Dans cinq ans, les journaux commémoreront le centenaire du début de la première guerre mondiale. « Liège 28 » a choisi de commémorer les nonante-cinq ans pour une raison très simple. Il se fait que le calendrier 2009 coïncide jour pour jour avec celui de 1914. Dès lors, il est plus pratique de raconter l’histoire.
Ainsi, c’est le dimanche 2 août 1914, sur le coup de 19h, l’ambassadeur d’Allemagne remet au ministre des Affaires étrangères, Julien Davignon un ultimatum invitant la Belgique « à livrer passage aux troupes impériales ». Dans ce cas, un large dédommagement lui est promis du tort matériel qui pourrait lui être causé. Si la Belgique s’oppose au passage, elle sera traitée en ennemi et la décision livrée au sort des armes. La réponse doit être donnée dans un délai de douze heures.
La réponse est donnée dans la nuit par un Conseil des ministres élargi à l’Etat-major. Le ministre de la Justice, Henry Carton de Wiart tient la plume. Le texte est on ne peut plus clair. Il précise notamment : « Les traités de 1839 confirmés par les traités de 1870, consacrent l’indépendance et la neutralité de la Belgique sous la garantie des puissances et notamment du Gouvernement de Sa Majesté le Roi de Prusse.
La Belgique a toujours été fidèle à ses obligations internationales ; elle a accompli ses devoirs dans un esprit de loyale impartialité ; elle n’a négligé aucun effort pour maintenir ou faire respecter sa neutralité.
L’atteinte à son indépendance dont la menace le Gouvernement allemand constituerait une flagrante violation du droit des gens. Aucun intérêt stratégique ne justifie la violation du droit.
Le Gouvernement belge, en acceptant les propositions qui lui sont notifiées, sacrifierait l’honneur de la nation en même temps qu’il trahirait ses devoirs vis-à-vis de l’Europe.
Conscient du rôle que la Belgique joue depuis plus de quatre-vingts ans dans la civilisation du monde, il se refuse à croire que l’indépendance de la Belgique ne puisse être conservée qu’au prix de la violation de sa neutralité.
Si cet espoir était déçu, le Gouvernement belge est fermement décidé à repousser, par tous les moyens en son pouvoir, toute atteinte à son droit ».
Le mardi 4, les armées impériales entrent en Belgique. La veille, elles sont entrées en France. La guerre est dans l’air depuis l’assassinat le dimanche 28 juin, à Sarajevo, de l’Archiduc François Ferdinand, héritier de la Couronne d’Autriche – Hongrie.
Aussi dès le lundi 27 juillet, le général Gerard-Mathieu Leman auquel le commandement de la place fortifiée de Liège a été confiée, peu auparavant, par le ministre de la Guerre prend ses précautions pour pallier les carences de la défense de la cité ardente. En effet, si Liège est entouré de douze forts, il y a entre ces forts de grands intervalles.
Leman, sitôt la mobilisation générale décrétée le vendredi 31 juillet, réquisitionne 12.000 personnes pour abattre des arbres, creuser des tranchées et d’autres travaux destinés à entraver l’avancée ennemie. Il faudra quatre jours de combats pour qu’une compagnie allemande emmenée par Erich Lüdendorff arrive place Saint-Lambert. Mais les forts résistent encore. Le samedi 15 août, à 17h20, le fort de Loncin dans lequel le général Leman a installé son Quartier Général explose.
La résistance de Liège est telle que le tout nouveau ministre français des Affaires Etrangères, Gaston Doumergue propose, le vendredi 7 août 1914 au Président Raymond Poincaré l’octroi à la ville de Liège de la croix de chevalier de la Légion d’honneur. Le Président signe le décret. Le samedi 8 août, le Journal Officiel le publie ainsi que la lettre de Gaston Doumergue. On y lit : « la ville de Liège, appelée, la première, à subir le contact des troupes allemandes, vient de réussir, dans une lutte aussi inégale qu’héroïque, à tenir en échec l’armée de l’envahisseur. Ce splendide fait d’armes constitue, pour la Belgique et pour la ville de Liège en particulier, un titre impérissable de gloire dont il convient que le gouvernement de la République perpétue le souvenir mémorable ».
…l’indépendance TE la neutre allitée …
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vivement la suite ….
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meme avis que svchill
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