La chronique de Marcatchou : LES AMIS BELGES

LES AMIS BELGES

         Ces derniers jours de septembre, une belle délégation de la Commune libre de Saint-Pholien-des-Prés, en grande tenue comme il se doit, participait au XIVème Etats Généraux des Républiques et Communes libres de France, à Tulle, la capitale du Bas Limousin, où toutes les vaches sont rousses. Les cruciverbistes et amateurs de charades connaissent bien cette cité d’origine gallo-romaine réputée «  la ville la plus légère de France », parce qu’elle est la patrie des dentellières. Le fameux « point de Tulle » n’a plus de secret pour les dames de notre délégation.

         Si nous avons tourné le dos aux fêtes de la Communauté, à Namur comme à Bruxelles, c’était pour la bonne cause : représenter notre petit pays de cocagne au sein des « Etats libres » parmi les citoyennes et citoyens des Communes libres de Sabatas (Chomérac), des Trois Bagnoles (Nancy), du Safranier (Antibes), de la Citadelle (Montbéliard), du Vieux Mans, de la gare de Bandol, de la république des Canuts (Lyon) et d’une dizaine d’associations de joyeux drilles dévoués à leur terroir. Nous avons tenté à Tulle, comme à Lyon et à Montbéliard, de préciser que, bien sûr, nous sommes heureux et fiers d’être « les amis belges », mais que nous sommes aussi « les amis wallons » et surtout « les amis liégeois », citoyens d’une principauté millénaire.

        Avons-nous été entendus ? Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. Nous avons misé sur la mémoire et la reconnaissance du ventre, en distribuant aux notables locaux et aux 17 délégations des bâtons de « Café Liégeois », accompagnés des armoiries de Saint-Pholien-des-Prés et de la Cité Ardente. Pas le logo débile, « le doigt d’horreur » adopté par le conseil communal contre l’avis de la majorité des « Lîdjwès, fîrs di l’èsse », mais notre blason historique portant le Perron d’or. En attendant son retour en grâce à la Violette, il figurera, avec sa Légion d’honneur, en bonne place dans 17 mairies folkloriques de France. Au moment du départ, nos camarades se pourléchaient encore les babines. « Au revoir chers amis belges, et merci ! » nous ont-ils lancé. Petite leçon d’humilité que nous rapportons aux gros bonnets de la Communauté. Il y aura longtemps encore du pain sur la planche… Et du Café liégeois !

                                MARCATCHOU 

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Un commentaire sur “La chronique de Marcatchou : LES AMIS BELGES

  1. Pourquoi Cher Jean-Denis demander à être excusé de ne pas avoir célébré la Fête de l’ex-Communauté française (aujourd’hui Fédération Wallonie – Bruxelles et d’ailleurs, Joëlle, singulièrement plus bruxelloise et centralisatrice que wallonne). Mon ami Destrée (pas Jules mais Urbain qui le valait bien) dans sa célèbre lettre à sa fille Barbara alors étudiante au Royaume Uni écrivait le 27 Septembre 1989 dans le quotidien « La Wallonie » qu’il préférait ce jour là célébrer quelque chose de sérieux tel le 455ème anniversaire de la création des Jésuites par Ignace de Loyola plutôt qu’une Communauté française qui ne cherche qu’à occulter la Wallonie. Comme l’écrivait Urbain  » Aujourd’hui, il semble indispensable de répéter que nous sommes Wallons ! Wallons, pas francophones de Wallonie. Pas Wallons de la Communauté française de Belgique. Wallons de Wallonie.  »

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