En novembre et décembre 1942, Antoine de Saint-Exupéry a rédigé, au 76 Bevin Road dans le petit village d’Asharoken (Long Island), Le petit prince, un ouvrage destiné, en apparence, aux enfants. En réalité, une allégorie en langue française que tout adulte lit avec plaisir dans une des multiples traductions. Il y en a, à ce jour, 243. La première traduction a été en anglais en 1943, puis en polonais en 1947. Dans la décennie cinquante, il n’y pas moins de vingt trois traductions notamment en hébreux, en persan farsi, en berbère tamasheq, en grec démotique quand ce n’est en grec katharévousa. La 243ième est en wallon liégeois.
La traduction en langue d’amon nos-ôtes est l’œuvre de Guy Fontaine. Celui-ci est président de la Société de Langue et de Littérature wallonnes, une Académie fondée à Liège en 1856 et rayonnant sur toute la Wallonie. Outre, la version en wallon liégeois, l’éditeur allemand Tintenfass – qui a acquis de Gallimard les droits de traduction dans les langues régionales – publie également Le petit prince en wallon carolo et picard. Guy Fontaine rejoint la cohorte des 470 traducteurs de Saint-Exupéry.
Quel texte ! Pas question d’adaptation : le but était de rendre, en wallon, le style de l’auteur et l’esprit de l’ouvrage. Et ça, c’était vraiment un grand bonheur ! Le livre est présenté avec les aquarelles de Saint-Exupéry et dans une édition à tout point semblable à celle que l’on connaît en français.
Côté pratique, le livre est en vente à La Parenthèse, à la boutique du Musée de la vie wallonne ou à la Société de Langue et de Littérature wallonnes. Deux séances de dédicaces sont prévues à la Mairie du Marché de Noël à Liège, les samedis 15 et 22 décembre de 15h à 18h.
Clin d’oeil entre aviateurs, Le petit prince dessiné sur un Rafale.
Le bureau du 76 Bevin Roas où est né Le petit prince, fin 1942.