Le Conseil communal de Burlington – capitale du Vermont (USA) – réuni ce lundi 8 août sous la présidence du maire Bob Kiss a vécu un moment historique. Les habitants de Burlington Reine du Vermont que notre confrère L’Express a présenté, en septembre 2001, comme tous New-Yorkais sont en passe d’être tous Francophones. En effet, la 18ème Résolution sur les 22 à l’ordre du jour, porte FRENCH LANGUAGE AND CULTURAL INITIATIVES (langue française et initiatives culturelles).
À l’emploi chez Coca-Cola, Paul Decelles – 33 ans – est, avec son collègue sexagénaire Norman Blais, l’auteur de cette résolution francophile. Tous deux sont anglophones. Le premier paragraphe évoque les commerçants, les fermiers, les ouvriers francophones qui ont vécu dans la région de Burlington depuis les premiers temps de l’immigration européenne (…) leur héritage culturel et linguistique est digne de conservation et de valorisation.
Après avoir rappelé que Burlington et ses environs est la plus grande population des Etats-Unis proche de Montréal, la seconde métropole francophone du monde, la résolution insiste sur le goût du touriste d’être accueilli dans sa langue maternelle. Elle exhorte les écoles de tout secteur à assurer un accès par tous les jeunes d’une connaissance de base de la langue, de l’histoire et de culture française. Elle recommande également le doublement en françaix des plaques d’identification municipales ainsi que celui des indications routières et aéroportuaires. Aucune contrainte, rien d’obligatoire, simplement l’ouverture.
Au dépôt de leur projet, Paul Decelles – pdecelles@comcast.net – et Norman Blais – normblais@yahoo.com – ont l’espoir de recueillir les huit voix qui assurent la majorité. À l’heure du vote, la résolution est adoptée à l’unanimité du City Council.