Le 28 février, à noms de dieux, Edmond Blattchen reçoit KARIMA BERGER.

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        Dans sa prochaine émission  noms de dieux (1), Edmond Blattchen reçoit Karima Berger, présidente d’Écritures & Spiritualités. C’est le nouveau nom de l’Association des Écrivains croyants fondée en 1970 regroupant des auteur(e)s se  réclamant d’une des trois religions monothéistes.

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        Dans son ouvrage Éclats d’islam : chroniques d’un itinéraire spirituel, Karima Berger écrit : Je suis arabe et française, orientale et occidentale, musulmane et laïque, femme et écrivain, et tant de choses encore qui ne se disent pas. Ces sources qui m’animent et inventent chaque jour, je veux encore et encore les faire travailler ensemble car c’est dans les méandres de leurs flux que je surprends parfois mon reflet, mes reflets.

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        Cette dualité de Karima Berger se retrouve dans les divers chapitres de noms de dieux dont elle est l’invitée. Le titre en arabe s’écrit Rabi El Alamine et en français Le Seigneur des mondes. Le chapitre image est un diptyque de la plasticienne libyenne Wafa Abouan signifiant la demande et l’octroi du pardon. Pour la phrase, Karima Berger a opté pour une, datant du VIIIème siècle, de la mystique musulmane Rabia al-Adawiyya , Ô mon Dieu ! Si je T’adore par crainte de l’enfer, brule-moi en enfer ; et si je T’adore dans l’espoir du paradis, exclus-moi du paradis ; mais si je T’adore pour Toi seul, ne me cache pas Ta beauté impérissable ! Quant au pari, il alterne entre espoir et peur. Cette émission  noms de dieux se termine par une image surprenante.

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        Née à Tinès en Algérie, diplômée de l’Université d’Alger, Karima Berger vit en France depuis 1975 .  Tous ses livres ont été édités en France, l’un – L’enfant des deux mondes – a été réédité, en français, à Alger aux Éditions El Ibriz. Aucun de ses livres n’a cependant connu une traduction en arabe.

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        Comme j’aimerais qu’ils soient traduits en arabe ! hélas ce n’est pas (encore) le cas, je l’espère un jour. pour l’instant au Maghreb et en particulier en Algérie déplore Karima Berger qui n’est la seule écrivaine algérienne à faire le même constat. Même Assia Djebar, membre de l’Académie française, n’a eu de son vivant aucune de ses œuvres traduites dans la langue de son pays natal. En janvier 2015, la ministre de la Culture, Nadia Labidi a déclaré : nous allons traduire les romans d’Assia Djebar.

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         Compte tenu des articles 2 et 3 de la Constitution stipulant  L’Islam est la religion de l’Etat et L’Arabe est la langue nationale et officielle, le ministre des affaires religieuses, Mohamed Aïssa  souhaite certainement que les ouvrages de Karima Berger le soient également. En effet, selon le quotidien El Watan, le ministre des affaires religieuses se présentant comme réformateur, M. Aïssa replace l’Algérie dans sa profondeur stratégique, la Méditerranée et la pensée philosophique qui vient de Cordoue, avec laquelle il veut renouer en posant sereinement les termes d’un débat sociétal.

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(1)    Diffusion  le samedi  28 février 2015 sur « la deux » vers 22h45. Rediffusion dans la boucle de nuit  sur « la deux » du 4 au 5 mars. Sans oublier, la possibilité de voir l’émission durant une semaine sur le Net, en cliquant sur www.ladeux.be/revoir