Que peut faire un service de communication les mois d’été alors que l’institution est en veilleuse pour ne pas dire en vacances ? Sa tâche est ardue. Le 27 juillet, nous avons reçu un communiqué de presse émanant de la Province dont il nous était demandé d’assurer la diffusion dans vos médias respectifs. À la lecture du texte, nous avons décidé de le traiter de manière journalistique et non de le diffuser tel quel.
Voici le texte d’origine provinciale:
Le Maire de Sainte-Maxime passe ses vacances à Liège. Le 27 juillet 2012, le Maire de Sainte-Maxime, Monsieur Vincent MORISSE faisait étape à Liège pour ses vacances annuelles. Cet Ougréen d’origine a, jusqu’à ses 18 ans, passé toutes ses vacances d’été en région liégeoise. C’est donc tout naturellement qu’il est venu faire découvrir les trésors de sa région d’origine à sa compagne. L’occasion également de rencontrer les autorités locales et de visiter le Palais des Princes Evêques en compagnie de Monsieur le Député provincial en charge des Relations Extérieures, Georges PIRE, de Monsieur le Gouverneur de la Province de Liège, Michel FORET et de Monsieur le Sénateur – Bourgmestre de la Ville de Liège, Willy DEMEYER.
Texte accompagné d’une photo.
De gauche à droite : le gouverneur Michel Foret, le député provincial Georges Pire, madame Morisse, le maire de Sainte-Maxime Vincent Morisse, le sénateur-bourgmestre de Liège Willy Demeyer.
Première interrogation :.comment se fait-il que ce maire – au 1er janvier 2012, la France en compte 36.793 – ait les honneurs de visiter le Palais des Princes Évêques en compagnie de personnalités aussi éminentes que le Gouverneur Michel Foret, ancien Ministre et du Bourgmestre Willy Demeyer, Sénateur vice-Président du Sénat, vice-Président de l’Association Internationale des Maires Francophones ? La réponse est simple, l’invitation émane du député provincial en charge des Relations Extérieures, Georges Pire pressentant Vincent Morisse, maire de Sainte-Maxime (13.341 habitants – une des 12 communes du Golfe de Saint-Tropez) devenir député en 2017, voire ministre le jour où la droite évince la gauche actuellement au pouvoir en France. Le titre d’Ambassadeur de la Province de Liège est susceptible d’être attribué à Vincent Morisse en attendant ces jours de gloire !
Comment un Ougréen d’origine devient-il maire d’une municipalité occupant une honorable six cent soixantième place (et des poussières) ? Nous avons posé la question à Vincent Morisse qui nous a répondu fort aimablement : je suis bien né en Belgique, à OUGREE, il y a 46 ans. Toutefois, mon père étant Français, je suis né avec la nationalité française. Je n’ai jamais vécu en Belgique. En revanche, je garde de très agréables souvenirs des vacances que j’ai passées dans ma jeunesse auprès de mes grands-parents maternels qui habitaient SERAING.
Bref, cet Ougréen d’origine est tout aussi Ougréen que le sont le Sprimontois Thierry Giet, Président du PS, l’Engissois Edmond Blattchen et ses Noms de dieux, le Liégeois Fausto Bozzi, le Directeur de la Communication et du Protocole de la Province de Liège. Un joli carré d’as tous nés, à des époques différentes, à la maternité d’Ougrée !
Le maire de Sainte-Maxime élu, en 2008, à cette magistrature, sous l’étiquette Divers droite (DVD) nous a expliqué : je suis profondément gaulliste et appartiens donc à l’UMP. Pour autant, lors des élections municipales de 2008, j’ai formé une équipe rassemblant des personnalités venant de différents bords politiques, rassemblées autour d’un projet de préservation et de développement de Sainte-Maxime.
