Albert Jacquard à Liège, le 19 novembre.

        Durant la dernière décennie du 20ème siècle, l’enseignement en Communauté française a été confié principalement à Elio Di Rupo (PS), Michel Lebrun (PSC, équivalent du cdH), Laurette Onkelinx (PS). Face à leurs politiques s’est développé en suite d’un article intitulé « Appel pour une école démocratique », l’Aped. Dans son organe « l’école démocratique », l’Aped a fait son miel d’un texte du philosophe, polytechnicien et généticien Albert Jacquard pour lequel « L’Éducation nationale ne doit pas préparer les jeunes dont l’économie ou la société ont besoin. La finalité de l’éducation est de provoquer une métamorphose chez un être pour qu’il sorte de lui-même, surmonte sa peur de l’étranger, et rencontre le monde où il vit à travers le savoir ».

        Après « Mon utopie » et « Jamais soumis, jamais soumise », aujourd’hui, à l’âge de 83 ans, Albert Jacquard publie, aux éditions Stock, un nouvel ouvrage intitulé « Le compte à rebours a-t-il commencé ? ». Il effectue actuellement la tournée de promotion de son livre.

        A l’initiative de l’unité scoute et du patro de Soumagne, sa tournée l’amène à donner une conférence au Palais des Congrès, à Liège le jeudi 19 novembre, à 20h (réservation notamment à www.fnac.be ).

        Sa tournée de promotion l’a amené, la semaine dernière, à Québec et au Forum social de Montréal. Quelques extraits de ses interventions parus notamment dans « Le Soleil » et « RueFrontenac ».

         « Lorsque je parle de suicide collectif, les mots ne sont pas excessifs. Un suicide, c’est se donner la mort volontairement. Et c’est ce qu’est en train de faire l’humanité puisqu’elle a mis en place, à un coût très élevé, le moyen de détruire les hommes. (…) Ce que je veux dire est qu’à force de transformer le monde à notre avantage, nous risquons de fabriquer une Terre où aucun de nous ne voudra vivre»,  « Il y a moyen de vivre, à condition de ne pas généraliser le mode de vie des plus gavés »,  « C’est drôle comment nos politiciens ont trouvé de l’argent rapidement pour venir en aide aux multinationales. Ils n’ont toutefois pas autant d’argent pour sauver la planète. (…) Lorsque nos économies sont en mutation [comme en ce moment], le mouvement est irréversible. Il faut donc en profiter pour changer la donne. Il faut toutefois que les choses changent et cela commence par les décideurs qui sont en place. Ce ne sont pas des imbéciles, ils ont le sort de la planète entre leurs mains. C’est à eux d’agir ».