Le samedi12 janvier 2008, Le Soir titre L’exigence de Di Rupo : recensement en périphérie. Les propos sont plus nuancés : je propose de faire un recensement linguistique des communes qui avoisinent Bruxelles, qu’on sache une fois pour toutes ce que doit être la Région bruxelloise. Lorsque notre consoeur Martine Vandemeulebroucke s’aventure à dire : mais vous savez que c’est inacceptable pour les Flamands… la réaction du président du PS est vive : Quoi ? Quand quelque chose vient du côté flamand, ce serait acceptable. Et quand cela vient de 4,3 millions de francophones, il faudrait s’entendre dire que c’est inacceptable ? Pourquoi devons-nous considérer que Bruxelles-Hal-Vilvorde est scindable et ne pas faire un recensement linguistique ?
Estimant que ces propos ne sont guère réconfortants, l’Open VLD Karel De Gucht réplique : la frontière linguistique est une frontière d’État ! C’est la vision depuis les années 60. Et c’est le point de vue de tous les partis flamands. Si on remet cela en cause, on est parti pour la gloire.
Afin que nul ne l’ignore dans une proposition de loi déposé, en novembre 2008, au Sénat, par un parti flamand nationaliste – c’est quasi un pléonasme – il est précisé que la déclaration faite le 1er février 1962, à la Chambre, par le député socialiste bruxellois francophone Joseph Bracops reste valable : l’immigration francophone ne peut impliquer la transformation d’un village flamand en une localité francophone.
Chargé par Sa Majesté le Roi de tenter de concilier l’inconciliable, Di Rupo a délesté la barque de l’inconciliable de sa proposition de 2008. La tâche demeure titanesque mais de délestage en délestage, tout devient conciliable.
Au point que dans De Standaard de ce mardi 10 août, Pierre Verjans, politologue francophone à l’Université de Liège n’estime pas impossible de voir advenir une réforme de l’Etat que le Sud du pays estimait hors de question lors de la formation du précédent gouvernement dirigé par Yves Leterme en 2007 (…) L’électorat flamand et les partis francophones ont toutefois évolué entre 2007 et 2010, et une solution est aujourd’hui envisageable.
L’accord trouvé, les partis qui ont négocié expliqueront qu’il convient d’y voir une consolidation dans la stabilité du pays à moins qu’il ne s’agisse d’une stabilité dans la consolidation du pays.
La RTBF a interrogé des Fouronnais pour un micro-trottoir au début des négociations. Exceptionnellement, les journalistes avaient trouvé un Francophone pour répondre à leurs questions. D’habitude, ils rencontrent, par hasard, l’un ou l’autre anonyme qui répond en français à leurs questions, mais qui est un « protégé » de Broers.
Cette fois-ci, elle rencontre donc Vivian Droeven qui répond joliment à la question « Avez-vous peur de Bart De Wever » en disant que les Fouronnais n’avaient rien à craindre à ce sujet puisque Elio di Rupo était venu à la Fête du Peuple fouronnais pour leur dire qu’il ne les abandonnerait jamais.
Bizarre, la réponse de Vivian a été gommée au montage. Censure déjà?
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