Molière et les élections canadiennes.

       Le Canada a voté lundi 2 mai afin de renouveler ses 308 députés siégeant à Ottawa. Pour un renouvellement, le pays n’a pas fait dans la dentelle. Le Parti Conservateur au pouvoir précédemment sans avoir la majorité l’obtient cette fois. L’Opposition officielle passe des mains du Parti libéral à celles des Néo-démocrates de Jack Layton. Quant au Bloc Québécois, il est laminé passant de 47 élus à quatre.

       La composition du nouveau Parlement sera plus féminine. Un député sur quatre est une femme – très exactement 76 sur 308 – mais, à en croire un rapport des Nations unies  c’est à partir d’un tiers d’élues qu’on commence à voir des changements. Y a pas de quoi pavoiser, le Canada se situe en quarantième position sur le plan des élues au niveau international.

Le pays est tout perturbé par ces résultats. Un sociologue de formation voit un vote sadique de la part des électeurs. Par ailleurs, ce sociologue est maire de Québec, membre comme Willy Demeyer de l’Association internationale des maires francophones. Régis Labeaume a confié à notre confrère Pierre-André Normandin (Le Soleil) ; Il faut vraiment être, comme dirait Molière, flat on the ground  précisant  C’est intéressant, ça veut dire « le monde n’est pas fou à plein temps ».

Nous n’avons pas retrouvé le texte de Molière cité par le maire Labeaume. Interrogé à ce sujet, Armand Delcampe, directeur du Festival de Spa considère que la citation relève plutôt d’une œuvre de Shakespeare. Sur suggestion d’une excellente  amie, nous demandons la collaboration des  lectrices et lecteurs de Liège 28 afin de nous aider à résoudre ce point de culture.