Rendons aux Awards ce qui appartient aux Awards en cette Journée internationale de la Francophonie !

        Nul n’est censé ignorer la loi. A fortiori, si ce « nul » est la vice-Présidente du Gouvernement de la Communauté française. Marie-Dominique Simonet a enfreint le décret – ayant valeur de loi – du 12 juillet 1978.

        Ce décret stipule « dans un texte français, est prohibé tout recours à un vocable d’une autre langue lorsqu’il existe une expression ou un terme correspondant figurant sur l’une des listes  homologuées par le Conseil international de la langue française que le Conseil culturel a approuvées en tout ou en partie ».

Ce texte s’applique notamment « aux actes et documents suivants (…) arrêtés, circulaires, instructions et directives des ministres et des fonctionnaires placés sous leur autorité ou contrôle ».

        Non seulement elle enfreint le décret mais, instigatrice des « Awards de l’Enseignement supérieur », elle explique dans une réponse écrite au député communautaire Yves Reinkin, comment s’est produit le viol !

        « En ce qui concerne le nom de cette cérémonie, l’appellation Les Prix de l’Enseignement supérieur me semblait un peu malheureuse en raison de sa proximité sémantique avec le syntagme coût de l’enseignement supérieur. Le terme récompense ayant, par ailleurs, une connotation un peu condescendante à mon sens, j’ai choisi le terme ‘Awards’ qui convenait mieux et me semblait plus accrocheur également. Par ailleurs, rendons à César ce qui appartient à César, ce type de cérémonie trouve son origine dans les pays anglo-saxons où elles sont assez répandues ».

        Plutôt que de jouer perso dans le choix d’une appellation, la vice-Présidente du Gouvernement de la Communauté française aurait eu intérêt à consulter son administration qui compte, en son sein, un Service de la langue française.

        Ne respectant point, en Wallonie-Bruxelles, un décret visant « l’intégrité de la langue » et « la présence de la langue française », la vice-Présidente du Gouvernement de la Communauté française n’a cependant point hésité, à Québec, à la mi-octobre, à rappeler que « la langue française, ciment de notre Organisation, est à la fois vecteur de valeurs et outil de développement ». Le procès-verbal de la 24ème session de la Conférence ministérielle de la Francophonie, d’ajouter « elle souligne que la langue, l’enseignement et la formation sont étroitement liées et qu’il importe donc, au titre de la langue française, de rappeler le poids des défis dans ce domaine ».