Vendredi après midi, à Charleroi, Elio Di Rupo a annoncé être tête de liste PS dans le Hainaut, liste poussée par Rudy Demotte. Sauf événement abracadabrantesque, ces deux candidats sont assurés d’être élus. Mais vont-ils siéger ?
En ce qui concerne Rudy Demotte, la réponse est d’ores et déjà négative. En effet, dans Webdo-Les infos du PS, il est écrit : sa priorité restera de continuer à faire fonctionner nos Gouvernements régionaux. La première suppléante ou le premier suppléant a la garantie de fouler le tapis vert de la Chambre. Tout comme la fonction ministérielle de Rudy Demotte a permis, en 2009, au suppléant Daniel Senesael de siéger en qualité de député wallon et communautaire.
En ce qui concerne Élio Di Rupo, la réponse est plus complexe. Actuellement, il siège aux Parlements wallon et de la communauté. S’il décide d’y rester, une seconde personne suppléante hennuyère siège au Palais de la Nation. S’il se décide pour ce Palais, il fait le bonheur d’un(e) suppléant(e) aux Parlements des entités fedérées.
Dans l’hypothèse où il est appelé à être ministre, il fait le bonheur de deux suppléant(e)s. Si la mansuétude flamande y trouvant son compte, Di Rupo accède au 16, d’un grand chef blanc qu’a été Leburton – dernier Premier Ministre francophone en 1973 – le Royaume va connaître un grand chef noir jais !
Hâtons-nous d’écrire, de dire, de clamer que le PS n’a pas le monopole de ces candidats élus se désistant en faveur de leurs suppléant(e)s. Pour tous les partis en lice, l’essentiel est de faire des voix comme l’a dit le papa liégeois. Peu importe que le citoyen lambda y comprenne quelque chose, la parole est à l’électeur.
Enfin, à quelque chose malheur est bon. Ces élections législatives anticipées font qu’en 2014, le vote pour les régionales, européennes et législatives se déroule le même jour. On imagine mal des candidatures d’une même personne aux divers scrutins.
Quoique aux législatives de 2003, les candidatures d’une même personne à la Chambre et au Sénat ont été admises. Faute sans doute de candidat(e)s cdH valables, Joëlle Milquet a été candidate députée et candidate sénatrice. Elle a remporté les deux mandats. La Présidente du cdH a confié celui de sénateur à un suppléant qui, peu de temps après, est devenu … MR !