Aujourd’hui, les catholiques liégeois (et les autres non-Liégeois le font également) célèbrent la Fête-Dieu qui, à l’instigation de la Liégeoise Julienne de Cornillon, a été créée dans le diocèse de Liège en 1247 puis étendue à l’Église universelle en 1264 par le pape Urbain IV. Se conformant aux vœux du pape François souhaitant que l’Église sorte des églises, l’évêque de Liège organise une procession. Le binamé Willy n’ayant rien –à l’exception de son coup de colère à l’égard des pompiers le 1er mai – du sectarisme de Ferdinand Piercot, un ses prédécesseurs du XIXème siècle, ne s’est opposé en rien à cette procession.
À lire les actes du colloque consacré en 2008 – actes publiés en 2013 (1) -, au premier prince-évêque de Liège Notger, on réalise que les Liégeois ont contribué d’une autre manière à s’imposer dans le calendrier liturgique avec une autre fête votive. L’historienne – et musicologue –, Florence Close y narre les raisons d’Étienne, évêque de Liège de 901 à 920, à composer l’office Gloria tibi trinitas. Le plus illustre de ses successeurs – Notger – a fait don de cet office à l’abbaye souabe de Saint-Gall afin de nourrir la dévotion de ses anciens frères moines.
Il a fallu attendre 1334 pour voir le pape Jean XXII – premier pape d’Avignon – reconnaître la même année la fête-Dieu – mieux connue ailleurs qu’à Liège sous le nom de fête du Saint-Sacrement – et la fête de la Sainte-Trinité comme deux fêtes du calendrier liturgique. Le pape François a déclaré, dimanche dernier à Rome, à propos de cette fête de la Trinité – une fête que peuvent revendiquer comme leur les catholiques du Pays de Liège – en la Trinité nous reconnaissons aussi le modèle de l’Église au sein de laquelle nous sommes appelés à nous aimer comme Jésus nous a aimé. L’amour est le signe concret qui manifeste la foi en Dieu Père, Fils et Esprit Saint. L’amour est la particularité du chrétien, comme nous a dit Jésus: Si vous vous aimez les uns les autres, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples. C’est une contradiction de penser à des chrétiens qui se détestent. C’est une contradiction! Le Diable cherche toujours cela, faire que nous nous détestions, parce qu’il sème toujours la zizanie de la haine. Il ne connaît pas l’amour, l’amour est en Dieu!
(1) Évêque et prince – Notger et la Basse-Lotharingie aux alentours de l’an mil – Éditeurs Alexis Wilkin et Jean-Louis Kupper – Presses Universitaires de Liège – 605 pages – Courriel : pulg@ulg.ac.be