Le 22 février s’annonce comme un jour très important pour Liège.
Le soir, à 20h.30, au stade Constant Vanden Stock, le Royal Standard de Liège affronte « dans un esprit de respect, de tolérance, de sportivité et de fair-play » le Royal Sporting Club Anderlecht (RSCA).
Le matin qui déborde un peu sur l’après-midi, entre 8 et 13h. consultation populaire sur la question : « Souhaitez-vous que la Ville de Liège pose sa candidature au titre de capitale européenne de la culture en 2015? »
La présence au stade n’est pas obligatoire, pas plus que la participation à la consultation. Toutefois, elle est vivement recommandée tant par le trésorier du RSCA que par le collectif « Liège 2015 ». Suspense, qui l’emportera? Le trésorier du RSCA sera heureux d’atteindre les 26.361 personnes. De quoi remplir son stade. Le collectif « Liège 2015 » en souhaite au minimum 19.081, soit 10% de la population liégeoise qui s’établit à 190.817 personnes.
Si le chiffre de 19.081 n’est pas atteint, l’aticle L1141-5 du « Code de la démocratie locale et de la décentralisation » s’applique. Il prévoit : « il n’est procédé au dépouillement que si ont participé à la consultation, au moins (…) 10% des habitants dans les communes d’au moins 30.000 habitants ».
Théoriquement, ce pourcentage – identique à celui nécessaire pour imposer à une commune une consultation populaire – doit être atteint sans (trop) de difficultés. Néanmoins, en réaction à la mention « la participation à la consultation n’est pas obligatoire » inscrite sur les 158.690 convocations à la « consultation populaire du 22 février 2009 » reçues par les Liégeoises et Liégeois le 6 février, le collectif « Liège 2015 », en conférence de presse, « estime que la consultation populaire représente un grand et bon exemple de démocratie directe, donc de participation citoyenne, et estime que le vote est ‘moralement’ obligatoire ».
10% est le pourcentage-clé. Il a été atteint, une première fois, par le collectif « Liège 2015 » dès le 14 novembre – information donnée en primeur par « Liège 28 ». ll y a, cependant, une différence entre signer, sur sollicitation d’un(e) ami(e), une demande d’organiser un scrutin et s’astreindre à un déplacement jusqu’à un bureau de consultation et attendre son tour, d’entrer dans l’isoloir.
Les tenants du « Non » doivent logiquement s’abstenir de se rendre à un bureau de participation. Attitude motivée par l’espoir de voir fonctionner le mécanisme de l’article L1141-5.
Si dépouillement il y a, nous misons sur une victoire nette du « Oui ». Mais, notre « boule de cristal » – pur produit du Val Saint-Lambert – n’est pas à l’abri de « cafouillis » !