Entre faire de la coquetterie et étudier, faut choisir !

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         La ville d’Abidjan compte nombre de collèges et lycées tant publics que privés. Il en est un qui fait, actuellement, les manchettes de la presse et les sujets de conversations d’adolescentes et adolescents. Il s’agit du Lycée moderne de Koumassi situé à l’est de la ville.

        Dans ce Lycée qui compte 4857 élèves dont  616 filles inscrites dans le secondaire, le costume est de rigueur. Les filles sont habillées de la jupe longue paysanne et portent sur leur chemise, la camisole à manches qui la recouvre. La tenue des garçons leur interdit chemises ou pantalons moulants.

        Le proviseur du Lycée Daha Clément – en poste depuis janvier 2011 – entend rendre confiance aux enseignants et faire prendre conscience aux jeunes de l’importance des études. Déjà, au bac, il est parvenu à doubler le nombre de réussites.

        Estimant que les filles passent plus de temps à faire de la coquetterie qu’à étudier, il a ordonné, fin octobre, que celles-ci coupent leurs cheveux dans la quinzaine. Jurant  leurs grands dieux que leurs études ne souffrent nullement de conserver leurs cheveux longs, elles ont proposé de les porter en nattes.

        Se référant inconsciemment au philosophe allemand Arthur Schopenhauer qui, au 18ème  siècle, a écrit la femme est un animal à cheveux longs et à idées courtes, le proviseur s’est refusé à tout compromis. Il a précisé avoir déjà acquis une paire de ciseaux en vue de tailler les coiffures des belles rebelles. Ce lundi, le proviseur se mue en coiffeur.  Il à l’appui de la ministre de l’Éducation Nationale, madame Candia Camara, qui laisse aux proviseurs la liberté de prendre toute mesure utile pour accéder à de bons résultats scolaires.