Commentant l’apparition de l’iPad, Jacques Attali a écrit, hier, dans Slate.fr – www.slate.fr – : « l’innovation n’est jamais dans un progrès technique spécifique, mais dans la combinaison d’innombrables innovations venues d’ailleurs, en un système capable de faciliter la vie des gens ». Mais dans l’intention de se faciliter la vie, nombre de personnes adhèrent à cette « révolution numérique » sans avoir conscience des dangers qu’elle comporte.
« On nous fiche, ne nous en fichons pas! » est le thème de deux journées de réflexion qui ont lieu actuellement à Montréal, sous l’égide de la Ligue des droits et libertés – www.liguedesdroitsqc.org -.
Invité à ce colloque, Paul-André Comeau, professeur à l’ENAP (Ecole nationale d’administration publique) et ex-Président de la Commission d’accès à l’information constate : « L’attrait des technologies est très fort et les questions qu’elles soulèvent quant au respect de la vie privée ne viennent pas spontanément. Et puis, leur convivialité à tendance à nous rendre aveugles. Et c’est dommage. Pour préparer un vol d’envergure, Facebook est utile (pour savoir quand une famille est en vacances par exemple). Couplées à Street View (pour repérer avec précision les lieux), ces informations simplifient la planification du méfait. Mais les 350 millions d’abonnés au réseau ne semblent pas trop réfléchir à ça ».