en scène a été réalisée par José Brouwers qui évoque ces rencontres. Comme les autres victimes du 7 janvier 2015, Georges Wolinski a été la cible du terrorisme dont Albert Camus a dit : le terrorisme est un crime qu’on ne peut excuser.

        Cette phrase comme d’autres telle mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde figurent dans l’à propos tracé par Camille Fernandez et José Brouwers. Cet à-propos permet au public de se remémorer les grandes lignes de la vie de ce Prix Nobel de littérature en 1957. Ce prologue rappelle que le fondement de la philosophie camusienne est l’absurde.

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        En adaptant pour la scène ce roman L’Étranger,(1) José Brouwers n’a nullement trahi l’auteur. La pièce commence par cette phrase Aujourd’hui, maman est morte. Dès ce moment, l’indifférence au monde affichée par Meursault (Pierre Ligot) bascule et l’amène, toujours indifférent devant un jury d’assises qui le condamne pour le meurtre d’un Arabe à la peine capitale. Serge Swysen interprète avec justesse les multiples personnages qui relancent la trame de la pièce. Le décor de Philippe Waxweiller est minimaliste mais il rend toute l’atmosphère d’Alger et de son soleil. Les costumes imaginés par Marie-Josée Delecour contribuent au succès de L’Étranger.

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(1)vend. 20 mars,  sam 21  , vend. 27 à 20h30 – info@theatrearlequin.be – Compagnie  royale

 l’Arlequin – rue Rutxhiel –