Aujourd’hui s’ouvre le 52ème Festival Royal du Théâtre de Spa (cfr l’article de Jean-Marie Roberti, « Liège 28 » du 22 juin 2011).
Créé en 1959 par Jacques Huisman, directeur du Théâtre National, et son directeur-adjoint René Hainaux. Pour le grand public, qui ignore son implication dans l’organisation du Théâtre National, Hainaux est perçu – et apprécié, parfois jusqu’au fanatisme – comme l’un des acteurs principaux de la troupe. Il y a de quoi: en 19 ans, de 1945 à 1964, il jouera près de cinquante rôles différents au Théâtre National – tous parmi les premiers rôles écrit Laurent Ancion dans un ouvrage (1), en librairie, dès septembre.
Tiré à 1.000 exemplaires, la conception de l’ouvrage ne fut pas aisée. Comme l’explique dans ses Remerciements, Françoise Ponthier d’abord en résistance, René Hainaux a fini par accepter de retourner sur le chemin parcouru… pour permettre aux générations futures d’avoir des points de repères, des balises sur lesquelles s’appuyer ou se référer. Une autre façon d’oeuvrer pour l’avenir. En écho, page trois de couverture, René Hainaux déclare je n’y croyais pas, mais ils y sont arrivés!
Avant que le Festival du Théâtre de Spa ne devienne Royal, René Hainaux y a joué Oedipe à Colonne de Sophocle et Le Vieil homme rangé de Jean-Pierre Dopagne. A la question et si René Hainaux n’avait pas existé ?, Armand Delcampe, l’actuel directeur du Festival Royal du Théâtre de Spa, répond ...ce serait une blessure. Il a laissé des traces chez des gens importants à l’Insas, au Conservatoire de Liège. Il a remis en cause l’enseignement. Sans René, c’est la misère, l’enfermement, le renfermement, la méfiance, le contraire de l’ouverture. (…) Il nous montre l’exemple. Il nous indique des voies. Le plus proche de René Hainaux, c’est le griot africain. Hainaux recueille l’enseignement des siècles de théâtre et d’expériences accumulées et il les transmet.
(1) René Hainaux jouer, enseigner, chercher – Lansman éditeur – Laurent Ancion auteur – Sous la direction de Françoise Ponthier avec l’aide d’Alain Chevalier – Graphisme David Cauwe. 254 pages – 193 illustrations – 32 €