« Toi qui pâlis au nom de Vancouver », ce poème du Liégeois Marcel Thiry évoque ce « soldat pérégrin » épris, un soir, d’une « Allemande aux mains savamment nues ». Comme au temps de Thiry, il faut croire que tout qui a connu Vancouver, est incité à frayer avec l’érotisme.
En effet, les militants du Parti Libéral – Parti Libéral du Canada, PLC, bien entendu – qui y ont tenu, ce week-end, un Congrès de leadership, ont eu droit, en gala de clôture, à un spectacle de drag-queens et d’effeuilleuse burlesque.
Journal sérieux s’il en est, « Le Devoir » de Montréal écrit : « Ce fut de loin le spectacle le plus osé qu’il a été donné de voir dans le cadre d’une rencontre politique (…) le moment le plus osé de la soirée aura certainement été les trois parodies de strip-tease au terme desquelles immanquablement, la dame s’est retrouvée vêtue d’à peine une ficelle-tanga et de pastilles sur les mamelons. On senti un certain malaise dans la salle, mais à part une sénatrice du Québec, peu ont quitté la salle pour autant ! »
« Le Devoir » précise que le gala préparé par la députée fédérale, Hedy Fry, en l’honneur du nouveau Président, Michaël Ignatieff « se voulait quand même très politique ». Drag-queens et effeuilleuse, toutes membres du Parti Libéral, ont « invité les militants à prendre le pouvoir le plus vite possible ». Histoire de changer le centre de gravité …