Y pas lieu de s’étonner…

       La Belgique a vu tripler sa population entre le moment de sa création et aujourd’hui. En revanche, son territoire ne s’est accru, en suite du Traité de Versailles, que des cantons de Malmedy, Eupen et Saint-Vith. Donc on peut dire, sans crainte de se tromper, que la densité n’a cessé de croître.

       Parallèlement  à la densité de population, il est un problème qui n’a cessé d’augmenter en intensité, le problème entre Wallons et Flamands. En ce jour ensoleillé, nous en sommes au trois centième jour de crise.

       À propos de cette intensité, un homme politique liégeois a écrit : La question des rapports entre Flamands et Wallons est l’une des plus délicates et des plus irritantes de la politique belge. De très nombreuses lois, dites linguistiques, ont été élaborées dans les cinquante dernières années et spécialement  depuis la fin de la guerre. Chacune de ces lois s’est caractérisées par des concessions de plus en plus accentuées au mouvement flamand. Celui-ci ne se déclare pas encore satisfait.

       Ce texte a été écrit en…1938. Son auteur est Georges Truffaut. Il reste d’actualité (près de) trois-quarts de siècle plus tard. Nihil nove sub sole!

Un commentaire sur “Y pas lieu de s’étonner…

  1. Avec l’étalement urbain ou plutôt rurbain – contraction de rural et d’urbain- que nous connaissons aujourd’hui, je ne suis pas certaine que la densité ait augmenté dans les centres. Pour la question « linguistique », c’est effectivement un problème ancien mêlé de questions sociales, mais animé aujourd’hui par quelque chose qui s’apparente au racisme.

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