En une semaine, Liège a connu deux Joyeuses Entrées. La première vendredi dernier. Sa Majesté la Reine Mathilde est venue avec son mari rencontrer les Liégeoises et Liégeois. Aucun contestataire à cette visite hormis le temps de chien. Un moment hyper émouvant lorsque deux enfants aveugles ont rencontré, à La Lumière, Sa Majesté la Reine et son mari.
La deuxième Joyeuse Entrée a constitué une première. Nous n’avons pas souvenir qu’en un peu plus d’un demi-siècle, un des douze Présidents de la Commission Européenne consacre une journée entière à la visite de notre ville. Certes, le Liégeois Jean Rey a été un merveilleux connaisseur de Liège. Il a même tenu l’orgue au temple protestant du quai Marcellis au temps des vacances du titulaire. Plus d’un Président est venu le temps d’une conférence, le soir, invité par une association ou l’autre.
Le Président José-Manuel Barroso par sa Joyeuse Entrée a innové au point que l’euro-députée Véronique De Keyser dans un communiqué publié la veille – à 11h58 – a pu écrire cependant, j’ignore à quel titre le Président Barroso vient à Liège mais je m’en félicite. La visite a été quelque peu chahutée du genre Barroso dégage ou deux œufs lancés dans sa direction sur la scène du Théâtre de Liège. Ce sont là des non-évènements comme l’a assuré le journaliste Olivier Maroy.
La première question du dialogue citoyen a été posée par une Frioulane d’Ougrée Nora Dall’Acqua qui s’intéresse au sort de la sidérurgie. Réponse lui est apportée ainsi qu’à d’autres questions posées notamment par des étudiants en Erasmus. Au fond, la Joyeuse Entrée du Président Barroso donne raison à un de ses prédécesseurs, le Liégeois Jean Rey qui a déclaré en son temps : L’Europe n’est pas seulement celle des Gouvernements, des Parlements ou des administrations. Ce doit être aussi celle des peuples, celle des travailleurs, celle de la jeunesse, celle de l’homme.