Tout comme la Principauté de Liège, la Principauté du Liechtenstein a fait partie du Saint-Empire romain germanique. Nous, Liégeois, en faisions partie dès le début, le Liechtenstein le devint en 1719. À l’époque, l’Empereur Charles VI a fait preuve de gratitude à l’égard de son précepteur le prince Antoine-Florian de Liechtenstein. Il érige la nouvelle Principauté qui devient le trois cent quarante-troisième État de son Empire.
La Principauté du Liechtenstein demeure fidèle au Saint-Empire jusqu’à sa disparition au début du 19ème siècle. Nous, Liégeois, dès fin décembre 1792, par un vote au suffrage universel masculin, avons rompu avec le Saint-Empire et demandé le rattachement à la France révolutionnaire. Celle-ci ayant d’autres préoccupations préfère attendre et nous annexer en 1795.
L’Empereur Napoléon 1er en supprimant le Saint-Empire romain germanique accorde l’indépendance au Liechtenstein. Son souverain est Jean 1er qui règne jusqu’en 1836. Aujourd’hui, depuis 1989, c’est le prince Hans-Adam II qui règne. Il est l’époux de la princesse Marie, née comtesse Marie-Aglaé Kinsky von Wchinitz und Tettau, d’une famille noble de Bohême. Cependant, tout en conservant le titre de souverain, il a transmis, le 15 août 2004, la direction des affaires courantes à son fils aîné, le prince Alois (époux de Sophie von Wittelsbach, née duchesse en Bavière). Prince héréditaire, il porte le titre de Régent de la Principauté du Liechtenstein.
Quatrième des micros États européens indépendants – Vatican, Monaco, Saint-Marin -, ses finances sont saines. Le Liechtenstein ne figure pas sur la liste noire de l’OCDE contrairement à ce qu’imaginent des esprits chagrins.
En 1978, un journaliste hutois, notre confrère Charly Dodet crée Les Amis du Liechtenstein en Wallonie – www.amis-du-liechtenstein.be. Ensemble, régulièrement, ils découvrent cet État souverain mal connu situé entre Suisse– le Rhin est frontière naturelle – et l’Autriche. Comme à l’accoutumée, récemment, une délégation wallonne s’est rendue en ce pays. La ministre des Affaires Étrangères et de la Culture, Mme Aurelia Frick, les a reçus avant d’inaugurer une exposition de peintures et céramiques d’une dizaine d’artistes de Wallonie. Parmi eux, certains ont une réputation internationale ainsi les aquarellistes Joseph Hoffman ou Éric Lefèbvre. Avertie du projet, la non-wallonne, ministre de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, s’en est totalement désintéressée. C’est dans sa nature !
Cerise sur le gâteau, le Prince Régent Alois a tenu à les recevoir en son Château de Vaduz pour remettre, en gratitude, à notre confrère Charly Dodet les insignes de l’Ordre du Mérite, la seule distinction honorifique créée en 1937 par la Principauté du Liechtenstein.