Docteurs honoris causa de l’ULg exaltant droits de l’homme et libertés.

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       Deuxième docteur honoris causa de la cuvée 2011-2012 placée sous le thème Droits de l’Homme et Libertés, l’octogénaire Mikhaïl Gorbatchev reçoit, ce soir, les insignes de sa distinction des mains du Recteur Rentier non à l’Université de Liège mais au Palais des Congrès. Un Palais des Congrès empli d’une foule avide à d’entendre l’homme de la Perestroïka et du Glasnost, Prix Nobel de la Paix en 1990, invité par la Société Régionale d’Investissement de Wallonie (SRIW) à exprimer son opinion de la guerre froide à un monde durable.

       La date de remise des insignes de docteur honoris causa à Michelle Bachelet, Présidente du Chili de 2006 à 2010, n’est pas encore fixée tandis Abdou Diouf, Président du Sénégal de 1981 à 2000, actuel Secrétaire Général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a reçu les siens lors de la rentrée académique sur le campus du Sart-Tilman à la mi-septembre.

       Après avoir entendu les propos optimistes du Recteur Bernard Rentier quant l’avenir de l’Université d’État de Liège, l’annonce du Plan Vaccin destiné à éviter à des jeunes mal avertis de se fourvoyer dans des études universitaires exigeantes, le Secrétaire Général de l’OIF en réponse à la présentation de ses vertus remercie en un discours teinté d’altermondialisme.

       Nous avons vu, et nous voyons encore, des milliers d’hommes et de femmes prêts à mourir au nom de la démocratie, parce que la démocratie incarne à leurs yeux le cadre politique et institutionnel le plus propice à la réalisation de la dignité, de la justice, des droits et des libertés.(…) Au même moment encore, nous voyons, dans ce qu’il est convenu d’appeler les vieilles démocraties, se développer une désaffection pour le politique, une perte de confiance dans les politiques, un désenchantement démocratique que l’abstention électorale ne suffit plus à exprimer. Pour se faire entendre, les citoyens préfèrent descendre dans la rue que prendre le chemin des urnes, tout en prêtant une oreille de plus en plus attentive aux discours populistes qui ont tôt fait de trouver des solutions miracles et des boucs émissaires à leurs difficultés, à leurs peurs, et aux problèmes inédits auxquels la mondialisation expose l’État nation. La démocratie pourrait bien être, tout à la fois, la première bénéficiaire et la première victime de la mondialisation, tant à l’échelon national qu’international.(…)  

       L’indignation, si salutaire soit-elle, et a fortiori la peur ne suffiront pas à modifier le cours de notre destinée commune. Ce dont nous avons besoin, c’est de nous engager, dès aujourd’hui, pour l’avenir. Disant cela, je pense aussi et surtout à la jeune génération, à laquelle, profitant de ma présence ici, je voudrais lancer un appel et dire combien il est important qu’elle s’implique dans la conception et la construction de ce monde nouveau. Nous savons tous le rôle déterminant qu’a joué la jeunesse dans le printemps arabe, et je veux dire de la manière la plus forte que j’espère que cette jeunesse courageuse, animée des valeurs et des idéaux de la liberté, des droits de l’Homme et de la démocratie, sera étroitement associée à la réalisation de ce pourquoi elle s’est battue.

       La conclusion du discours d’Abdou Diouf a réjoui le cœur des Liègeoises et Liégeois ; Alors je voudrais, au moment où la Belgique est candidate pour l’organisation, à Liège, de l’Exposition internationale 2017, vous assurer dès maintenant de mon soutien personnel, et vous dire, qu’au cas où aucune autre candidature francophone ne serait déposée, vous pourrez compter sur la mobilisation totale de l’OIF auprès de tous les États membres à la fois de notre organisation et du Bureau international des expositions. Cet appui est d’autant mieux venu que 2017 est aussi l’année du deux centième anniversaire de la création de l’Université de l’État à Liège par Guillaume 1er des Pays-Bas.