La chronique de Marcatchou : POUR QUELLE FÊTE ?

POUR QUELLE FÊTE ?

        La communauté Française de Belgique n’a jamais suscité l’enthousiasme des Wallons, ni des Bruxellois. Quant à nos visiteurs, ils ne manquaient jamais de s’étonner en découvrant, ou plutôt en croyant découvrir une enclave française… La « nouvelle » Communauté Wallonie-Bruxelles nous parait déjà plus familière, mais la juxtaposition des exécutifs, des présidences, des assemblées, nous laisse perplexes, et nécessiterait un itinéraire fléché ou un organigramme.

        La complexité du puzzle institutionnel n’a d’égal, me semble-t-il, que la coexistence et les rivalités des « partis de couleur » dans la Basse-Meuse liégeoise et la vallée du Geer, avec les Rouges, les Bleus, les May’ tés et les Margalés… J’en passe et des plus spitants lors des cramignons !

        Restons dans le domaine de la fête. L’an dernier, un rédacteur du journal « Le Soir » comparait la fête de la Communauté à une épidurale, et le marathon des discours, dans la salle des mariages de l’Hôtel de Ville de Bruxelles à une séance publique d’endormissement…

        Que faire pour apporter à la sacro-sainte réception officielle une certaine pétulance, sinon une pétulance certaine ? J’ai bien ma petite idée. Le 27 septembre 2011, les hasards du calendrier et des éphémérides faisaient coïncider le 75e anniversaire du monument Tchantchès  et la fête de la Communauté. La Fédération des Groupes Folkloriques Wallons trouva là l’occasion d’organiser un cramignon monstre, comme au temps de l’Armistice, qui mit l’île d’Outre-Meuse en liesse. L’année suivante, La F.G.F.W. adoptait la date du 27 septembre pour sa fête annuelle. En 2013, c’est Malmédy, la Cité du Cwarmê, qui vibrait sous les sabots des danseurs de maclotes et des farandoleurs. Ce 27 septembre, c’est Namur la belle, ces échasseurs et ses quarante Molons qui accueillent les délégués du Folklore Wallon venus des quatre coins « di nosse pitite patrèye ». Et en 2015 ?

        Rien de tel que des roulements de tambours, une salve des marcheurs de l’Entre-Sambre-et-Meuse, les cris des macrales, les ricanements des hape-chair des Haguètes pour tirer les invités de la Communauté Wallonie-Bruxelles de leur fatal engourdissement. Non ?

                 MARCOUTCHOU

 

Un commentaire sur “La chronique de Marcatchou : POUR QUELLE FÊTE ?

  1. Je suggère à Jean-Denis (et à bien d’autres) de (re)lire « LA LETTRE A BARBARA » envoyée le jour de la fête de la communauté française (comme on disait alors) et que le quotidien « La Wallonie » avait publiée. Le regretté Urbain (pas Jules) Destrée y expliquait à sa fille partie en immersion anglaise pourquoi il fêtait ce jour-là quelque chose de sérieux: l’anniversaire de la bulle papale consacrant la fondation de l’Ordre des Jésuites par Ignace de Loyola. En cherchant bien cette lettre se retrouve sur internet.

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