Le 18 décembre 2009, a été une journée de grève à la RTBF-Liège. Grève motivée notamment par la disparition programmée de Radiolène (cfr Liège-Matin 18/12/2009). L’Administrateur-Général Jean-Paul Philippot n’est pas revenu sur sa décision toutefois il a accepté de maintenir deux journalistes sur la place de Verviers. Mieux, il s’est déplacé dans la cité lainière, samedi dernier, pour attester de tout l’intérêt qu’il porte à l’arrondissement de Verviers (28% de la population de la Province de Liège).
Ce mardi, en Commission de la Culture, la ministre de l’Audiovisuel, Fadila Laanan « afin d’éclairer les plus jeunes d’entre vous » a rappelé que « Radiolène était la dernière survivante des trois radios de base lancées par la RTBF en 1982, les deux autres de ce type étant Canal 13 à Charleroi et Fréquence 4 à Arlon. La création de radios de base n’est pas une obligation de service public mais une modalité technique particulière de mise en oeuvre de missions plus générales ». La ministre a confirmé le maintien des deux journalistes pour suivre l’actualité de l’arrondissement de Verviers. « Concrètement, à partir d’un bureau situé à Verviers même, ces deux journalistes peuvent intervenir, en direct ou en différé, dans les deux émissions quotidiennes en décrochage : Liège Matin, pour l’information, et Liège Aller-Retour, pour l’animation de l’après-midi ».
« Il est vrai que, depuis le 4 janvier, Viva-Liège diffuse largement des informations concernant Verviers au point que l’on peut se demander si l’on écoute « Viva-Liège sur Vesdre » ou « Viva-Liège sur Meuse » ! C’est un point positif tout comme le fait que l’information verviétoise est relayée sur l’ensemble de la province » a reconnu le député Ecolo Yves Reinkin. « Mais combien de temps cela durera-t-il ? » s’est-il demandé et de rapporter, sans les faire siens, les propos d’un député fédéral verviétois qui disait lundi dans son langage fleuri : « Comme tous les Verviétois, je suis méfiant ; on finit toujours par se faire ent. . . par les Liégeois ». Chat échaudé craint l’eau froide!
« On a parfois l’impression d’assister à un grappillage qui érode au fil du temps un outil d’animation et d’information, d’où les inquiétudes sur la pérennité (…) nous avons une richesse culturelle, sociale, économique, politique et associative qui mérite d’être diffusée. La radio reste un élément essentiel de lien social pour beaucoup de concitoyens » a pour sa part déclaré Marc Elsen, député cdH, une opinion partagée par l’ensemble des forces vives de la région.
Mais, comme l’a déploré, le 31 décembre 2009, dans le quotidien « Le Jour », le bourgmestre PS de Dison, Yvan Ylieff ; « Manifestement, les forces vives de l’arrondissement n’ont pas eu assez de poids. C’est regrettable. Mais les forces vives ne sont pas uniquement politiques mais aussi syndicalistes et économiques. Je me souviens que, dans le temps, on faisait front commun, d’une seule voix ».
Résultat, le lendemain de la disparition, à l’âge 27 ans, de Radiolène « Maximum FM débarquait en grande pompe à Verviers. Une radio privée s’est donc emparée immédiatement du créneau abandonné par une radio publique ». Le chat parti, les souris dansent …
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