L’enregistrement du 148ème « noms de dieux » a permis à l’invité d’Edmond Blattchen, Stéphane Hessel, de faire preuve de vivacité et pertinence de propos, nonobstant son grand âge, quatre-vingt douze ans.
Diplomate, Stéphane Hessel a contribué à la rédaction de la « Déclaration universelle des Droits de l’Homme ». Auparavant, il a déjà eu une vie très active. Ayant dès 1941, rejoint le général de Gaulle à Londres, en juillet 1944, il est déposé en France par un avion Lysander comme agent de renseignement. Trahi, il est déporté à Buchenwald. Elevé par le Président Mitterand à la dignité de « Ambassadeur de France » – titre exceptionnel conféré à une douzaine de diplomates -, il continue à militer en faveur de la paix et du respect de la dignité humaine.
Avant l’enregistrement de l’émission, Stéphane Hessel a récité, de mémoire, le préambule de la « Déclaration universelle des Droits de l’Homme ». Préambule qu’ il a eu le privilège de proclamer au Palais de Chaillot, à Paris, le 10 décembre 1948. Et sitôt l’enregistrement de l’émission terminé, en petit comité, il a récité – ce qu’il adore accomplir – deux poèmes, l’un d’Apollinaire, l’autre de Baudelaire !
Un « noms de dieux » à ne pas rater sur la Deux, le 10 mars à 22h45 ou plus exactement aux environs de cet horaire. Rediffusion le lendemain aux environs de 10h38 – quelle précision – et dans la boucle présentée à partir de 1h du matin, la nuit du jeudi 12 au vendredi 13. Une véritable chance car Stéphane Hessel est seulement une personnalité hors du commun, il est aussi – Jean-François Kahn l’écrit – ; « C’est un héros mais personne ne le sait ! »