En octobre 1973, le « Mois de la Francité » connaît un succès populaire remarquable tout à la gloire de la francophonie. A Liège, durant cette période, les rues ont changé de nom. Ainsi, la rue Saint-Gilles est devenue rue du Québec. D’autres portent les noms du Sénégal, de la France, du Gabon, du Centrafrique, du Niger, bref le nom de tous ces pays qui ont fondé, en 1970, à Niamey, l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) dont la réunion du Bureau à Liège a été prétexte au « Mois de la Francité ». Cet événement ponctuel terminé, une douzaine de Liégeois réunis autour de Jacques Levaux cherchent à pérenniser cet élan francophone. A la mi-novembre 1973, ils se réunissent dans un établissement de la rue de la Goffe – à l’époque, c’est « La Ripaille », aujourd’hui, en 2005, c’est « Chez Nathalie » qui avec des enseignes et des propriétaires différents sont d’excellentes maisons de bouche. Cet établissement, au 12, est la maison où est né, le 24 novembre 1758, Jean-Nicolas Bassenge, un des héros de « l’heureuse Révolution Liégeoise » du 18 août 1789. A l’issue de leur rencontre, ces Liégeois que l’on peut nommer « les révolutionnaires liégeois de la francophonie » décident d’amarrer Liège au « Club Richelieu », un service-club d’origine canadienne mais qui ne connaît encore pratiquement aucun essor en Europe et nulle implantation en Belgique. Parmi ces pionniers, Pierre Bertrand, Georges Brout, Philippe Monfils, Pierre André, Michel Forêt et quelques autres. Aujourd’hui, trente et des ans après, notamment grâce aux Liégeois, le Richelieu représente un élément essentiel dans la galaxie francophone. En 1996, premier Européen à l’être, un Liégeois, Guy Rogister, sera appelé, le temps d’un mandat, à diriger le Richelieu international. Ce jeudi 8 décembre, l’ensemble des Richelieu de Belgique et du Luxembourg sera reçu, au Palais Provincial, par le Gouverneur Michel Forêt, à l’initiative du Club Georges Simenon. Ce Club organise chaque année un concours de nouvelles qui, éditées, se retrouvent ensuite en librairie et dans les bibliothèques publiques dont celle de Liège qui, vers 1810, a eu à sa tête un bibliothécaire du nom de … Nicolas Bassenge !
Un commentaire sur “En 1973, membre des « révolutionnaires liégeois de la francophonie », Michel Forêt, en 2005, en sa qualité de Gouverneur de la Province reçoit le « Richelieu » en son Palais.”
Les commentaires sont fermés.
Je suis heureux que le rôle de précurseur de Jacques Levaux ressorte de cet article. Son rôle aura été considérable, en effet, à Liège dans l’après-guerre et ses amis ne l’oublient pas.
J’aimeJ’aime