Au temps où la Province de Liège snobait le Président Marzouki.

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       Fin octobre 2005,  Liège 28 a critiqué les propos du député permanent MR Georges Pire qui se félicite du partenariat de la Province de Liège  et du Gouvernorat de Sousse  établis depuis 1992. Dans le même texte, Liége 28 s’est étonné du  voyage d’études qu’un certain nombre de conseillers provinciaux socialistes effectue durant le long week-end de Toussaint dans ce même Gouvernorat  dans un pays soumis à la dictature de  Zine el-Abidine Ben Ali .

       Liège 28 a écrit le 29 octobre 2005 : Aujourd’hui, à Sousse, les conseillers provinciaux socialistes liégeois auront le loisir de s’informer du sort réservé par le régime tunisien au docteur Moncef Marzouki. Le feront-ils ? Feront-ils rapport au député permanent en charge des relations Extérieures de la Province ? « Le Dr. Moncef Marzouki, ancien Président de la LTDH et porte-parole du Conseil National des Libertés en Tunisie (CNLT) a été condamné en décembre 2000 à un an d’emprisonnement du chef de diffusion de fausses information et de maintien d’une association non autorisée, à savoir, le CNLT (qui s’est vu refuser la reconnaissance légale par les autorités). En juillet 2000, le Dr Marzouki avait été licencié arbitrairement de son poste public de professeur de médecine à l’Université de Sousse. Il ne s’agit là que des attaques les plus récentes subies par le Dr Marzouki, qui a derrière lui une longue histoire de harcèlement. Il avait été emprisonné pendant quatre mois au cours de l’été 1994 suite à une interview qu’il avait donnée à un journal espagnol à propos de la situation des droits de l’Homme en Tunisie. Après avoir récupéré son passeport, en mai 2000, après en avoir été privé pendant six ans, le Dr Marzouki se vit à nouveau empêché de quitter la Tunisie en décembre 2000, puis encore en mars 2001 ».

       À l’époque, nos questions aux autorités provinciales sont demeurées sans réponse. Mieux, un certain sourire condescendant a accueilli l’irresponsable auteur de ces questions. Aujourd’hui, Moncef Marzouki est, depuis le 13 décembre 2011, le Président de la République de Tunisie, la première république arabe libre. Il s’est déclaré : fier de porter la plus précieuse des responsabilités, celle d’être le garant du peuple, de l’Etat et de la révolution. À quand une visite des autorités provinciales liégeoises au Gouvernorat de Sousse ?

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