Sprimont : l’irrésistible ascension de Thierry Giet au maïorat.

       D’une superficie de près de 75 km carrés, Sprimont est une commune aux confins de l’arrondissement de Liège. Constituée, à la fusion des communes, de vingt huit villages ou hameaux, Sprimont n’a connu que trois bourgmestres : Georges Flagothier de 1977 à 1992 (déjà en poste depuis 1971 du Sprimont d’avant fusion), Maurice Bruwier, Claude Ancion de 1995 à nos jours.

       Pour la première fois depuis les élections d’octobre 1976, les quatre formations se présentent séparément au scrutin du 14 octobre. Un véritable bouleversement électoral. La raison tient à ce que Élio Di Rupo soit devenu Premier Ministre. Ce poste étant incompatible avec son rôle de Président du parti socialiste, le 6 décembre 2011, en guise de Saint-Nicolas, Thierry Giet est appelé à remplacer le Montois. Il convient de dire que Thierry Giet est le suppléant idéal. Depuis 1995, il n’a jamais été élu direct à la Chambre des Représentants mais à chaque élection législative, il est appelé à suppléer un élu direct ayant reçu une charge ministérielle.

       Si, en 2006, Thierry Giet a emmené la liste Vivre composée de socialistes et d’écolos, on imagine mal qu’en 2012, le Président national du PS ne soit point en tête d’une liste communale PS. Vivre est mort tout comme l’Entente Communale, fruit d’un mariage cdH-MR. Le parti Écolo a pour tête de liste, une femme, la retraitée Viviane Masson. Sans ambition maïorale, le ministre  Philippe Henry pousse la liste.

       Officiellement, il n’y pas d’accord pré-électoral. Mais, sans boule de cristal, il est logique de penser à une coalition communale identique à celles des gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Améliorant ses scores de 2000 (1197 voix) et de 2006 (1599 voix), Thierry Giet devient le premier bourgmestre socialiste du Sprimont d’après fusion.