En décembre 2010, un article du Monde Diplomatique intitulé Les élites sacrifient la langue française, il est fait mention du livre de Claude Hagège Dictionnaire amoureux des langues paru en 2009 chez Plon. Cet auteur inclut le français parmi les langues en danger. Le professeur honoraire au Collège de France décèle deux menaces essentielles. L’une proviendrait de l’extérieur – « la domination économique et politique du monde » par les Etats-Unis – et l’autre, interne, serait le fait des « élites » non conscientes, des intellectuels et des marchands.
Apparemment pourtant le français se porte bien. A l’ONU, il figure parmi les six langues officielles aux côtés de l’anglais, de l’arabe, de l’espagnol, du russe et du mandarin. Notons que la Chine a pris, en 2010, une législation interdisant l’emploi courant de termes anglophones dans la presse publiée en mandarin. Aux Jeux Olympiques, outre la langue du pays organisateur, français et anglais sont langues officielles. Forte de ses vingt-sept membres, l’Union européenne a vingt-trois langues officielles mais ne sont reconnues comme langues de travail que l’allemand, le français et l’anglais.
Cependant, le tout anglais domine au point que Jean Quatremer, notre confrère de Libération, a écrit : on a de plus en plus l’impression de vivre, à Bruxelles, dans un dominion de la Couronne. Face à cette situation, genre de conversation entre fonctionnaires de pays de l’UE : Qui peut faire quelque chose contre cet incompréhensible et avilissant sabordage de la langue française, par les Français eux-mêmes auquel répond : Non, les Français ne sabordent pas la langue française : ce sont les Européens qui se sabordent en sacrifiant tout (langue, argent, zones d’influence) au profit des Américains. Tel un écho, s’insurgeant contre le tout anglais, Michel Serres déclare comme d’habitude, les vainqueurs cherchent à imposer leur langage.
La défense et de l’illustration de la langue a bien évolué depuis du Bellay. Si Voltaire a pu, dans les années 1750/60, constater : Notre langue se parle à Vienne, à Berlin, à Stockholm, à Copenhague, à Moscou ; elle est la langue de l’Europe ou notre langue et nos belles-lettres ont fait plus de conquêtes que Charlemagne, nous n’en sommes plus à l’unilinguisme. Parmi les missions de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) figure promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique. Début XIXe siécle, Madame de Staël note déjà : C’est Charles-Quint qui a dit qu’un homme qui sait quatre langues vaut quatre hommes.
Parmi les organismes importants au sein de l’OIF, il y a l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) dont le Bourgmestre de Liége est le Vice-Président et le Maire de Paris, Bertrand Delanoé, le Président. Willy Demeyer s’emploie à rallier les 48 pays membres de l’AIMF en vue de soutenir la candidature de Liège en qualité de siège de l’Exposition Internationale 2017. Le thème retenu par la francophone Ville de Liège est Connecting the world, linking peoples ! En édition spéciale, l’organe communal Le journal de Liège présente une préfiguration de ce que sera le futur billet d’entrée. 8 millions d’exemplaires devraient être vendus soit deux millions de plus qu’annoncé à la conférence de presse au MAMAC. Le chiffre de 6 millions étant calculé sur base des entrées réalisées par l’Expo de Saragosse en 2007.
Voici le ticket d’entrée de Liège Expo 2017 :
Communiqué
Le Congrès mondial des professeurs de français à Liège en 2016 ?
Il est peu de langues qui, comme le français, suscitent autant de passion et de sentiments de fidélité chez ceux qui l’apprennent, l’enseignent, le pratiquent. Il ne faut donc pas s’étonner que le congrès mondial des professeurs de français soit toujours une fête. Cette fête se célèbre tous les quatre ans dans un coin différent du monde et rassemble chaque fois 1 500 personnes, venues se ressourcer, quêter des informations, se former ou tout simplement savourer la joie des retrouvailles.
Après Tokyo, Paris, Québec, Atlanta, où aura lieu l’édition 2016 de ce congrès ? L’Association Belge des Professeurs de Français entend bien que ce soit en Communauté Wallonie-Bruxelles. A Liège plus exactement. Quel lieu plus indiqué que la Cité Ardente en effet ? N’est-elle pas la ville la plus septentrionale de la francophonie ? N’est-elle pas depuis le Moyen Âge vouée à l’enseignement et à la formation, près de 100 000 jeunes y poursuivant leurs études ?
Les conférences et les communications du congrès porteront sur la question brulante de la place du français dans le concert du monde. Une place qui est toujours de premier ordre en dépit de l’uniformisation culturelle et de la globalisation économique. D’où le titre du congrès : « Le français, langue ardente », qui renvoie à la créativité, à la passion et à l’engagement des participants.
Quatre mousquetaires portent la candidature de Liège et la déposeront cette année encore sur la table de la Fédération Internationale des Professeurs de français : l’Association Belge des Professeurs de français, la Ville de Liège, la Province de Liège et l’Université de Liège. Mais ce quatuor a d’ores et déjà reçu l’appui de dizaines d’organismes de Belgique, de France et de toute la Francophonie.
En plein redéploiement, Liège est candidate à l’organisation d’une grande exposition internationale en 2017. Nul doute que la venue de 1 500 professeurs de français dans le foyer multiculturel qu’est la Cité Ardente constituera un heureux prélude à cet évènement.
Contacts et informations :
— Professeur Jean-Marie Klinkenberg, de l’Académie royale de Belgique, Président du Comité de candidature, +32 477 921 402, jmklinkenberg@ulg.ac.be
— Bauduin Blairon, SPI+, Secrétaire général du Comité de candidature, +32 495 27 43 53, bauduin.blairon@spi.be
— Professeur Jean-Marc Defays, Secrétaire général du Comité de candidature, +32 495 64 57 62, jmdefays@ulg.ac.be
— Anne Pellizer, Secrétaire administrative du Comité de candidature, secretariat@fipf-liege-2016.be
Embargo : 11 mai 2011 à 11 heures.
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En bonne logique, le Congrès Mondial des Professeurs de Français
et la Ville de Liège qui le soutient devraient veiller à ce que l’anglais ne soit pas la première langue de l’Expo internationale que Liège prétend organiser en 2017 ! Nous devrions être appuyé par notre bourgmestre, vice-président de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), et qui s’en prévaut.
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Et si on retourne le billet d’entrée de l’expo 2017 , il est en français ?
Bonne idée que de réunir à Liège tous les ardents professeurs de français. Voudront-ils, sauront-ils faire changer la langue et transformer un vulgaire ticket en billet ?
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La défense et de l’illustration de la langue a bien évolué depuis du Bellay. Si Voltaire a pu, dans les années 1750/60, constater : Notre langue se parle à Vienne, à
ET DE, ET DE, et de ?
C’est qui ça : Écrit par : Un communiqué de la Ville de liège
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bonjour,monsieur j.m.defays m’a deja envoye une demande de participation au comite scientifique du congres de liege à laquelle j.ai repondu affirmativement mais je n’ai plus reçu de mail depuis, je vous prie de me renseigner à ce sujet.
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