En 1534, Igato de Loyola fonde la création de la Confrèrie de Jésus. Moins de cinquante après, des jésuites donnent des cours à Liège. En 1586, une bulle papale autorise l’érection officielle d’un collège des jésuites wallons. Cela dure jusqu’en 1773. Cette année-là, le pape Clément XIV ordonne la suppression pure et simple des jésuites.
Un petit saut dans l’histoire. Nous sommes en 1828. Un prêtre séculier Robert Julliot installe une école au Fond Saint-Servais. Très naturellement, l’école s’appelle Ecole Saint-Servais d’autant plus naturellement que cet évêque de Tongres a choisi de s’installer à Maastricht, ville hollandaise tout comme Liège l’est en 1828.
Dix ans plus tard, Liège a une nouvelle nationalité. Elle est Belge. Les jésuites sont de retour. Ils reprennent l’école Saint-Servais édifiée sur un terrain situé 92 rue Saint-Gilles. Il s’agit de la première institution liégeoise d’enseignement secondaire réservée aux garçons. La mixité fait son apparition quelques cent cinquante plus tard – le 1er septembre 1992 – par la création du Centre scolaire Saint-Benoît-Saint Servais, fruit du rapprochement de Saint-Servais et l’école abbatiale Paix Notre Dame. Cette école abbatiale, les Liégeoises (et les Liégeois… ) la connaissent mieux, depuis 1797, sous le nom les Béné !
Ce week-end, les festivités du 175ème anniversaire de Saint-Servais commencent. Le programme complet se trouve www.arsbss.be . Parmi les faits marquants durant ces 175 ans, il y a eu en 1898, la création par les étudiants de Saint-Servais d’un club de football, le Standard. Le dimanche 24 mars, à 17 h, est prévu une grande vente aux enchères de maillots dédicacés par des sportifs de renom dont des joueurs du Standard. Le bénéfice sera partagé entre les Iles de Paix et une association d’éducation argentine.