Liège, ville ou commune ?

Dès le 14 juillet, la moindre dépense électorale doit être portée en compte. Pour échapper à cette loi, il suffit d’envoyer toute promotion avant la date fatidique en tablant sur la mémoire de ses (é)lectrices et (é)lecteurs. C’est ce qu’ont fait à Liège le bourgmestre et l’échevin de la Culture. Deux tracts – format A4 – avec au verso un peu de littérature électorale du style grâce à ces réalisations, Liège retrouve progressivement fierté et ambition ou circuler librement et à faible coût dans tous les quartiers.

Le recto affiche, cela va de soi, la tête souriante des deux candidats. Si l’un assume la responsabilité éditoriale de l’écrit, l’autre la fait peser sur Jean-Claude Remacle –rue Naniot 179 –Liège. Si l’un précise ne pas jeter sur la voie publique, l’autre n’en fait rien. Pourtant, récemment, l’échevin de la Propreté publique a rappelé ce principe général : il est interdit de déposer, déverser, jeter ou laisser choir sur la voie publique tout ce qui est de nature à porter atteinte à la propreté …En cas d’infraction, l’amende administrative peut atteindre les 100.000 € !

Mais, fait surprenant, l’un indique 1er à la Ville tandis que l’autre se contente d’être 3e à la commune. Le titre de Ville est certes honorifique, encore qu’il impose avantages et désavantages. Peu importe le régime en place – principautaire, français, hollandais, belge – Liège a, depuis des siècles, été considérée Ville. Pourquoi utiliser le terme commune ? Nostalgie de l’époque d’avant les fusions ? Il est vrai qu’actuellement une exposition liégeoise fait honneur aux golden sixties…et à Brigitte Bardot dont on connaît l’évolution politique !