En attendant de nous revoir pour partir en mer, Arvalan nous donne quelques conseils si nous fréquentons les plages de cocotiers.
On peut parfois y trouver des serpents venimeux et il y a intérêt à faire attention où l’on pose les pieds.
Généralement ces animaux ne sont pas agressifs sauf s’ils se sentent menacés.
Nous quittons nos hôtes pour passer quelques heures à la plage attentifs aux serpents mais aussi aux crabes aux pinces tranchantes.
Le lendemain après avoir suivi Arvalan et Arivâli dans une partie de pêche fructueuse; alors que la nuit tombe rapidement, nos hôtes nous guident vers un petit temple caché par une épaisse frondaison d’arbres.
Nous pénétrons dans ces lieux sacrés où le chef de famille va diriger la cérémonie.
C’est au son d’une clochette censée appeler les divinités peintes ou sculptées à s’insérer dans leur image que débute la célébration du culte.
Cette cérémonie du ‘‘puja‘‘ est commune aux tamouls du Sri Lanka et aux Hindous du Continent Indien. Après l’appel aux divinités la famille allume des bougies et fait brûler de l’encens. L’épouse d’Arvalan et sa fille disposent des guirlandes de fleurs odoriférantes, déposent des fruits, du riz et remplissent des coupes d’eau tout en invoquant les divinités. J’en reconnais une, Ganesh, ce dieu à tête d’éléphant, porte bonheur dans ce panthéon hindouiste où l’homme n’est pas au centre de l’univers mais constitue l’un des éléments du cosmos. Après ce moment à la fois familial et rituélique nous regagnons la maison communautaire. Un repas nous y attend. Au menu, les crevettes grillées accompagnées du riz traditionnel. Une surprise de dimension pour Patrice et Eduardo.
Ils ont des couverts et leurs portions de crevettes sont décortiquées. Bogdan et moi partageons le plat de nos hôtes qui sourient aux regards ébahis de nos collègues.
Quelle leçon d’écoute, d’observation et de respect de la part de cette famille Tamoul pour ces étrangers, voyageurs éphémères accueillis dans la plus grande dignité !