Liégeoises et Liégeois sont ravis de la parution dans un mensuel de référence – en l’occurrence Le Monde diplomatique – de quatre pages consacrées à la Renaissance de Liège. Créé en 1954, Le Monde diplomatique annonce un tirage de 230 000 exemplaires en français, et traduit par soixante-dix éditions étrangères, dans vingt-six langues. Ce mensuel a pour ambition de faire vivre un journalisme affranchi de tout pouvoir et de toutes pressions. Une liberté qu’il doit essentiellement à ses lecteurs. Que de vertus.
Dès le lundi 3 septembre, à 11h 46, le blog de Jean-Claude Marcourt, Vice-Président, Ministre de l’Économie, des PME, du Commerce extérieur, des Technologies nouvelles et de l’Enseignement supérieur – candidat aux communales à la 49ème place sur la liste PS de Liège – publie sous le titre « Le Monde diplomatique » loue le vivier cinématographique liégeois l’excellent article de notre confrère Hugues Dorzée intitulé Un eldorado pour le cinéma francophone.
Le mardi 4 septembre, à 12h06, le service communication de la Province nous transmet, en pièce jointe, le communiqué de presse diffusé par le Monde Diplomatique. On y lit : La « cité ardente » revient de loin. Au fil des dernières décennies, la disparition de l’industrie minière et le déclin de la sidérurgie lui avaient porté de rudes coups. « Faites comme à Liège, laissez pleuvoir », dit un proverbe local…Aujourd’hui, la capitale économique de la Wallonie renaît, avec ses 200 000 habitants et les 600 000 de son agglomération. Les sidérurgistes se battent pour sauver ses derniers hauts-fourneaux. Gare TGV, RER et tramway vont en moderniser le centre. Et la ville des frères Dardenne rayonne dans le septième art. Un symbole : elle espère accueillir l’exposition internationale de 2017.
Tout cela est bien beau. Mais il convient de savoir que ce supplément de quatre pages a été facturés par Le Monde diplomatique 60.000 € soit près de deux millions et demi d’anciens francs – exactement 2.420.394 – hors TVA. Ce financement a été réparti entre divers partenaires œuvrant dans le cadre de Liège 2017. En fait, la SCRL « Liège Expo 2017 » n’avait pas prévu une telle dépense pour une publication dans le périodique « Le Monde Diplomatique », Elle s’est ravisé et a fait valoir de l’intérêt d’un supplément au périodique « Le Monde diplomatique » dont le tirage s’élève à 250.000 exemplaires en plusieurs langues sans compter les éditions électroniques. Elle a, dès lors, sollicité TOUS ses partenaires pour la soutenir et réussir cette opération médiatique.
Ce genre d’opération est relativement courant avec Le Monde et Le Monde diplomatique. Nous avons souvenir que lorsque notre concitoyen William Ancion est devenu Ministre communautaire en charge notamment de l’Enseignement supérieur et des Relations internationales, Le Monde s’est livré au même type d’exercice.
Il est à noter que, dans son sommaire électronique, Le Monde diplomatique ne reprend pas le supplément liégeois. Le sommaire du mois de septembre est le suivant : Dossier : Chine, pouvoir et puissance ; l’obésité, mal planétaire ; Etats-Unis : la paranoïa en politique, les causes négligées de la crise ; quand les coûts de l’université s’envolent ; opacité du Conseil européen ; Italie, encore un homme providentiel ; guerre pour le cacao dans l’Ouest ivoirien ; fin du rêve démocratique au Mali ; Syrie, champ de bataille médiatique ; sommets inutiles ; le doute des cadres ; au Venezuela, un chavisme sans Chávez ? Marseille, quartiers nord ; Palmes d’or au crible ; l’offensive des robots journalistes.
Les 60.000 € sont financés à hauteur de 15.000 € par le Gouvernement fédéral (Di Rupo), l’Université de Liège (Rentier), le Gouvernement wallon (Demotte) et a hauteur de 7.500 € par la Ville de Liège (Demeyer) et la Province de Liège (Gilles). Toutes les sommes sont hors TVA qui est de 21%. Il convient donc de rajouter 12.600 € au 60.000 €.
Un dernier détail : la Province de Liège a demandé qu’il soit veillé à ce que l’image de la Province de Liège soit valorisée comme il se doit, notamment en rappelant de façon explicite son expertise en matière d’organisation de grands événements (« avec l’organisation du Grand Départ du Tour de France 2012, la Province de Liège a démontré, aux yeux de tous, ses capacités à accueillir l’Exposition Internationale de 2017 »). Une lecture attentive des quatre pages ne nous a pas permis de savoir si cette vigilance a porté ses fruits. En revanche, le nom de Bénédicte Heindrichs, candidate tête de liste du parti Ecolo est cité à trois reprises !
Sans doute un peu cher mais tout est relatif. On ne peut rêver de vitrine plus internationale que celle-là. L’encart existe en français, en anglais, en espagnol et en arabe. Il est diffusé dans le monde entier.
Si on juge qu’on a besoin d’une vitrine (ça se discute, d’accord), il faut y investir des moyens en suffisance pour ne pas se montrer ridicule.
Si on décide de ne pas disposer d’une vitrine, on ne doit pas se lamenter sur son manque de notoriété.
La vitrine de 2017 sera gigantesque si on nous en accorde l’organisation. Une visibilité internationale large est le prérequis de cette sélection.
Liège détient d’immenses et nombreux atouts. Elle pêche toutefois par un défaut de notoriété (ce qui n’était pas le cas dans un passé qui commence à devenir lointain). L’Université de Liège souffre par rebond de ce défaut. Elle est donc pleinement solidaire de toute action de visibilité positive.
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Sans doute un peu cher mais tout est relatif. On ne peut rêver de vitrine plus internationale que celle-là. L’encart existe en français, en anglais, en espagnol et en arabe. Il est diffusé dans le monde entier.
Si on juge qu’on a besoin d’une vitrine (ça se discute, d’accord), il faut y investir des moyens en suffisance pour ne pas être ridicule.
Si on décide de ne pas avoir de vitrine, on ne doit pas se lamenter sur son manque de notoriété.
La vitrine de 2017 sera gigantesque si on nous en accorde l’organisation. Une visibilité internationale large en est le prérequis.
Liège détient d’immenses et nombreux atouts. Elle pêche toutefois par défaut de notoriété (ce qui n’était pas le cas dans un passé qui commence à devenir lointain). L’Université souffre par rebond de ce défaut. Elle est donc pleinement solidaire de toute action de visibilité positive.
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