Ce n’est pas au nom de Dieu qu’Edmond Blattchen est « Personnalité Richelieu de l’année 2009 », c’est tout simplement pour « Noms de dieux »!


        En 1973, durant tout octobre, Liège accueille les pays de langue française. C’est « Le Mois de la Francité » organisé à l’occasion de la tenue en Cité ardente, d’une des premières réunions des responsables de l’Agence de Coopération culturelle et technique (ACCT). Cette dernière a vu le jour, le 20 mars 1970, à Niamey à l’initiative des Présidents Léopold-Sédar Senghor (Sénégal), Habib Bourguiba (Tunisie), Hamani Diori (Niger) et le Prince Norodom Sihanouk (Cambodge).

        « Le Mois de la Francité » a été un succès francophone qu’il convient de pérenniser se dit Jacques Levaux avec quelques amis dont nous étions en compagnie de Pierre Bertrand, Michel Foret, Fernand Pierot, Joseph Henrotte, Philippe Monfils et peu d’autres.

        Créer ex nihilo une nouvelle ASBL nous est apparu une mauvaise idée. Nous avons pensé à nous adosser au Richelieu International. Ce service club d’origine canadienne – fondé à Ottawa en 1945 – a initialement pour objectif  « d’aider les Canadiens-français à  défendre leur langue, leur culture et leur foi dans le contexte majoritairement anglophone de la réalité canadienne ». Implanté en France dès 1969, le Richelieu arrive en Belgique par la remise de charte au club de Liège, présidé par Jacques Levaux, en 1974. Dans son rapport de novembre 1976, le secrétaire Fernand Pierot précise « le Richelieu-Liège n’est pas un service-club comme les autres. Ses préoccupations sont moins philanthropiques que politiques, culturelles et économiques ».

        Relativement rapidement, d’autres clubs Richelieu se créent en Belgique et au Grand-Duché. La vitalité est telle qu’un des premiers membres du Richelieu-Liège, Guy Rogister siège au Conseil d’Administration du Richelieu International de 1994 à 1998. Il est même élu Président du Richelieu International en 1996-1997.  

        Depuis 1984, le conseil d’administration de la Régionale Belgique-Luxembourg du Richelieu International attribue le titre de « Personnalité Richelieu de l’année » à une personne qui a exercé ou exerce son influence dans les domaines des lettres, de l’enseignement et des arts du spectacle. En français, évidemment !

        La première « Personnalité Richelieu » a été Joseph Hanse. Parmi les autres « Personnalités Richelieu » citons pêle-mêle, quelques noms : Roger Dehaybe, Lise Thiry, Arthur Haulot, Gabriel Ringlet, Liliane Wouters, Julos Beaucarne, Henri Vernes ou Pierre Bartholomée.

        Le titre de « Personnalité Richelieu de l’année 2009 » vient d’être attribué à notre confrère Edmond Blattchen. «Edmond Blattchen qui depuis de très nombreuses années se bat contre vents et marées pour nous conserver quelques plages culturelles de très haute qualité à la télévision belge au travers de sa célèbre émission Noms de dieux ». La remise du titre a lieu, au Palais provincial de Liège, le 20 mars, le jour du quarantième anniversaire de la francophonie internationale.

Edmond Blattchen en compagnie d’Amélie Nothomb, une des personnalités invitées à « Noms de dieux ».        Photo : Michel Leroy

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5 commentaires sur “Ce n’est pas au nom de Dieu qu’Edmond Blattchen est « Personnalité Richelieu de l’année 2009 », c’est tout simplement pour « Noms de dieux »!

  1. Si F. Pierot déclarait en 1976 que les préoccupations du Richelieu sont moins philanthropiques que politiques, culturelles et économiques, cette déclaration était personnelle et ne correspond pas exactement aux objectifs du mouvement qui sont « Le Richelieu veille à l’épanouissement de la personnalité de ses membres et au développement de leurs aptitudes personnelles et collectives. Le R/ travaille à la promotion de la langue française et des cultures qu’elle véhicule. Par des actions humanitaires, culturelles et sociales, le Richelieu vient en aide à la jeunesse. Sa devise : « Paix et fraternité » (www.richelieu.org). Il est donc a-politique, a-philosophique et a-économique …

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  2. Sans entamer de polémique, l’opinion exprimée par Fernand Pierot n’était en rien une opinion personnelle- à l’époque, mais les choses peuvent évoluer. Nul n’a contesté ses propos tenus à l’assemblée générale du 4 novembre 1976. Que du contraire.

    La suite de ses propos ;
    « En fait, sa raison d’être est de servir Liège en perpétuant et, si possible en développant les relations nées avec les représentants des pays de langue française, lors des manifestations « Liège accueille les pays de langue française » (1973). Comme le Richelieu est d’essence canadienne française, l’effort du club porte en priorité sur la consolidation des relations avec le Québec et les provinces canadiennes à minorité française ».

    Faisant rapport sur les activités du club depuis octobre 1975, il note que le club a reçu M. Cloutier, ministre des Affaires intergouvernementales du Québec, M. L’Allier, ministre de la Culture au Québec, M. Dorin, ministre plénipotentaire chargé de la Francophonie au Quai d’Orsay, M. Outers, Président du Conseil Culturel, le Professeur Minkowski, Pauline Julien, chanteuse. En outre, le club a été à la Résidence de M. Lamoureux, ambassadeur du Canada.

    Par ailleurs, en matière de mixité, le Richelieu belge l’a pratiqué bien avant que le Richelieu International ne l’autorise.

    Ces conceptions quelquefois à la marge des règles d’Ottawa n’ont nullement empêché le Richelieu Internatiopnal d’appeler à sa tête le Liégeois Guy Rogister.

    Paix et Fraternité.

    Pierre André

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  3. Sans entamer de polémique, les propos tenus en 1976 par Fernand Pierot n’étaient en rien « une déclaration personnelle ». A l’assemblée générale du jeudi 4 novembre, nul n’a émis la moindre réserve. Que du contraire.

    La suite des propos :
    « En fait, la raison d’être est de servir Liège en perpétuant et, si possible en développant les relations nées avec les représentants des pays de langue française, lors des manifestations Liège accueille les pays de langue française (1973). Comme le Richelieu est d’essence canadienne française, l’effort du club porte en priorité sur la consolidation des relations avec le Québec et les provinces canadiennes à minorité française ».

    Et d’énoncer les activités du club depuis octobre 1975. Deux ministres québécois – MM Cloutier et L’Allier -, le ministre plénipotentiaire chargé de la Francophonie au Quai d’Orsay – M. Dorin -, le Président du Conseil culturel – M.Outers -, le Professeur Minkowski et la chanteuse Pauline Julien. ont pris la parole au club. En outre, le club a été reçu à la Résideence de l’Ambassadeur du Canada, M. Lamoureux.

    Autre point, en Belgique la mixité des membres a eu cours bien avant que le Richelieu International ne l’autorise.

    En dépit de ces activités, Ottawa à appelé le Liégeois Guy Rogister à présider le Richelieu International.

    Paix et Fraternité

    Pierre André

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