En mars 2008, lors de ces élections municipales, Vincent Morisse affronte le maire sortant Bernard Rolland. Il est élu dès le premier tour en obtenant 3525 suffrages sur les 6986 exprimés, soit 50,46 % – les abstentionnistes représentent 27,76 % des électeurs inscrits. Ce conflit fratricide de droite laisse des traces. Les Amis de Bernard Rolland – s’appelant, dès 2009, les Amis de Sainte-Maxime – n’hésitent pas à déclarer : la liste de Vincent Morisse a dit à chaque Maximois ce qu’il voulait entendre. Des promesses de logements, d’embauches, de parkings. Cela a été difficile de contrer tout cela. Maintenant, nous serons là pour veiller à ce qu’ils fassent ce qu’ils ont dit… Vincent Morisse a d’excellentes relations avec le Conseil Général du Var mais se plaint de ne recevoir aucune aide du conseiller général du canton, Bernard Rolland. Qu’apporte-t-il à Sainte-Maxime? Rien. Sur le budget 2010, on a eu moins 500000 euros sur les 800000 euros prévus et les dépenses engagées.
Le secrétaire national de l’UMP chargé de l’Hôtellerie, de la restauration et des centres de loisirs, le député Jean-Michel Couve constate, dans Nice-Matin, que Vincent Morisse s’était déjà débarrassé de son étiquette UMP pour aller contre Bernard Rolland lors de l’élection municipale de 2008. Il a ensuite voulu revenir dans le parti. (…) C’est bien d’avoir de l’ambition, mais il faut déjà se conforter en tant que premier magistrat, bien faire les choses pour sa commune et ne pas courir 36 lièvres à la fois, avec inconstance, inconvenance et en ayant pour qualité que son jeune âge et son inexpérience.
Si la France votait comme la commune de Sainte-Maxime, la France s’épargnerait, parfois, le second tour des élections présidentielles. En 2007, au premier tour, Nicolas Sarkozy est élu avec 52% des suffrages devant Jean-Marie Le Pen 13,6 %, un score identique à celui de François Bayrou, Ségolène Royal se contente de 12,7 % à la quatrième place. Au second tour, Nicolas Sarkozy l’emporte devant Ségolène Royal, 76,67 %, d’un côté et 23,33 % de l’autre. Aux présidentielles de 2012, il manque 0,29% de voix à Nicolas Sarkozy pour passer au premier tour. Marine Le Pen obtient 22,95% et François Hollande 14%. Au second tour, victoire, à Sainte-Maxime, de Sarkozy (75,6 %) devant Hollande (24,2 %).
Sur ses terres de Sainte-Maxime, Vincent Morisse l’emporte devant les 10 candidats qui se présentent au 1er tour des élections législatives 2012 dans la 4ème circonscription du Var. Quoique le 25 mai 2012, Vincent Morisse soit exclu temporairement de l’UMP pour crime d’amener désunion et confusion parmi les électeurs, il recueille 40,3 % des suffrages maximois devançant Jean-Michel Couve (UMP – 26,7 %) et Jean-Louis Bouguereau (FN – 17,6 %). Le candidat de Lutte ouvrière, Pierre Deidon se contente d’obtenir … une voix ! Dur, dur d’être un candidat de gauche à Sainte-Maxime.
Vincent Morisse a annoncé sa candidature à l’issue d’un discours – 42 minutes 14 secondes – de réception de l’an neuf, en janvier 2011. Jean-Michel Couve, député de la 4ème circonscription du Var depuis le 23 juin 1988 estime que faire campagne, aujourd’hui, pour les législatives relève de la politique-fiction. L’heure n’est pas à se pousser du col comme candidat aux futures législatives. L’UMP accorde l’investiture à Jean-Michel Couve.
Vincent Morisse maintient sa candidature sous la casaque Divers droite (DVD). C’est une candidature molle et à géométrie variable qui a, cependant, pour résultat de mettre en ballottage les candidats UMP et FN. Jean-Michel Couve l’emporte obtenant 55,9 % des suffrages alors que le candidat FN en rafle 44,1 %. En prévision du second tour, Jean-Michel Couve en se réjouissant du fait que le résultat du premier tour de ces élections législatives nous a été favorable regrette que malheureusement, il aura fallu qu’un candidat qui était de notre bord joue le jeu de la division et du conflit interne pour que notre capacité électorale en soit fragilisée. Pour ce combat, Jean-Michel Couve a choisi comme suppléante Annick Napoléon. Tout un programme…