De rives en dérives

Média Rives.jpg

 

       Fin des années soixante, début des années septante, définissant leur rôle dans la société, des journalistes liégeois de la RTB empruntent à Radio-Québec un de ses slogans miroir-moteur de la région. Au siècle suivant, quarante plus tard, Bernadette Wynants, présidente du Conseil d’administration de la RTBF.be, l’utilise encore tout en l’aménageant à sa sauce un tantinet pléonastique. Présentant Média Rives, elle déclare ; une radio-télévision de service public doit être le miroir, le  témoin et le moteur de sa communauté.

        Dans la même brochure, Francis Goffin, membre du Comité radio de l’UER et directeur général des radios de la RTBF.be décrit le studio radio de Média Rives comme full face to face et full self op (…) tout le monde est on air au même moment.

       Ce texte est-il conforme à la charte des valeurs dont se réclame la RTBF.be ? Celle-ci parce qu’elle vise l’excellence de ses programmes – la présentation d’un nouvel outil l’est au même titre qu’un journal parlé ou une émission – assure exiger pour chacun d’eux  l’exactitude du contenu, la précision de l’expression, l’usage correct de la langue française. Manifestement, ce texte prend de sérieuses libertés avec l’usage correct de la langue française.

       L’emploi de full face to face et full self op (…) tout le monde est on air au même moment peut se comprendre telle une licence poétique visant à souligner l’exotisme de Média Rives se voulant le miroir du monde. Dans cette hypothèse, le tagalog s’impose vu le facteur de rattachement évident entre les nouveaux studios et les citoyens du fleuve. Manifestement, la présentation du studio radio de Média Rives s’apparente à de la Média Dérives en bord de la Dérivation de la Meuse.