Que du bonheur : premier album sur « la statuaire de Mady Andrien ».

       Comme le cinéaste Jean-Pierre Dardenne, Mathilde dite Mady Andrien est née à Engis – un lieu pépinière de talent. Elle fait les beaux jours de l’espace public de la Cité Ardente depuis une quarantaine d’années avec des œuvres telles la Piscine, le Nanti, le Saute-Mouton, le Bus, les Bons Enfants, les Coureurs (peu importe qu’ils fassent de la course à pied ou à vélo), les Principautaires, le Rameur et autres au Balcon, un haut-relief qui voit toute la clientèle de la FNAC sans nécessairement être vu par elle.

       C’est à la Galerie du Théâtre de l’Étuve que Mady Andrien a osé, en 1968, faire sa première exposition personnelle à Liège. Mais, déjà en 1961, la Ville de Liège lui a attribué son Grand Prix de sculpture.

       Les Éditions du Perron (1) viennent de publier La Statuaire de Mady Andrien, un album de photos de Clément Delaude. Cet album est le premier d’une série. Il a fallu du temps (…) pour prendre le parti de réaliser successivement plusieurs albums de taille limitée, afin de trouver l’espace nécessaire  pour faire découvrir toute la diversité des créations de Mady Andrien  L’ouvrage est un témoignage d’amour dont l’auteur souhaite partager avec les amateurs d’art ; ainsi ils aimeront la statuaire de Mady Andrien autant que je l’aime. Je donne au terme « aimer » le sens suivant : s’intéresser, apprécier, comprendre.

        Mady Andrien travaille aussi bien le verre, la terre cuite, le polyester, le bronze que l’acier, de préférence l’acier Corten. Ce type d’acier grâce à un processus naturel d’oxydation crée une patine de rouille. Cet acier est écologique et durable d’où son nom : cor car il résiste à la corrosion, ten car il résiste aux tensions qui le déformerait.

        La première partie de La Statuaire de Mady Andrien est consacrée aux œuvres publiques. La seconde traite de la maison de Mady Andrien, petit musée privé. On peut le visiter, l’été, lors de balades guidées organisées par la Ville de Liège et la Maison du Tourisme.

(1)  La Statuaire de Mady Andrien – format 22 x 22 cm – 144 pages illustrées – reliure cousue au fil de lin – couverture cartonnée contrecollée sous jaquette – 25 € – Éditions du Perron – www.perron.be