Une étude qui mérite d’être lue quand bien même on est en vacances !

       Les bouleversements constitutionnels  du Royaume ont pris en ligne de mire l’institution provinciale. Celle-ci est née en 1795 alors que la Principauté de Liège, celle de Stavelot-Malmedy et les Pays-Bas autrichiens sont rattachés à la France.

      À la grosse louche, ces territoires correspondent à la Belgique actuelle. Français nous sommes et les divisions administratives sont les départements. À l’époque, ce qui sera en 1830 la Belgique, le pays comporte neuf départements. Leurs noms : la Lys, l’Escaut, les Deux Nèthes, la Dyle, la Meuse inférieure, l’Ourthe, les Forêts, la Sambre-et-Meuse et Jemappes.

      Le régime hollandais de Guillaume 1er accepte la division administrative mais change les noms – histoire de mettre l’imagination au pouvoir. Ce qui donneFlandre occidentale, Flandre orientale, Anvers, Brabant, Limbourg, Liège, Luxembourg et le Grand-duché de Luxembourg, Namur, Hainaut.

     Le Royaume de Belgique après, fait son deuil du Grand-duché de Luxembourg, procède à quelques aménagements dont le funeste de 1962 qui prive la province de Liège des six communes des Fourons. En 1995, la province de Brabant est divisée en deux, Brabant wallon et Brabant Flamand. Bruxelles et ses 19 communes sont reconnues en 1989, Région de Bruxelles-Capitale.

     En 1991, les cinq provinces wallonnes créent l’Association des Provinces wallonnes (APW) dont le Président actuel est le député provincial liégeois Paul-Émile Mottard. En collaboration avec le professeur de droit constitutionnel de l’Université de Liège, – une chaire occupée en son temps par François Perin –Christian Behrendt,  l’APW vient de publier une Étude sur les activités des provinces wallonnes.

      Cette étude magistrale – pratiquement 500 pages – est disponible sur le site de l’APW – www.apw.be. Nous n’avons pas la prétention de vous résumer cette étude mais nous vous invitons à la lire. Lecture faite, vous trouverez que prendre l’institution provinciale en ligne de mire des bouleversements institutionnels du Royaume n’est pas forcément la meilleure politique !